Anticor attaque le salaire du Président de la commission des comptes de campagne

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Naguère, les corrupteurs finançaient leurs magouilles avec leur propre argent, c’était pour le moins assez clair et logique. De nos jours, la mafia au pouvoir corrompt des hauts fonctionnaires et autres agents de l’État avec l’argent du contribuable. C’est ainsi que le président de la commission de vérification et de contrôle des comptes de campagne a vu son salaire augmenté de près de 50 % par l’exécutif alors que nous savons qu’il existe des zones d’ombre autour des comptes de campagne d’Emmanuel Macron, l’actuel président de la république.
Alors que ce même gouvernement ne cesse d’expliquer aux Français qu’il faut faire des efforts afin de redresser le budget de l’État en imposant de nouvelles taxes et en augmentant les anciennes, on apprend que certains profitent d’une augmentation de 50 % de leur salaire alors que la masse des salariés est censée s’estimer heureuse d’une augmentation de 15 € par mois !


L’association juge que l’augmentation du salaire de François Logerot pendant son mandat est « inopportune et illégale ».

Anticor dénonce un décret et un arrêté signés le 30 mai 2018 qui haussent le salaire du président de la Commission nationale des comptes de campagnes et des financements politiques (CNCCFP). Selon l’association qui lutte contre la corruption, François Logerot percevrait un salaire annuel de 74.451 euros auquel s’ajoute une indemnité de fonction annuelle de 9.500 euros, soit 6. 995 euros par mois. Une augmentation mensuelle de 53% par rapport à son ancien salaire. Un chiffre contesté par la commission, qui évoque une revalorisation de 36%.
« C’est un vrai problème démocratique », affirme à Capital Jean-Christophe Picard, président d’Anticor. « Il est étrange de voir le parti de la majorité augmenter le salaire du président de la commission pendant son mandat. Surtout quand celui-ci est chargé de vérifier les comptes de campagne des partis lors d’élections majeures. Cela nuit à l’indépendance de la CNCCFP.” »ajoute-t-il.

Un « décret inopportun et illégal »

« Ce décret est inopportun et illégal », poursuit Jean-Christophe Picard. Pour Anticor, cette hausse de salaire s’applique de manière rétroactive depuis le 1er janvier 2018, ce qui rentre en contradiction avec l’article L221-4 du code des relations entre le public et l’administration qui interdit toute application rétroactive d’un règlement administratif.
 


  –  Capital

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