Le quotidien de l’économie Les Échos marque en première page le recul économique et touristique de la Turquie, après les efforts conjugués des combattants du PKK et de la nébuleuse armée EL, véritable orage, pour filer la métaphore, qui semble obéir aux directions marquées par une sorte de système HAARP, comme physiquement ce dernier est mis en œuvre en Alaska pour perturber climat et atmosphère, en créant des séismes artificiels avérés. Pareil tremblement atteint le pays, comme l’indique le tire du quotidien: « L’économie turque ruinée par la poussée terroriste« . Le terme paraîtrait exagéré dans un contexte politique, mais les arguments avancés sont des chiffres irréfutables. Un pays, qui ne se confond pas avec tel ou tel dirigeant, et pouvait espérer faire progresser un pourcentage de plus de 9% par an de croissance en 2010-2011 « la croissance la plus forte au monde après la Chine », précise ce numéro du Mardi 11 août des Échos (p.4), tombé à 2,9 %, l’an dernier, avec le déclenchement, on le notera, de la dite crise syrienne ou, en termes clairs, de l’offensive wahhabite appuyée sur des aides que l’on sait, est définitivement à l’écart de toute capacité d’entrer dans une Europe ouverte, sans frontières. Le terrorisme implanté en Syrie a débordé et éclabousse le pays fort de l’Orient ; ce scénario était redouté de nombreux experts militaires que le système personnel, arbitraire, mot plus exact que celui d’autoritaire, de M. Erdogan a présenté comme un complot politique. Après son échec constitutionnel qui aurait permis, par l’addition de pouvoirs exceptionnels, de se tenir au-dessus de tout contrôle national, de répondre ainsi à des sollicitations qui ont pour effet l’anarchie croissante dans le pays, M. Erdogan s’en prend à l’Assemblée nationale, qu’il veut dissoudre. En réalité, toute proportion gardée, la Turquie subit les effets d’une déliquescence ou paralysie de son État, toujours prestigieux au cours de son histoire connue, tout comme la Syrie a été menacée d’être divisée, paralysée, et gangrenée par la paupérisation, ne laissant à ses citoyens que l’espoir dans leur courage, l’avenir restant menaçant.
Sur ce plan Syrie et Turquie connaissent le même sort, car ils ont le même adversaire « le vieil ennemi » pour employer un vocabulaire religieux désignant le Malin ou son auxiliaire principal. Un peu de recul devrait permettre une synthèse suffisante, à défaut de pouvoir tout éclairer dans le détail ! « L’insécurité dans le pays et à ses frontières, menace la prévision de croissance de 4% fixée par le gouvernement cette année, analyse certain économiste juif cité par le quotidien, et il faut bien diagnostiquer un enlisement inévitable du pays qui tomberait dans un Chaos d’autant plus grave que la tête de l’État se bat contre ses propres institutions, les paralyse, alors que la Syrie martyre est au contraire galvanisée par une personnalité hors pair, efficace et modeste ou humble, populaire, le contraire de son voisin turc ! « Même si elle a ralenti en juillet pour se fixer à 6,8%, l’inflation dans ce pays », écrivent Les Échos de la Turquie en lutte intestine, « reste également élevée, tout comme le taux de chômage (9,6% en avril). Quant à la lira, la monnaie turque, elle pourrait continuer à se déprécier. Rien que depuis le début de l’année 2015, elle a perdu environ 25% de sa valeur par rapport au dollar, et 8% par rapport à l’euro, se retrouvant ainsi non loin de son plancher historique ».
Faut-il dire qu’après la Syrie, la Turquie se découvrirait victime de la même subversion ? Pareille assertion n’eût point été entendue en 2011, mais elle s’impose aujourd’hui, et si, pour le dire en un mot, la Providence divine exposait le Président Bachar aux coups de ses adversaires, ce que Dieu ne veuille, le courage et le patriotisme serait reconnu de ses adversaires ou jaloux, mais en serait-il de même du Président Erdogan ? A-t-il dans cette destinée de la Turquie fait preuve de discernement, ou serait-il non pas lié, ce qui serait injurieux et aventureux de dire, mais entraîné par des causes encore peu éclaircies, par un courant étranger aux intérêts et de l’alliance entre la Turquie et l’Europe, pont économique vers l’Iran, et un courant dévastateur occupé d’une idée fixe : plonger les nations musulmanes et chrétiennes dans un désarroi tel qu’elles appelleraient à leur secours, pour les sortir d’une lutte fratricide, et d’invasions de mercenaires, un certain nombre de Grandes Puissances qui n’ont eu de cesse justement, depuis un siècle que de briser et la Communauté ottomane et les lien de celle-ci avec ses voisins européens, bref de poursuivre l’abaissement de l’Eurasie ?