N’a-t-il vraiment rien d’autre à faire, ce pitre ? La France n’exige-t-elle pas un peu plus de travail de la part de son président ? Après l’accident de l’A320 qui a dû absorber 95% de son temps, voici qu’il doit aller à Tunis pour un attentat comme il y en a eu tant d’autres ! Il n’est que de rappeler l’histoire récente de l’Algérie et ses 200.000 morts sur plus d’une décennie. A-t-elle reçu, elle, une quelconque visite d’un président ou même d’un ministre ?… L’indignation sélective est le propre de cet Occident décadent hypocrite.
Dix jours après l’attaque du musée du Bardo qui a fait 22 morts, la Tunisie s’apprête à organiser à Tunis une marche contre le terrorisme à laquelle devrait notamment prendre part le président français François Hollande.
La Tunisie préparait samedi sa marche « contre le terrorisme » en espérant y rassembler, dimanche 29 mars, des dizaines de milliers de personnes et un parterre de dignitaires étrangers, dont le président François Hollande, à la suite de la sanglante attaque du musée du Bardo.
« Je pense qu’il y aura des dizaines de milliers de personnes, d’ailleurs le président (Béji Caïd Essebsi) n’a pas manqué de faire appel au peuple tunisien », a déclaré le porte-parole de la présidence Moez Sinaoui lors d’un point presse, vendredi 27 mars, évoquant « l’union sacrée » du pays face au « terrorisme ».
Béji Caïd Essebsi a lancé un appel mercredi soir à la télévision pour que les Tunisiens se mobilisent pour la marche qui doit débuter vers 10 h 00 GMT (11 h 00 locales) à la place Bab Saadoun pour s’achever devant le musée visé par une attaque ayant fait 22 morts le 18 mars.
« J’adresse un appel à toutes les Tunisiennes et tous les Tunisiens -jeunes, adultes, enfants- à (…) participer à cette marche pour exprimer la force de la Tunisie », a déclaré le président dans une brève allocution.
François Hollande parmi les invités de marque
Sur les réseaux sociaux, la présidence tunisienne diffuse depuis plusieurs jours les mots-clés #LeMondeEstBardo et #TheWorldIsBardo.
Le président français François Hollande, qui a annoncé samedi un quatrième décès en lien avec l’attentat du musée du Bardo, sera présent dimanche à Tunis pour cette marche contre le terrorisme.
Parmi les invités de marque à avoir également annoncé leur venue, figurent les présidents polonais et palestinien, Bronislaw Komorowski et Mahmoud Abbas, ainsi que le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Garcia-Margallo. Tunis espère aussi la venue du Premier ministre italien Matteo Renzi, de l’Algérien Abdelmalek Sellal et de la haute représentante de l’Union européenne, Federica Mogherini.
Le parti islamiste Ennahda, allié au gouvernement avec ses ennemis d’hier de la formation de Béji Caïd Essebsi, a annoncé sa participation à la manifestation en qualifiant le « terrorisme d’ennemi de l’État, de la révolution, de la liberté, de la stabilité et du développement ».
La puissante centrale syndicale UGTT a également appelé « tous ses membres (…) et l’ensemble du peuple tunisien à participer massivement » à la marche. Pour sa part, le Front populaire, coalition de gauche et principale formation d’opposition, n’a pas encore annoncé si elle y prendrait part, certains voyant d’un très mauvais œil la venue d’Ennahda. Une partie de la gauche séculière juge en effet que le parti islamiste entretenait des liens troubles avec la mouvance jihadiste, en particulier lorsqu’il était au pouvoir de fin 2011 à début 2014.
Avec AFP
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