Laetitia Avvia me disait l’autre jour sa colère de voir le message christique détourné, Laetitia était en particulier révoltée de l’interprétation cannibaliste qu’on avait fait de ces paroles de Jésus : « mangez ceci est mon corps, buvez ceci est mon sang ». Cela dit, il y a des cannibales tout à fait élégants ; Bokassa, par exemple, ne mangeait pas les frites avec les doigts, il mangeait d’abord les frites et après il mangeait les doigts !
Mais revenons à Jésus, on l’a si mal compris, ou si bien détourné ; pour lui, chercher la vérité c’est chercher la véritable vie, la vie divine, la vie qui ne décline pas. Son but n’était pas de voir la vérité mais d’être la vérité, chose que les philosophes ne comprendront jamais. Dieu n’étant qu’un nom de la vérité. Jésus disait aussi que l’amour souffre de ne pas se donner. Tout à fait vrai. Sauf chez les usuriers. Car chez ces gens-là on ne souffre pas, Monsieur, on ne souffre pas, on compte, et on souffre seulement lorsque le compte n’y est pas. Et quand, il n’y est pas on sort le flingue, ou le couteau, pour tailler une livre de chair… Selon le Galiléen, la moindre résistance à l’amour divin est déjà de la haine en germe. Le Sanhédrin de cette époque, constitué de l’élite religieuse israélite d’alors, était donc au plus haut degré de la haine lorsqu’il demanda la mort de celui qui ne prêchait, ne répandait, ne véhiculait et ne prodiguait que l’amour divin : le Christ. Il serait intéressant de se demander s’il y a aujourd’hui un Sanhédrin. Il y a en tous cas aujourd’hui un pouvoir médiatico-politique qui prétend lutter contre la haine, sans prodiguer la moindre once d’amour, et qui prétend même interdire la haine, plus particulièrement la haine des israélites, et plus précisément encore la haine des élites israélites, qui constituent finalement le Sanhédrin d’aujourd’hui…, un Sanhédrin laïc qui prétend désormais incarner l’amour et qui désigne Dieu comme un tyran, ou plutôt, une superstition tyrannique.
Jésus pensait au contraire que liberté et harmonie s’accomplissent naturellement par la pure dispensation d’amour, si rare de nos jours…
On dit que Dieu n’a pas de destin, sans doute, oui, excepté celui d’être trahi par les hommes. Et la pire trahison est d’avoir fait de Lui un tyran, alors qu’Il n’est qu’amour intelligent sans limite. Les sémites ont tellement trahi Dieu qu’ils sont devenus fiers de leur trahison… Quant à génocider les Saxons au nom de l’amour divin c’est pas mal non plus, n’est-ce pas Charlemagne ? Que les suprémacistes blancs et autres Bernard Lugan prennent Charlemagne pour modèle suprême est tout à fait cohérent, en plus de prendre la Chanson de Roland pour vérité historique… L’accomplissement de l’ordre ne peut-il finalement être que tyrannie la plus implacable ? L’accomplissement de la liberté ne peut-il finalement être que chaos ? Jésus pensait au contraire que liberté et harmonie s’accomplissent naturellement par la pure dispensation d’amour, si rare de nos jours, que personne ne peut délivrer à notre place, et qui demeure notre seul salut.
Tout laisse à penser aujourd’hui que ceux qui détiennent le pouvoir s’organisent pour que cette pure dispensation ne puisse plus même être pensée. Car une telle dispensation, ça fausse les comptes. Forcément. Compter c’est répéter la tentative vaine d’annihiler la pure dispensation. Il n’y a pas de pure dispensation en mathématique. Et en mathématique bancaire encore moins. Jésus fut cette pure dispensation qui brisa les comptes des marchands du Temple.