Ce sont ces mêmes gens qui critiquaient Sarkö et ses méthodes de voyous qui se retrouvent, en pleine crise, dans des jets privés payés par le contribuable juste pour aller voir un vulgaire match de foot !!! Pour s’en sortir, ce pitre va mentir et aggraver son cas alors que tous savent que si le Barça n’avait pas été en finale, Valls n’aurait jamais fait le déplacement. De plus, on ne voit pas en quoi un Premier Ministre devrait travailler avec le patron de l’UEFA alors que la compétition est bouclée depuis un siècle, les billets vendus… ! Le mensonge grossier est devenu un outil politique et ça ne dérange plus grand monde, et certainement pas les Ripoublicains tous très timides quand il s’agit de dénoncer ce scandale politique.
Après Cahuzac, Thévenoud, Hollande et ses maitresses,… le PS se retrouve avec un Premier Ministre qui se sert des moyens publics pour assouvir ses désirs imbéciles.
Un sondage de M6 info qui compte près de 15000 votants exprime clairement l’avis des Français. Qu’ils continuent ainsi à nous mépriser jusqu’au jour où la cocotte va leur exploser à la figure.
Plus il se défend dans l’affaire de son escapade à Berlin pour y suivre la finale de Ligue des Champions, plus Manuel Valls s’enfonce. La faute à une com’ de crise trop datée ?
La communication incarnée par le tandem historique Séguéla/Fouks est morte avec l’affaire du voyage d’agrément de Manuel Valls à Berlin. Le Fouquet’s du Premier ministre, traitée par une communication de crise d’un autre temps, marque la fin d’une époque, la fin d’un genre de communication, qui n’est rien d’autre que le reflet de la fin d’une ère politique.
Pour ne pas l’avoir anticipé, pour s’être montré sourd et aveugle aux avertissements, le Premier ministre a commis deux fautes. La première, celle de se laisser aller au principe de plaisir du prince, qui s’en va assister, aux frais de la République, à un match de football qui n’implique aucun intérêt français, puis enchaine le lendemain en se rendant à Roland Garros, aggravant son cas. La seconde, celle de se défendre des accusations, propres à l’époque, avec des éléments de langage dignes de la communication inventée par Jacques Séguéla dans les années 80.
Pour sa défense en effet, sous les applaudissements de Yann Moix défend Valls (mauvais signe en général) le Premier ministre a plaidé le privilège et le plaisir, tous deux liés à sa fonction. «”O tempora, o mores”, ce faisant, Manuel Valls se trompe d’époque et de contemporains. Faute politique et erreur de communication, et réciproquement.
Tel un noble de 1789 confronté à la colère des serfs
Le privilège, inséparable de Matignon. Je suis Premier ministre toujours et partout, quand je vais à un match de football, « invité » par le président de l’UEFA, Michel Platini, c’est un honneur rendu, à travers ma personne, à la France. C’est mon privilège que d’être l’objet de cette distinction. Ainsi se defend Manuel Valls, tel un noble de 1789 confronté à la colère des serfs, au temps de la Grande peur. Grâce à mon privilège, je vous aide. Les éléments de langage encore servis par l’intéressé à l’Assemblée nationale, lors de la séance des questions d’actualité de ce mardi, relèvent de cette logique : “Le rôle du chef du gouvernement c’est de soutenir ces grands rendez-vous pour la France, et je continuerai à le faire parce que c’est important pour l’image du pays, pour l’attractivité, pour la compétitivité et pour les emplois”.
Et voilà : Manuel Valls s’est rendu à Berlin, en famille, aux frais de la République, pour mieux la servir, ainsi que les intérêts de la France. Contempler Léo Messi et Neymar face à Buffon et Pirlo, c’est un privilège accordé à celui qui, s’adonnant à ce devoir, défend ainsi l’image du pays, son attractivité et sa compétitivité. En assistant à Barcelone-Juventus en VIP, Manuel Valls a fait don de sa personne à la France.
Au privilège, qui serait en réalité une charge, il faut ajouter le plaisir, nécessaire contrepartie accordée à celui qui représente si bien le pays, en tous lieux et toutes circonstances. “Il y a toujours des grincheux, il y a toujours ceux qui cherchent des débats”, a dénoncé Manuel Valls sur BFMTV, ajoutant qu’il avait bien le droit de se détendre, en tant que Premier ministre : “Je travaille beaucoup, je m’engage beaucoup. Et puis de temps en temps, il y a aussi un moment de détente, même s’il y a de la tension et de la passion dans le sport”.
Le Premier ministre voulait jouer de la proximité et de la souveraineté, en mode modernité décomplexée. C’est raté. Parce qu’on ne peut pas user de ces deux arguments quand on entre en contradiction avec sa praxis.
Une communication plus audible
Manuel Valls n’est pas crédible à mettre en avant que son travail lui vaut bien des moments de détente échappant au commun des Français, parce que ces derniers estiment que les résultats du-dit travail ne sont pas à la hauteur. Dès lors, la communication du Premier ministre, décalée dans l’époque, n’est plus audible. Le privilège est perçu comme inefficace et la plaisir comme indu. Cette communication, très estampillée années 80, quand les Français croyaient encore que les politiques pouvaient changer la vie, n’est plus de rigueur. Cette affaire sonne le glas de l’ère ouverte sous Jacques Séguéla et poursuivit par Stéphane Fouks, ami de longue date du Premier ministre.
La com’ arrogante des années 80 est morte dans le Falcon Poitiers-Berlin du 6 juin 2015.
Quand Valls tente de ramener la polémique sur le terrain de la proximité “J’aime le foot et le vélo comme vous”, les Français voient en lui d’abord et avant tout un avatar de gauche du bling bling à la Sarkozy, pas un amateur de sports populaires. Comment s’étonner dès lors, que certains, à gauche, reprennent à leur compte l’idée que l’escapade de Manuel Valls à Berlin sera dans l’histoire de la communication politique l’équivalent du Fouquet’s de Sarkozy ?
Comment Manuel Valls a-t-il pu à ce point se tromper d’époque et de communication ? Les communicants de l’école Séguéla, dont certains sont des proches historique de Manuel Valls, jugent même en privé que le procès fait à leur protégé est injuste : “Il a bien le droit de se distraire quand même…”. De même, minimisent-ils la portée des réactions contestataires : “Quelques agités sur Twitter, ça ne va pas loin”. Le déni est là, qui explique aussi pourquoi Manuel Valls, qui est lui-même un communicant de cette école Séguela/Fouks, née dans les années 80, s’est pris les pieds dans la pelouse de Berlin, entrainant dans sa chute François Hollande, dont la défense maladroite a aggravé la faute de son Premier ministre.
Le rapport à l’opinion analysé comme un plébiscite
En vérité, tous sont désormais hors-sol, à côté de l’époque, se refusant à comprendre que des sondages flatteurs sont aussi porteurs de leur contraire. Ce qu’apprécient les Français chez Valls ne souffre pas d’être contredit par Valls lui-même. Un Premier ministre qui annonce une hausse record du chômage le mardi, et profite de sa position pour offrir un week-end football de rêve à ses enfants aux frais du chômeur contribuable, ce n’est pas possible. Et ça le devient d’autant moins quand on promet, dès le lendemain, encore moins aux salariés devant les Prud’hommes et que l’on facilite le recours à un CDD revu et corrigé par le MEDEF… Il faut savoir lire les sondages, et ce qu’ils impliquent avant de s’en féliciter pour soi-même.
Or, de l’avis de bien des socialistes qui pratiquent Manuel Valls depuis longtemps, ce dernier s’est enfermé dans un système où le rapport à l’opinion est analysé comme un plébiscite permanent de la personne du Premier ministre. Parce qu’il se tient sur une ligne Churchillienne, de la sueur et des larmes, le comportement du Premier ministre se doit d’être, en tout et pour tout, raccord avec cette ligne. La double faute de Valls, c’est de ne pas avoir anticipé que jouer les VIP au stade olympique de Berlin et à Roland Garros, puis se défendre avec une com’ de crise des années 80, tout cela casserait l’adéquation entre lui et son époque.
Bref, l’erreur de Valls, c’est de faire du Séguela/Fouks sans Pilhan/Colé. Sans Pilhan et Colé, pas de Séguéla et de force tranquille. Sans conception du réel, pas de communication efficiente. Savoir raconter l’histoire que vous avez envie de raconter est une chose. Savoir raconter une histoire qui correspond à l’époque et à ses contemporains en est une autre. Toute la différence entre celui qui se voit président, et celui qui le devient.