Cette affaire criminelle semblable en tous points au massacre du Mediator© est la preuve de la corruption du système de santé français qui produit plus de morts et de malades qu’il n’en guérit, pourrait-on dire…
Il y aurait entre “50.000 et 70.000” victimes potentielles de l’antiépileptique Dépakine a estimé sur France Info ce mercredi Marine Martin, présidente de l’Association d’aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anti-convulsivant (APESAC).
Elle a réagi à la révélation du Canard Enchainé qui publie les résultats d’une étude conduite par l’Agence du médicament. Cette étude montre que plus de 10.000 femmes enceintes ont pris de l’antiépileptique Dépakine entre 2007 et 2014, accusé de provoquer des malformations chez le foetus.
Il s’agit là, selon Marine Martin, d’un “scandale où l’industrie pharmaceutique commercialise un médicament extrêmement rentable et l’Etat a laissé faire toute ces années, de peur de s’opposer à un grand laboratoire français”.Selon Marine Martin, “alors que les risques étaient clairement connus [des spécialistes avaient signalé les effets secondaires dès 1982, NDLR], les médecins ont continué à le prescrire sans même en informer les patientes, sans même essayer un autre traitement pour ces femmes épileptiques”.
Elle accuse tous les gouvernements en place depuis la commercialisation du médicament en 1967 d’inertie : “Les gouvernements se sont succédé sans qu’on alerte jamais sur les chiffres extrêmement importants du nombre de victimes, sans qu’on informe les femmes enceintes de la toxicité du produit. On connaissait par exemple les risques de l’autisme depuis les années 90”.
La présidente de l’APESAC se bat désormais pour que “Sanofi [l’entreprise qui fabrique la Dépakine, NDLR] assume ses responsabilités”. “Il a gagné énormément d’argent avec la Dépakine. Il faut maintenant qu’il assume les soins extrêmement couteux dont sont victimes ces enfants. Il faut que le gouvernement prenne en charge ces enfants puisqu’il est complice dans ce scandale sanitaire”.