Il est évident que la réponse de Monsieur le ministre est une réponse politique et qu’elle n’a strictement rien de scientifique. Son souci majeur est de se dédouaner de toute responsabilité. Partout ailleurs dans le monde, de tels accidents ont été imputés officiellement aux vaccins. Monsieur Boudiaf pèche par un manque de rigueur et il aurait dû au moins céder la parole à un spécialiste pour donner de telles explications, à moins qu’il n’en ait pas trouvé acceptant de se ridiculiser devant leurs pairs. Quand il parle de fièvre interne, qu’est-ce au juste ? Existerait-il une fièvre externe ? Après avoir, d’un ton péremptoire, écarté la responsabilité du vaccin — et la sienne du même coup — il poursuit son discours en informant l’assistance que les investigations se poursuivent. Pourquoi alors cette précipitation ? Il passe sous silence le fait que le deuxième nourrisson ait été vacciné au même endroit quelques minutes après le décès du premier, et là, il ne donne aucune explication. La moindre des précautions eut été de différer la vaccination et de s’abstenir de commettre un geste qui s’avérera fatal comme le premier. Il donnera aussi l’explication de possibles maladies non apparentes et c’est là que le bât blesse justement, car la vaccination ne doit jamais être effectuée à la chaîne, de manière industrielle sur des enfants dont on ignore tout de leur état de santé réel, comme le font les vétérinaires sur différents cheptels. Seule une vaccination à la carte, réalisée par le médecin de famille ou de proximité est à même de réduire les risques, tout en sachant que les vaccins multivalents — même s’ils sont homologués par l’OMS, ce qui ne veut rien dire en raison des conflits d’intérêts majeurs, souvenez-vous de la fausse pandémie de grippe A H1N1 — sont la source d’accidents fréquents et souvent graves voire mortels. Comme toujours, ils ne sont pas coupables, les vaccins n’y sont pour rien et le nuage de Tchernobyl s’est arrêté miraculeusement à la frontière… vous êtes donc priés de les croire sur parole. D’ailleurs, comment peut-on être juge et partie dans une affaire où il y a mort d’homme ?!! N’est-ce pas déjà un minimum à exiger dans ce genre de drames ?
Les adjuvants utilisés, comme l’aluminium, le mercure, sont responsables de drames impardonnables apparaissant souvent à distance. La moralité de cette triste histoire et qu’il est urgent de convoquer les états-généraux de la vaccination, afin que les différents spécialistes se penchent sur la question et adoptent en toute connaissance de cause et en toute indépendance et souveraineté les seules décisions à même de garantir le bien-être des enfants. Il est regrettable que monsieur Boudiaf n’en soit pas à son premier impair. Il s’était en effet personnellement impliqué, en mai 2016, dans l’histoire ahurissante d’un médecin qui avait annoncé la découverte d’un médicament miraculeux contre le diabète (ici). L’Algérie profonde avait hélas cru à cette charlatanerie parce que Monsieur le ministre avait été là à l’écran et qu’il avait pour ainsi dire parrainé ce “découvreur” culotté. On imagine la désillusion générale des familles de diabétiques qui avaient un instant cru à cette annonce quasi “officielle” et le déficit de crédit des politiques peu scrupuleux qui en découle.
Le ministre de la Santé, de la Population et de la Reforme hospitalière Abdelmalek Boudiaf a soutenu, mercredi à Alger, que le vaccin Pentavalent n’était pas la cause du décès de deux nourrissons dans une clinique privée à Rouïba (Alger), au début de l’été dernier.
« Après les analyses effectuées, il s’est avéré que le vaccin administré à ces nourrissons n’était aucunement la cause de leur décès », a-t-il déclaré à la presse, en marge d’une réunion avec le Conseil national de déontologie médicale.
Il a ajouté que son département ministériel avait trouvé une solution pour ne pas pénaliser les nourrissons, en changeant le vaccin, relevant que le Pentavalent était une recommandation de l’OMS (organisation mondiale de la santé) et que tous les pays du monde l’utilisent.
« Ce qui s’est passé peut être expliqué par le fait que ces nourrissons avaient une fièvre interne ou des maladies non apparentes, mais en tout cas les investigations qui se poursuivent nous le diront », a-t-il dit.
M. Boudiaf avait confirmé en juillet dernier le retrait provisoire du lot de vaccin dont la dose a été utilisée pour la vaccination de 7 nourrissons dont 2 sont décédés dans une clinique privée à Rouiba.
Le ministère de la Santé avait annoncé ensuite l’ouverture d’une enquête suite au décès de deux nourrissons dans une clinique privée à Rouïba (banlieue est d’Alger) après avoir été vaccinés au Pentavalent.
Selon le ministère, le vaccin utilisé en Algérie et destiné aux nourrissons est « qualifié et homologué par l’OMS ».
Algérie 360 / Agence APS