Il faut bien rappeler aux lecteurs que les seuls et uniques responsables de la débâcle lamentable et historique de l’école française est la franc-maçonnerie criminelle. Cela fait plus de deux siècles qu’ils tiennent ce ministère et que leur pouvoir est total.
La réforme de l’orthographe vient un peu plus alourdir le bilan de la ministre de l’Éducation nationale. Jusqu’où ira-t-on ?
En déterrant une vieille réforme de simplification de l’orthographe, le ministère suscite l’indignation. Ce n’est que le dernier élément d’un bilan accablant ! Il n’y avait donc rien de plus urgent ? Rien de plus important, de plus nécessaire que de déterrer une réforme vieille de plus de 25 ans et oubliée, depuis, sous des couches de poussière administrative ? Le ministère de l’Éducation nationale a donc remis officiellement au goût du jour la simplification de l’orthographe, qui fait écrire oignon sans i et nénuphar avec un f.
Face à la déferlante d’indignation, notamment sur les réseaux sociaux, Najat Vallaud-Belkacem a procédé jeudi 4 février à « une petite mise au point », comme elle dit : « Il ne revient pas au ministère de l’Éducation nationale de déterminer les règles en vigueur dans la langue française. Ce travail revient à l’Académie française depuis Richelieu. » En effet, ces mesures de simplification ont été validées en 1990 par les immortels, sous l’impulsion du Premier ministre de l’époque Michel Rocard – qui lui non plus n’avait pas d’autres chats à fouetter ? Mais depuis, elles avaient opportunément sombré dans un oubli dont elles n’auraient jamais dû sortir.
Or, le Conseil supérieur des programmes les a exhumées et le Bulletin officiel de l’Éducation nationale en a fait la nouvelle référence. Il est pour le moins léger, ensuite, de prétendre n’y être pour rien comme le fait la ministre de l’Éducation nationale.
Un bilan… globalement négatif
D’autant que cette innovation qui n’en est pas une s’ajoute à un bilan déjà très jourd.
– La réforme des collèges n’est pas encore entrée en application que nombre de professeurs en dénoncent l’inanité.
– La refonte des programmes, notamment en histoire, a provoqué un tel tollé qu’il a fallu revenir en arrière.
– La suppression annoncée des classes bilangues a donné lieu à un rétropédalage pathétique de Najat Vallaud-Belkacem : elle qui voulait supprimer cette filière élitiste la maintient finalement… dans des zones plutôt socialement favorisées, comme Paris, et les supprime presque toutes dans l’académie de Caen par exemple. Comprenne qui pourra !
– Les bourses au mérite pour les étudiants modestes ont vu leur montant divisé par deux, ce qui ne satisfait pas la ministre qui voulait carrément les supprimer.
– Le baccalauréat peut désormais être passé en cinq ans, à la carte, en conservant à chaque session les notes les plus favorables. Un pas de plus, donc, vers sa dévalorisation.
Les langues anciennes, dernière chance de sauver l’honneur!
Il reste toutefois une chance de sauver l’honneur. Même si le sort du latin et du grec au collège semble lui aussi scellé, avec des diminutions d’horaires de 30 à 50 % selon les niveaux, leurs défenseurs continuent à se battre. Des professeurs réunis au sein d’une coordination ont écrit pour la seconde fois au président de la République à ce sujet le 26 janvier dernier. Et un réseau encore plus vaste de défense des langues anciennes, qui regroupe associations et sociétés savantes vient de se constituer sous le nom d’Antiquité Avenir.
La ministre se grandirait à écouter enfin toutes ces voix qui l’exhortent à abandonner son entreprise de démolition d’une discipline indispensable à la compréhension du monde.
Sophie Coignard