C’est une honte, c’est totalement inqualifiable. L’État français est devenu le premier ennemi du peuple français puisqu’il fabrique à lui seul 1 million de ludopathes accros aux jeux de grattage. En parallèle, il arnaque 18 millions d’autres quotidiennement. Par ce simple chiffre vous comprenez que l’État est devenu l’ennemi du peuple. Vous ne trouverez dans l’histoire humaine aucune trace d’une telle trahison, d’un comportement aussi criminel, suicidaire et inconscient ! Au lieu de protéger les citoyens des voyous et autres mafieux, c’est l’État lui-même qui organise ce trafic en fabriquant des accrocs prêts à s’endetter, à ruiner leurs foyers et détruire leurs familles.
Pour couronner le tout, étant donné que ces jeux sont à la base immoraux et abjects, l’État et la Française des Jeux n’hésiteront pas une seconde à tricher en trafiquant les rouleaux de tickets comme l’a parfaitement démontré Monsieur Robert Riblet dans son livre 100 % des perdants ont tenté leur chance. L’affaire des jeux de grattage !
Sur les quelque 19 millions de joueurs adeptes des tickets à gratter, 5%, soit près d’un million, ne peuvent pas s’en passer.
À tel point que SOS Joueurs s’inquiète de la flambée de cette addiction.
Avec un ongle bien aiguisé ou une piécette, ils grattent sans compter des cases dans l’espoir de gagner le gros lot. Mais pas de chance, le plus souvent, ce sont des fortunes qu’ils… perdent ! Les accros aux tickets à gratter, un marché florissant encore en hausse de 8% en 2017 selon les chiffres dévoilés cette semaine par la Française des Jeux (FDJ), sont de plus en plus nombreux à demander de l’aide à SOS Joueurs. Cette association ne cesse d’alerter l’opérateur sur les addictions au grattage qui concernent un tiers des personnes qu’elle suit. C’est elle qui, il y a quelques années, avait tiré la sonnette d’alarme concernant le jeu de tirage sur écran dans les bars, Rapido, qui avait finalement été retiré par la FDJ.
Le profil des drogués du grattage ? «Ce sont souvent des populations en fragilité, parfois sous curatelle, avec des troubles bipolaires», observe la psychologue Armelle Achour, directrice de SOS Joueurs. Au service d’addictologie du CHU de Nantes, on soigne aussi des malades du grattage. «Dans notre dernière thérapie de groupe, ils étaient trois sur dix», recense le professeur Marie Grall-Bronnec, spécialisé dans le jeu pathologique. Par rapport aux addicts à d’autres types de jeux, ces patients sont «plus âgés». «On rencontre également plus de femmes», précise-t-elle.
« Tout est fait pour que le joueur ne puisse pas en sortir »
Selon SOS Joueurs, ce sont les sésames à 5 € et 10€ proposant des pactoles alléchants de 250 000 € à 1M€ qui sont les plus prisés des gratteurs excessifs. Ils s’appellent Jackpot, Millionnaire, Maxi mots croisés et surtout Cash. Malgré un recul des ventes de 3% en 2017, ce dernier reste toujours le jeu numéro 1 de la FDJ, une poule aux œufs d’or valant 2,4 milliards d’euros. Plus que le Loto ou l’Euro Millions donc ! «Plus d’1 chance sur 4 de gagner», promet le ticket. «Quand on regarde le tableau de lots, on constate une sur-représentation des petits gains dans la redistribution. On sort du jeu quand on remporte une somme conséquente. Or là, tout est est fait pour que le joueur ne puisse pas en sortir», décrypte Jean-Pierre Martignoni, sociologue des jeux de hasard et d’argent. Selon lui, «la FDJ ne pratique pas une politique de jeux responsable, elle pratique un activisme commercial.»
Au sein de l’entreprise publique, on assure que « les jeux à gratter ne comportent pas de réels risques d’addiction » et que « 95% des Français ont une pratique récréative ». Pour environ 5% des 18,9 millions de gratteurs hexagonaux, c’est à dire près de 1 million de quidams, c’est donc « problématique ». La FDJ explique qu’il existe des « brochures » de sensibilisation dans les points de vente et que les détaillants devant faire face à des gratteurs invétérés peuvent être conseillés, notamment par un psy. « On va continuer à informer le mieux possible les joueurs pour qu’ils fassent des choix éclairés », s’engage Raymond Bovero, directeur du jeu responsable.
Interdire de grattage certains joueurs ?
Autre argument mis en avant : la baisse du Taux de retour au joueur (TRJ) de Cash. Cette partie des mises restituées aux gratteurs est ainsi passée de 75% lors du lancement du ticket en 2009 à 71,5% actuellement. Mais pour Armelle Achour, de SOS Joueurs, cela n’a « pas d’incidence sur le comportement de jeu addict ». D’après elle, il serait plus judicieux de « modifier l’emballage marketing » du produit très tentant. Il faudrait également réfléchir à l’instauration d’une « carte joueur » qui permettrait d’être interdit, notamment, de grattage si le client le souhaite. « Je ne veux pas la mort de la vache à lait de l’État mais que […]
Vincent Mongaillard – Le Parisien