Voici comment la junte militaire algérienne a profité du système pour envoyer ses enfants décadents et totalement dégénérés gaspiller l’argent du contribuable dans de fausses inscriptions dans des universités prestigieuses en Angleterre et ailleurs. Bien sûr, ceci se fera au détriment des vrais génies que l’on a empêché d’aller se perfectionner dans les meilleures universités. C’est un comportement de voyou, d’ailleurs, les enfants des militaires et autres politiciens mafieux ne font que copier le comportement de leurs parents en dilapidant l’argent des bourses en prostituées, drogues et autres alcools durs.
Bien sûr, les services de renseignements étrangers suivent cela de très près et n’hésiteront jamais à faire chanter certains s’il leur venait à l’esprit de contrer leurs intérêts économiques en Algérie un jour.
Les places universitaires sont de plus en plus difficiles à décrocher au Royaume-Uni. En théorie, ces places sont attribuées aux étudiants les plus méritants. Cependant, comme nous le verrons dans le présent rapport, ce n’est pas toujours le cas.
Le consulat d’Algérie à Londres, en particulier, se distingue par ses fraudes répétées et persistantes en matière d’immigration et d’éducation.
En effet, ce consulat remplit une autre fonction que ses tâches administratives habituelles: il sert également de service de conciergerie pour les fils et filles de membres clés du régime algérien, comme notre enquête a pu le confirmer.
Ali Bekkouche, un général de l’armée à la retraite, a envoyé sa fille étudier à l’Université de Lancaster (Royaume-Uni). Selon plusieurs employés, anciens et actuels, le consulat recevrait des appels téléphoniques réguliers du général algérien pour que les diplomates remettent de fausses lettres d’absence à l’université de Lancaster. Les notes indiquent souvent à tort que l’étudiante ne pouvait pas assister aux cours, car elle se trouvait en Algérie pour s’occuper des « affaires de famille urgentes ». Pour les universités britanniques qui ne connaissent pas de telles pratiques, ces notes officielles semblent légitimes.
Sabri Boukadoum (à gauche) est l’actuel ministre des Affaires étrangères, proche de Said Bouteflika. Noureddine Ayadi (à droite) est l’ancien secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, sous la direction duquel les crimes décrits dans ce rapport ont été commis.
Nous nous pencherons dans un futur proche sur d’autres crimes perpétrés par la progéniture de ces deux responsables, notamment Wafa Ayadi la fille de Noureddine Ayadi.
Une employée qui a requis l’anonymat a confié au Algiers Herald : « Sa fille téléphonait au moins une fois par semaine pour être mise en contact avec un diplomate chargé des étudiants. (…) Je me suis tellement habituée à ses appels que je la reconnaissais chaque fois qu’elle appelait. Une fois, j’ai interrogé le diplomate sur les raisons pour lesquelles elle téléphonait si régulièrement. Le diplomate a regardé par la porte vitrée pour voir si personne ne l’écoutait et m’a dit : « son père est un général, elle ne prend pas l’université au sérieux. Cela fait des années comme ça, on lui envoie des notes officielles pour qu’elle puisse rester légalement au Royaume-Uni et rester inscrite à l’université ».
De plus, la fille du général obtiendrait un service VIP au consulat, contrairement aux clients habituels – il n’y avait aucune file d’attente pour elle. La fille du général bénéficiait également des services du chauffeur privé du consul à de nombreuses reprises.
« Les diplomates savent pertinemment que s’ils veulent obtenir une promotion à l’avenir, ils doivent répondre aux caprices des hauts responsables de l’armée et du gouvernement dans leur pays » , explique un employé à Londres à notre correspondant.
L’université de Lancaster n’était pas disponible pour commenter quand le Algiers Herald la sollicita à ce sujet.Les faux baccalauréats
Pour intégrer les universités en Europe et en Amérique du Nord, il est généralement nécessaire d’avoir un baccalauréat avec une note de passage respectable. Cependant, il n’existe aucun contrôle sur les capacités intellectuelles réelles des étudiants lors de leur candidature à la plupart des universités à partir du moment qu’un baccalauréat délivré par l’Algérie est considéré comme acceptable. Selon une source au Ministère de l’Éducation à Alger, S.S., les fils et filles des membres du régime « ne vont pas étudier à l’étranger », dit-il à notre journaliste. « Ils vont à l’étranger pour s’y installer et s’amuser ».
Il a ajouté : « Je suis au courant que beaucoup de directeurs de lycées acceptent des pots-de-vin de parents riches pour altérer les résultats du baccalauréat. Par exemple, si vous avez obtenu un 10 sur 20, vous pouvez payer le directeur environ 500 euros, il fera jouer ses contacts et en ferait un 16 sur 20. Ensuite, si vous connaissez quelqu’un au ministère de l’Enseignement supérieur, vous pouvez obtenir une bourse; ce qui permettra à l’étudiant d’étudier à l’étranger, avec l’argent du contribuable bien sûr ».Prostituées, drogues et soirées arrosées
Ses déclarations se confirment dans une certaine mesure lorsque nous sommes témoins du style de vie des fils et des filles de dignitaires algériens à Londres, à Paris et à Marbella. Ferrari, Lamborghini, appartements valant plusieurs millions de livres, cocaïne à 150 £ le gramme, sans oublier les nuits dans les clubs de strip-tease et les dépenses consacrées à la location de prostituées de luxe. Nous avons calculé que l’un de ces faux étudiants dépense en moyenne plus de 10 000 £ par mois, avec la majeure partie consacrée à la vie nocturne. Nous approfondirons ce sujet dans un prochain rapport car il mérite un article à lui seul.
Biggie (surnom) est un revendeur de drogue situé à Mayfair, un quartier chic de Londres. Il fait partie d’un gang algéro-marocain qui opère dans la région, il accepte de nous rencontrer et arrive dans une toute nouvelle classe C Mercedes-Benz. Lors d’une autre rencontre, il arrive dans une Audi A6, en expliquant: « pour éviter d’être détecté par la police, nous ne restons jamais sur place. Le client sautille dans la voiture, nous faisons notre travail et nous le déposons ailleurs. Nous changeons de voiture tous les mois environ pour ne pas éveiller les soupçons. Ces voitures sont nos voitures de service, pour ainsi dire. »
Il a ajouté: « J’ai beaucoup de clients algériens, vous savez, nous, les Marocains et les Algériens, nous sommes frères. (…) Certains d’entre eux vivent dans ces quartiers exclusifs, ils aiment la cocaïne, c’est leur drogue de prédilection. Je ne nommerai pas mes clients, mais la plupart d’entre eux peuvent dépenser 600 £ un vendredi soir pour acheter de la cocaïne, puis achètent également un peu de cannabis, de la MDMA, avant de se rendre généralement dans des boites de nuit exclusives. Nous avons des prix différents pour la cocaïne, la moins chère coûte 80 livres le gramme, la meilleure qualité est à 180 livres le gramme, ils ont tendance à opter pour la meilleure qualité ».
À la question de savoir qui sont ces Algériens qui peuvent se permettre de dépenser autant, il dit à notre journaliste: « Je suis devenu ami avec certains d’entre eux, je ne vais donc pas divulguer les noms exacts, mais je peux vous dire que la majorité d’entre eux sont ici en tant qu’étudiants étrangers. Ils vont à la Westminster University, à la Regent’s University et dans d’autres universités de la ville, beaucoup d’entre eux sont proches du gouvernement algérien ».
Pour pouvoir profiter de leur séjour sans avoir à étudier, ces étudiants ont régulièrement recours à des tuteurs rémunérés qui rédigent leurs travaux et leurs essais. James, dont nous avons modifié le nom conformément à sa demande, est un comptable qualifié de l’ACCA et d’origine jamaïcaine. Pour augmenter ses revenus, il a créé une entreprise privée de tutorat destinée aux étudiants étrangers fortunés. Pour qu’il rédige votre thèse liée aux affaires, cela vous coûterait plus de 3 000 £, pour un essai simple de 1 500 mots, il facture 300 £.
« J’ai des étudiants algériens qui paient pour leurs travaux, ce sont des clients réguliers. L’un d’eux m’a dit qu’il était le fils d’un politicien de premier plan en Algérie. Il n’y a pas que des Algériens, il y a des Chinois, des Émiratis, des Saoudiens, des étudiants du Bahreïn, des Russes, pour ne citer que ceux-là ».
Il continue: « Je peux écrire pour des doctorants, des étudiants de maîtrise, etc. S’ils ont l’argent, je suis là pour aider ».L’instrumentalisation du Serious Fraud Office à des fins politiques
Le Serious Fraud Office est un département gouvernemental au Royaume-Uni, généralement chargé d’enquêter sur les fraudes graves, comme son nom l’indique. Le ministère peut émettre des “unexplained wealth orders” contre des personnes qui, à leur avis, ne peuvent expliquer l’origine de leurs avoirs. Une telle ordonnance consisterait essentiellement à geler les avoirs d’une personne dans l’attente d’une enquête ou, dans certains cas, de poursuites.
Cependant, il ressort clairement des données historiques que de telles ordonnances semblent être utilisées exclusivement à l’encontre de ressortissants russes et de ressortissants d’autres pays réputés hostiles au Royaume-Uni. Lorsque le Algiers Herald a approché le Serious Fraud Office pour attirer son attention sur les dépenses extravagantes et inexpliquées de la famille Saadani en Grande-Bretagne, par exemple, le SFO a refusé de commenter, même après avoir mentionné que l’emploi de Selma Saadani au consulat d’Algérie avait vraisemblablement comme objectif de renouveler son visa puisqu’elle avait quitté son emploi après seulement deux mois de travail, une fraude à l’immigration flagrante. Nous avons également soulevé la question d’un actif immobilier potentiel au Royaume-Uni, un appartement à Aldgate d’une valeur supérieure à 1 million de livres, chose à laquelle ils ont refusé de répondre.
Un responsable du Foreign & Commonwealth Office (le ministère des affaires étrangères britannique), a accepté de commenter brièvement les allégations, en disant à notre correspondant: « Les contrats de British Petroleum, les différents contrats militaires sont ce qui protège les despotes algériens au Royaume-Uni. Le Serious Fraud Office n’ouvrirait jamais une enquête contre un fils ou la fille d’un haut responsable algérien, c’est juste une affaire de bon business, la violation de l’intégrité des universités britanniques n’entre pas dans l’équation, vous pouvez le voir aujourd’hui : l’Algérie est dirigée par une junte militaire, pourtant, le Royaume-Uni court à droite et à gauche pour tirer parti de la situation, notamment à travers les différents contrats signés récemment ».
Il convient de rappeler que le département de Sabri Boukadoum est poursuivi en justice au Royaume-Uni pour un certain nombre d’infractions, notamment le non-paiement du salaire minimum à un employé, par la suite mis à l’écart pour faire place à la progéniture du régime.
Le Algiers Herald a dressé une longue liste de fils et de filles de membres du régime algérien qui seront les sujets de futurs articles.
Photo d’illustration : fraudes, prostituées, drogues et soirées arrosées… sur le dos du contribuable algérien – algiersherald.com
14 octobre 2019