Pourtant elle devrait prendre des décisions plus sages, à contre-courant de la Doxa, mais on se rend compte qu’elle n’est rien d’autre que la présidente d’un parti bidon qui veut plaire au système sans aucune capacité de propositions ni même de critique.
La présidente du Rassemblement national propose d’avancer « la date des vacances, peut-être pour créer une forme de vide sanitaire »
Pour Marine Le Pen il y a urgence : il faut « fermer les écoles » face à la flambée de l’épidémie du coronavirus. Invitée de l’émission Dimanche en politique sur France 3, la présidente du Rassemblement national a estimé dimanche que cette décision s’imposait au gouvernement « plutôt que d’attendre que les classes ferment les unes après les autres ».
Impossible de « faire autrement »
« Dans la situation actuelle, on ne peut pas faire autrement » a-t-elle jugé. Le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer « le dit lui-même : à chaque fois qu’il y aura un cas, on fermera les classes, par conséquent toutes les classes vont fermer », a argumenté Marine Le Pen. « Autant avancer la date des vacances, peut-être pour créer une forme de vide sanitaire », a-t-elle ajouté.
Face à l’aggravation de l’épidémie dans les écoles, Jean-Michel Blanquer a annoncé vendredi que, dans les 19 départements concernés par les nouvelles restrictions, un seul cas de Covid-19 dans une classe entraînera désormais sa fermeture, contre trois jusqu’alors. « Aujourd’hui, en réalité, les écoles sont fermées parce que les cas se multiplient », a commenté Marine Le Pen qui, lors du premier déconfinement en mai 2020, avait appelé à ce que les écoles n’ouvrent qu’en septembre.
Elle a par ailleurs qualifié d’« erreur » le fait de ne pas avoir vacciné les enseignants en priorité et a de nouveau épinglé la gestion de l’épidémie, « une véritable débâcle », par Emmanuel Macron, « un piteux stratège ». « Les Français sont excédés par des dirigeants politiques qui ne cessent de faire de l’autosatisfaction là où, manifestement, les choses ne fonctionnent pas », a-t-elle insisté, alors que le chef de l’Etat s’est refusé à tout mea culpa sur sa décision notamment de ne pas reconfiner le pays fin janvier, contre l’avis de nombreux scientifiques.
Photo d’illustration : Le collège Henri Matisse à Nice — SYSPEO/SIPA
29 mars 2021