Selon les informations rendues publiques par le Ministère de la Défense, 60% des appareils de l’armée de l’air sont cloués au sol pour diverses raisons : réparations, maintenance, etc…. C’est ainsi que 10 des 14 C130 ne sont pas disponibles dans l’heure. C’est énorme. Le budget de la défense a été réduit de manière drastique, ce qui explique ces lacunes graves. Quand on voit l’argent public s’envoler par ailleurs dans des dépenses futiles, voire carrément détourné, on est en droit de se poser des questions sur la volonté réelle des politiques de doter l’armée des moyens devant lui assurer une force d’intervention efficace et une force de frappe dissuasive. À moins que ces mêmes politiques ne comptent sur les moyens de l’OTAN, en renonçant à la souveraineté nationale.
Le ministère de la Défense a publié les taux de disponibilité de ses appareils militaires et civils. Il apparaît que seulement 40% de la flotte est disponible immédiatement.
L’armée de l’air a une flotte, certes, mais pas entièrement disponible. Le ministre de la Défense a publié le 16 juin le taux de disponibilité de la flotte militaire et civile de l’armée de l’air française, en réponse à une question de François de Cornut-Gentille, député LR de Haute-Marne. Il apparaît que sur les 15 modèles (hors drones) que possède la France, seulement deux — un petit jet et un avion de transport — avaient plus de la moitié de leurs appareils disponibles au 31 décembre 2014. Pour les autres modèles, les réparations et autres remises en état clouent au sol une grande majorité de la flotte.C’est le C130 qui est le moins disponible. Seulement quatre des quatorze appareils de cet avion de transport construit par l’entreprise américaine Lockheed que possède la France sont disponibles en permanence. Le modèle avec le plus d’appareils disponible est un petit jet civil, le TBM 700, avec un taux de disponibilité de 62%. Certains avions ont été achetés alors que le général De Gaulle était président de la République. Avec 51,6 ans d’âge moyen, les Boeing KC 135, 14 avions ravitailleurs, sont aujourd’hui les plus vieux. Cette fois-ci, pas question de connaître le taux de disponibilité, c’est une «donnée classifiée», mais ces vétérans semblent accuser le coup. Véronique Sartini, journaliste spécialisée dans les questions de défense, déclarait dans le bimensuel Défense et Sécurité Internationale en août 2014 que «lorsqu’un avion vole une heure, il doit aujourd’hui subir trente-trois heures de maintenance». Pour régler le problème, la France a décidé de renouveler ses ravitailleurs en optant cette fois-ci pour le consortium européen Airbus. Le budget serré de la défense française a repoussé la commande de 14 Airbus MRTT à 2018. Le fleuron de l’aviation française qui représente une bonne partie du total de la flotte avec l’Alphajet (93 et 136 appareils) ne déroge pas à la règle, seulement 44 Rafales sont prêts à décoller sur le champ. Ainsi sur les 466 appareils dont les données de disponibilités sont accessibles, seulement 190 sont utilisables immédiatement.
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