Encore une fois, même l’ONU multiplie les avertissements contre la France et sa nouvelle loi Sécurité globale. Ce ne sont ni les gauchistes, ni les gilets jaunes et encore moins des ennemis de la France manipulés par l’étranger, juste l’ONU, l’organisation internationale dont la France est membre permanent du Conseil de sécurité. Que va faire demain le gouvernement, crier au complot ?!
La Haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, Michelle Bachelet, a dressé une liste de sujets d’inquiétude et de recommandations aux autorités françaises.
« Je ne peux pas laisser dire qu’on réduit les libertés en France », avait affirmé la semaine passée auprès de Brut Emmanuel Macron, en réaction aux polémiques sur les « violences policières » et la loi sur la « sécurité globale ». « C’est un grand mensonge. On n’est pas la Hongrie ou la Turquie », s’était également exclamé le président de la République, interrogé sur les tensions politiques créées par la concomitance des images du tabassage par des policiers d’un producteur noir et de la controverse sur l’article 24.
La Haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, Michelle Bachelet, n’est pas du même avis. L’ancienne présidente chilienne a fait savoir ce mercredi que les autorités françaises devaient veiller à ne pas « violer les droits de l’homme de tout un groupe » dont certains ont commis des actes répréhensibles. Interrogée spécifiquement sur la France, et en particulier sur la loi de sécurité globale et les violences policières, pendant une conférence de presse, Bachelet a dressé une liste de sujets d’inquiétude et de recommandations aux autorités françaises.
« Nous exhortons les autorités françaises à éviter de prendre des mesures qui résultent dans la stigmatisation de groupes entiers et nous les exhortons à prendre activement des mesures pour que des groupes ne soient pas stigmatisés ou ne voient pas leurs droits de l’homme violés parce que certains individus ont fait des choses qu’il ne fallait pas faire », a-t-elle déclaré. La Haut-commissaire a rappelé qu’en termes de violences policières, elle avait déjà fait part de ses inquiétudes durant les manifestations du mouvement de protestation des « gilets jaunes », lancé fin 2018 en France, et elle « encourage les autorités à mener des enquêtes rapides, complètes, indépendantes, impartiales et transparentes pour toute violation des droits de l’homme ».
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Photo d’illustration : La Haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme Michelle Bachelet, le 22 juin 2019 à Caracas – afp.com/CRISTIAN HERNANDEZ
O.P.V avec AFP
L’Express9 décembre 2020