Certes ce n’est qu’une mise en examen et il bénéficie totalement de la présomption d’innocence mais il n’en demeure pas moins qu’une telle mise en examen est catastrophique pour l’image des services de renseignements français ! Ce n’est pas la première fois que ça arrive en France puisque l’ex patron de la DCRI, Bernard Squarcini, également impliqué dans de nombreuses affaires, a été condamné par la justice (Affaire LVMH, les fadettes…). Une chose est certaine, le comportement de Monsieur Barjolet envers cet homme d’affaire franco-suisse est plus que litigieux d’autant que refuser de donner l’identité des 2 agents ayant menacé Monsieur Duménil en se réfugiant derrière le secret défense est totalement absurde car il n’y a absolument aucun enjeu militaire de défense nationale dans cette affaire de business !
On imagine qu’il aura pour ligne de défense la théorie du complot en expliquant que c’est un règlement de compte politique…
L’ex-directeur général de la sécurité extérieure (DGSE) Bernard Bajolet a été mis en examen en octobre pour complicité de tentative d’extorsion envers un homme d’affaires, qui accuse le service de renseignements d’avoir fait usage de la contrainte pour lui réclamer de l’argent en 2016, a appris ce 4 janvier l’AFP de source proche du dossier.
Bernard Bajolet, à la tête de la DGSE d’avril 2013 à mai 2017 avant de prendre sa retraite, a aussi été mis en examen pour atteinte arbitraire à la liberté individuelle par personne dépositaire de l’autorité publique, a ajouté cette source, confirmant une information du journal Le Monde.
Des menaces contre un homme d’affaires ?
En mars 2016, Alain Duménil, homme d’affaires franco-suisse de 73 ans qui apparaît dans une pléthore d’affaires judiciaires et de litiges commerciaux relatifs à la gestion de ses entreprises en France et en Suisse, s’apprête à embarquer pour un vol en partance pour Genève à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle, d’après le récit de la source proche du dossier. Au guichet Air France, il est contrôlé par deux fonctionnaires de la police aux frontières. Après lui avoir demandé son passeport, ils prétextent un contrôle plus approfondi et l’invitent à le suivre au poste de police situé dans le terminal 2F. Il est amené dans un local du poste de police. Deux des 7 000 agents que compte la DGSE en civil pénètrent alors dans…
Photo d’illustration : Bernard Bajolet, ancien patron de la DGSE © Ludovic MARIN / AFP
4 janvier 2023