Il serait temps que ces étudiants se réveillent car il n’est pas très utile ni intelligent d’écrire une lettre à son bourreau afin de lui demander de desserrer la corde qu’ils ont au cou. Il serait temps que cette jeunesse se réveille et se révolte en sortant dans la rue et en refusant toute cette dictature sanitaire stupide à l’efficacité nulle. Il ne la lira même pas leur lettre, même médiatisée comme elle l’a été, il ne la lira pas.
« Nous n’avons plus d’espoir » peut-on lire notamment dans la lettre.
Face à des mesures gouvernementales qu’ils ne comprennent pas, plusieurs étudiants de l’université de Haute-Alsace écrivent au président de la République. Ils estiment être les « Derniers confinés ».
“Pas facile d’avoir 20 ans en 2020“, a reconnaissait Emmanuel Macron en octobre dernier. Le constat n’a visiblement pas changé en 2021. C’est en tout cas l’avis d’un groupe d’étudiants de l’université de Haute-Alsace, qui a publié ce mardi 12 janvier une lettre ouverte destinée à Emmanuel Macron pour réclamer des mesures pour les étudiants.« En limitant l’accès des étudiants aux cours en présentiel, c’est toute une génération que vous sacrifiez et l’avenir du pays que vous mettez en danger » – lettre des Derniers confinés
« On ne demande pas un retour en présentiel complet, mais des mesures, des jauges, bref des solutions »
« Lors des dernières conférences de presse, le gouvernement n’a jamais parlé des étudiants, au mieux une phrase ou deux sur la situation, alors que nous pendant ce temps, on voyait vraiment le désespoir de nos camarades. On a donc décidé d’agir », explique Eléonore Schmitt, l’une des co-signataires de la lettre, étudiante en 3e année de Sciences politiques et par ailleurs élue au Conseil d’administration de l’UHA. « On ne demande pas un retour en présentiel complet et immédiat car on sait que c’est compliqué, mais on demande à ce que des jauges soient mises en place, qu’on trouve des solutions rapidement ».
Depuis une semaine, les universités peuvent à nouveau accueillir des étudiants par groupes de 10 personnes maximum. Après plus de deux mois de « distanciel », le ministère de l’Enseignement supérieur a prévu une reprise progressive des enseignements présentiels pour les publics “les plus fragiles” comme les premières années, les étudiants en situation de handicap, de précarité numérique ou étrangers.
Mais cela ne suffit pas pour les étudiants mulhousiens : « Alors que nous étions parmi les premiers de cordée quand il s’agissait de fermer les universités, nous voilà les derniers déconfinés. Dans l’échelle de “l’essentiel” du gouvernement, l’enseignement supérieur est à la traîne, derrière les restaurants et les bars. Même les lieux de culte ont pu rouvrir, avec une jauge de 30 personnes, quand les lieux de culture et de connaissance ne peuvent reprendre leurs activités » s’indignent-t-ils.
Photo d’illustration : Le bâtiment de la fonderie à la faculté de Mulhouse © Maxppp – Thierry Gachon
Théo Hetsch, Patrick Genthon
France bleu12 janvier 2021