Marine Le Pen n’est certainement pas la seule à avoir diffusé de telles photos ; mais si, en ce qui la concerne, c’était pour dénoncer les exactions et les crimes abjects commis par l’organisation terroriste et ses satellites, que dire alors d’un Marc Édouard Nabe qui diffuse les mêmes images dont certaines, plus atroces que d’autres, et qui en fait l’apologie, au point d’en faire commerce et d’avoir été cité comme référence dans la revue « Dar el Islam » de Daesh.
Marc Édouard Nabe a même fait office de porte-parole de Daesh lorsque cette organisation criminelle l’a chargé de transmettre un message à la France. N’a-t-il pas écrit qu’il ne pouvait trouver le sommeil avant d’avoir vu une vidéo de décapitation ? Qu’attend la justice pour s’auto-saisir en application de l’article 40 du code pénal ? Car c’est bien lui qui, pour avoir pensé, exprimé et écrit de telles monstruosités dans sa propre revue de propagande « Patience », devrait être poursuivi et subir une expertise psychiatrique. À moins qu’il ne soit protégé par les services de sécurité et que la raison d’état ait ses raisons que la raison ne connaît point !
La présidente du Rassemblement national a été mise en examen en mars dernier pour avoir diffusé des images d’exactions de Daesh sur Twitter.
En 2015, Marine Le Pen avait publié sur Twitter des images d’exactions par Daesh, notamment celle d’un homme en feu. Ce qui lui avait valu la levée de son immunité parlementaire et une mise en examen pour « diffusion de message violent accessible à un mineur » en mars dernier, tout comme le député RN Gilbert Collard.
Ce jeudi, la présidente du Rassemblement national a annoncé avoir été convoquée à une expertise psychiatrique dans le cadre de l’instruction, qu’elle conteste.
« Pour avoir dénoncé les horreurs de Daech par tweets, la “justice” me soumet à une expertise psychiatrique ! Jusqu’où vont-ils aller ? », s’est-elle plainte sur Twitter.
Une notification datant du 12 septembre
Dans un message posté ultérieurement, Marine Le Pen publie la notification de la décision ordonnant une expertise psychiatrique, adressée à son avocat par le Tribunal de grande instance de Nanterre, qui date du 12 septembre dernier.
Une procédure habituelle
Si Marine Le Pen juge cette expertise “hallucinante”, c’est pourtant la démarche prévue par le Code de procédure pénale pour les cas de diffusion de messages violents. “Les personnes poursuivies pour l’une des infractions mentionnées à l’article 706-47 doivent être soumises, avant tout jugement au fond, à une expertise médicale”, peut-on lire à l’article 706-47-1.
La notification précise que l’avocat a “un délai de 10 jours pour demander à ce que soient modifiées les questions posées ou à ce que soit adjoint à l’expert ou aux experts déjà désignés un expert de (son) choix”. L’expertise peut être aussi refusée par le mis en cause, sans qu’il soit sanctionné.
En cas de condamnation pour diffusion d’images violentes, la […]