C’est l’attentat tant redouté qui vient endeuiller des familles strasbourgeoises et semer la panique dans l’hexagone, surtout en cette période de fêtes de fin d’année, au point que Castaner a décrété le plan « Urgence attentat ». Au delà de son caractère tragique et odieux, la survenue d’un tel acte en pleine effervescence sociale et avant l’Acte V des Gilets jaunes, offre incontestablement un répit à Emmanuel Macron. Mais les ingrédients de la colère populaire sont toujours là et ce ne sont certainement pas les demi-mesures prises dans la précipitation qui risquent de changer la donne.
Un homme fiché S, âgé de 29 ans, a ouvert le feu aux alentours de 20 heures dans le centre-ville de Strasbourg, faisant au moins trois morts et onze blessés.
Une enquête a été ouverte par la section antiterroriste de Paris et le plan « Urgence attentat » activé en France.
Ce que l’on sait de l’attaque au marché de Noël de Strasbourg
• Une heure de terreur.
À partir de 19H50, un homme seul ouvre le feu à plusieurs reprises dans le centre-ville de la métropole alsacienne, qui accueille le traditionnel marché de Noël. Un suspect est rapidement identifié: il s’agit d’un homme de 29 ans né à Strasbourg, bien connu de la police. Il a « semé la terreur (…) sur trois points de la ville », selon les mots du ministre de l’Intérieur Christophe Castaner qui s’est exprimé dans la nuit depuis Strasbourg. « Les militaires de la force Sentinelle ont fait usage de leurs armes pour tenter d’intercepter l’assaillant. Entre 20h20 et 21 heures il s’est confronté par deux fois à nos forces de sécurité avec systématiquement des échanges de tirs », a-t-il développé.
» Ce que l’on sait sur l’attaque sanglante qui a endeuillé Strasbourg• Un périple meurtrier.
Dans sa course, l’homme tue trois personnes et en blesse onze autres, cinq grièvement et six légèrement, avant de disparaître en s’engouffrant dans un taxi, selon une source proche de l’enquête. Le chauffeur de taxi, indemne, dira aux policiers que le suspect est blessé. L’état-major des armées a par ailleurs indiqué qu’un soldat Sentinelle avait été blessé légèrement à la main par le ricochet d’un tir de l’assaillant. Très fréquenté, le site du marché de Noël est sous étroite surveillance dans le contexte de menace djihadiste élevée d’autant que le site avait fait l’objet d’un projet d’attentat en décembre 2000
• Un suspect au profil hybride.
Chérif C. est « un homme très défavorablement connu pour des faits de droit commun pour lesquels il a fait l’objet de condamnations en France et en Allemagne, et pour lesquels il a purgé ses peines », a indiqué le ministre…