Déjà que le fait de se garer en France est devenu un grand luxe, le pouvoir est en train d’instaurer des taxes supplémentaires afin d’aggraver la situation comme s’il n’y avait pas de révolte populaire des Gilets jaunes en cours ! Même le fait d’aller visiter un parent malade à l’hôpital est devenu payant puisque les hôpitaux facturent les parkings ! C’est effrayant de constater à quel point les députés n’ont absolument rien compris aux enjeux actuels et au risque de réelle explosion sociale bien plus violente que ce que l’on a connu à ce jour.
Cette taxe pourra atteindre jusqu’à 7 euros par an et par mètre carré, avec une montée en puissance progressive jusqu’en 2022.
Encore une mauvaise nouvelle pour les automobilistes. Le 20 décembre, les députés ont voté dans le projet de loi de finances l’instauration d’une taxe sur les parkings en Île-de-France. Une idée du député LR Gilles Carrez, qui avait déposé un amendement en ce sens. Cette recette supplémentaire contribuera à financer le Grand Paris Express, le supermétro de la région parisienne, au budget inflationniste.
Cette taxe n’est pas anecdotique: elle pourra atteindre jusqu’à 7 euros par an et par mètre carré, avec une montée en puissance progressive jusqu’en 2022. Ce sont les gestionnaires de parkings (Indigo, Effia, Q-Park…) qui devront l’acquitter. Mais les clients en subiront forcément les conséquences. Dans un communiqué commun, la Fédération nationale des métiers du stationnement (FNMS) et le Conseil national des professions de l’automobile (CNPA) avaient estimé que cela se traduirait par des hausses significatives de tarifs dans les parkings: de 5 à 20 % à Paris et jusqu’à 30 % dans les autres communes d’Île-de-France. Pour les usagers réguliers des parkings, le surcoût pourrait se monter à environ 150 euros par an…
Quand Gilles Carrez avait commencé à agiter l’idée d’appliquer aux parkings la même taxe qu’aux bureaux et aux locaux commerciaux d’Île-de-France, la FNMS avait tenté de défendre sa cause, expliquant que le rendement d’un parking était bien inférieur à celui d’un magasin. Son lobbying lui a seulement permis de limiter la casse et d’alléger la note, notamment en deuxième couronne. Avant de fixer un plafond à 7 euros par an et par mètre carré, il était envisagé que cette taxe puisse s’élever jusqu’à plus de 7,50 euros par an et par mètre carré.
Mais cette ristourne ne sera pas suffisante pour qu’il n’y ait pas de conséquences pour les exploitants de parkings: pour certains petits opérateurs, ce sera peut-être la goutte d’eau qui fera déborder le vase et les conduira au dépôt de bilan. Et les communes ou les hôpitaux qui exploitent directement leurs parkings subiront aussi les conséquences de cette nouvelle taxe.
Jean-Yves Guerin – Le Figaro