Bien sûr ce n’est pas fait exprès ; cela a été fait à « l’insu de leur plein gré » ! Vous ne pensez tout de même pas que des dizaines de milliers d’armes européennes se retrouvent pendant de longues années entre les mains de Daech de manière volontaire ! Ce serait tomber dans la paranoïa et verser dans la théorie du complot ! Ce serait très politiquement incorrect.
Sauf qu’il n’est pas question ici de théories, mais bien de quantités astronomiques d’armes et d’engins de guerre meurtriers, ayant causé des centaines de milliers de morts. Quant aux armes, il suffit de lire les inscriptions gravées dessus pour identifier sans erreur possible le fabricant et donc d’en connaître l’origine !
Des armes fournies aux rebelles en Syrie, notamment par les États-Unis et l’Arabie saoudite, sont tombées aux mains des jihadistes du groupe terroriste.
Dans un rapport publié au terme de trois ans de recherches sur le terrain, l’ONG Conflict Armament Research (CAR) a analysé l’armement utilisé par l’EI, en se basant sur un échantillon de 40 000 pièces. « La fourniture internationale d’armes aux factions du conflit syrien a augmenté de manière significative la quantité et la qualité des armes dont disposait l’EI », indique le rapport.
Selon le rapport de CAR, Washington et Riyad ont fourni des armes, « apparemment à des forces de l’opposition syrienne ». D’abord, l’ONG explique que dans la plupart des cas, les Etats-Unis n’avaient pas le droit d’envoyer aux rebelles cet armement obtenu auprès de fournisseurs européens. Obtenu notamment en Roumanie et en Bulgarie. En outre, ces armes fournies aux rebelles en Syrie sont tombées aux mains des jihadistes du groupe Etat islamique. Le rapport souligne que cela a « indirectement permis à l’EI d’obtenir des quantités substantielles de munitions antiblindage ».
En fait, ce n’est pas une première.
Déjà, les États-Unis, la France et également la Grande-Bretagne avaient fourni des armes à l’armée syrienne libre dès le début du conflit. Le groupe jihadiste Al-Nosra (lié à Al-Qaïda) se les était appropriées quelques jours plus tard.
Sans compter les rebelles entraînés par la CIA en Jordanie qui ont fait défection avec armes et bagages pour rejoindre finalement les jihadistes. Ce qui avait poussé les États-Unis à mettre fin à ces programmes d’entraînements.
RFI