Ceci démontre encore une fois que ces crises sanitaires n’ont pas à être politisées et qu’il va falloir laisser les professionnels de santé faire leur travail en s’ingérant le moins possible dans leur prise de décision. Les politiciens ont pour seule mission de gérer la logistique en facilitant la tâche aux soignants, leur procurant notamment tout ce dont ils ont besoin. Toute politisation du débat scientifique médical ne fera que faire perdre du temps et représenter une « perte de chance » qui peut très vite devenir tragique voire mortelle.
Sans concession, le chercheur algérien, Élias Zerhouni, s’en est pris au président américain Donald Trump pour les défaillances dans la gestion de la crise sanitaire due au coronavirus.
S’exprimant, vendredi dernier, sur les colonnes du journal américain The CSM, Élias Zerhouni a estimé que le président Trump a aggravé la crise sanitaire aux États-Unis par son discours populiste et ses tergiversations dans la prise de décisions. « Les retards accusés dans la distribution des kits de tests ont retardé la réponse des États-Unis de quelques semaines.
Et à mesure que l’épidémie du coronavirus augmentait, les systèmes de commandement et de contrôle du pays n’étaient, tout simplement, pas à la hauteur », a accusé l’ancien directeur de l’Institut national de la santé sous le président George W. Bush. « Vous ne gagnez pas la guerre par l’héroïsme. Vous gagnez la guerre grâce à une bonne logistique », s’est écriée cette autorité scientifique aux États-Unis.
Par ses innombrables ratés du président dans la mise au point et la distribution des kits de dépistage, Trump a fait remonter les opposants et les experts contre lui. Élias Zerhouni a souligné que c’est la logistique qui a fait défaut dans la lutte contre le Covid-19 aux États-Unis.
Durant plusieurs semaines, Donald Trump ne fait que susciter la controverse, autour de lui, dans sa gestion de la crise sanitaire qui frappe de plein fouet les Etats-Unis d’Amérique. Il pensait en effet que le coronavirus était une simple grippe saisonnière venant de Chine, allant jusqu’à émettre des doutes sur sa dangerosité.
Brahim TAKHEROUBT
MSNSource : L’Expression
13 avril 2020