La dictature climatiste se met en place petit à petit sous couvert de bons sentiments : sauver la planète et aussi nos vies car autrement on va tous mouriiiiiir. Toujours cette même stratégie de la peur, du terrorisme afin d’imposer l’inacceptable, l’inconcevable hier. Bien entendu, ces restrictions ne concerneront pas B. Arnault, B. Gates ou J. Bezos… ni leurs yachts, c’est juste fait pour les gueux, les sans-dents.
Selon Pia Mamut, chercheuse à l’Université Münster, la rénovation énergétique des bâtiments n’est pas la solution. Pour limiter l’impact du secteur sur l’environnement, il faut commencer par définir un nombre de mètres carrés autorisés par personne.
Le Bureau européen de l’environnement (BEE) a organisé mercredi (29 avril), un webinaire autour du thème « Construire dans un monde qui voit au-delà de la croissance ». Ce webinaire, présenté par Frédéric Simon, journaliste à Euractiv, fait suite à la publication d’un rapport du BEE intitulé « Un plan d’action pour offrir un environnement bâti sain, abordable et durable pour tous ».
Dans le cadre des plans de relance, les pays de l’UE ont axé une partie de leur politique climatique sur la rénovation énergétique des bâtiments afin de réduire l’impact du secteur sur l’environnement et être en phase avec le nouvel objectif climatique de 55% de réduction des émissions de gaz à effet de serre en 2030.
À l’inverse, dans son rapport, le BEE prône l’idée selon laquelle, il faudrait, en plus de la rénovation énergétique, tenir compte des ressources naturelles de notre planète afin de créer un habitat plus durable et plus écologique.
L’occasion pour les intervenants de proposer une autre approche, plus globale, pour tenter de limiter l’empreinte carbone lié à l’habitat.
Parmi eux, Pia Mamut, chargée de recherche à la chaire de relations internationales et de développement durable à l’Université de Münster et qui intervenait au nom de sa supérieure Doris Fuchs. Durant sa présentation, Pia Mamut a proposé plusieurs solutions pour un habitat bas carbone, dont la limitation du nombre de mètres carrés par personne.
« Combien de mètres carrés par personne sont nécessaires ? », s’interroge la chargée de recherche. « 14 mètres carrées minimum à 20 mètres carrés maximum pour une personne seule et 40 à 80 mètres carrés pour un ménage de 4 personnes », déclare-t-elle.
Si cette idée peut sembler extrême, « les conditions contextuelles, sociales, économiques et culturelles sont déjà explorées à la fois en science et en politique », ajoute Pia Mamut.
Toutefois, de tels calculs sur la taille des logements « ne peuvent pas être simplement imposés mais nécessitent un processus démocratique et un accord sur les limites », reconnaît-elle.
« Cela va trop loin »
« Je pense simplement qu’il est très difficile d’obtenir l’adhésion des politiques à la limitation de la taille maximale des unités résidentielles », a réagi l’eurodéputé Vert irlandais Ciaran Cuffe, soulignant qu’ « il sera difficile de contrôler des questions comme celle-là ».
« Essayons d’optimiser l’utilisation des bâtiments que nous possédons déjà », a-t-il suggéré suite à l’intervention de Mme Mamut.
Mais pour Stefan Moser, membre de la Commission européenne, l’idée de réduire la surface habitable par personne n’est pas à exclure : « les gens seront plus mobiles à l’avenir, ce qui conduira à une attribution plus efficace des logements en fonction des besoins changeants des habitants« .
Selon lui, il faut changer les mentalités afin que les citoyens prennent conscience qu’ils ont un rôle à jouer pour limiter l’empreinte carbone des bâtiments : « le cas typique est celui d’une personne célibataire, puis d’une famille, avec des enfants, qui doit déménager dans une maison plus grande. Une fois que les enfants ont quitté la maison, de nombreuses personnes restent bloquées. C’est un phénomène psychologique. La plupart des gens ne veulent pas déménager« .
En revanche, le système présenté par Pia Mamut et Doris Fuchs ne saurait être imposé aux citoyens : « cela va trop loin », a-t-il déclaré.
Pour lutter contre les émissions carbone du secteur du bâtiment, Stefan Moser a également indiqué vouloir privilégier « la rénovation à la construction de nouveaux bâtiments ». Ce dernier a également évoqué la taxe sur les combustibles de chauffage : « Vous pouvez faire en sorte qu’il devienne plus cher en terme de taxe si vous vivez dans une grande maison ».
Avant d’ajouter cependant : « Il ne s’agit pas d’un niveau européen, mais bien d’un domaine national, qui ne peut donc pas être pris en charge par la Commission », a-t-il conclu.
En juin prochain, dans le cadre du paquet « Fit for 55 », la Commission européenne révisera une directive sur la taxation de l’énergie. Son objectif est de renverser la logique actuelle où l’électricité, censée être plus verte, est plus taxée que des énergies fossiles comme le gaz et le pétrole. Une consultation publique est d’ores et déjà accessible sur le site de la Commission.
Photo d’illustration : Dans un rapport, le Bureau européen de l’environnement prône l’idée selon laquelle, pour réduire les émissions carbones liées au secteur du bâtiment, il ne faudrait pas seulement se concentrer sur la rénovation énergétique mais également tenir compte des ressources naturelles de notre planète afin de créer un habitat plus durable et plus écologique. [smspsy]
3 & 6 mai 2021