En réalité c’est déjà le cas et à très grande échelle puisque les dizaines de milliers de morts causées par les maladies nosocomiales sont le fait d’un manque d’hygiène à l’hôpital et donc de manque de moyens tout simplement. Si les instruments et toutes les surfaces étaient nettoyés correctement et désinfectés, le staphylocoque doré n’aurait pas autant de facilité à proliférer et détruire la vie des gens. Il suffit d’embaucher un peu plus d’infirmières et d’aides-soignantes afin d’assurer une hygiène beaucoup plus rigoureuse qu’elle ne l’est aujourd’hui. Sauf que c’est exactement l’inverse qu’ont imposé les différents gouvernements qui se sont succédé ces dernières années ; on peut donc estimer que le nombre de morts va augmenter et les erreurs médicales se multiplier.
André Grimaldi s’inquiète notamment d’un risque d’accident à cause du manque de moyens dans les services de réanimation pédiatrique.
« On touche le cœur du cœur de notre système. Il va y avoir une tuile. Il va y avoir un pépin. » Ce cri d’alerte est signé André Grimaldi, professeur émérite au CHU de la Pitié-Salpêtrière à Paris, mardi 17 décembre sur le plateau de “C à vous”, sur France 5. Il s’inquiète notamment d’un risque d’accident à cause du manque de moyens dans les services de réanimation pédiatrique.
Doublement du budget alloué à la santé, revalorisation salariale générale, recrutements immédiats et ouvertures de lits supplémentaires… Les revendications n’ont pas changé depuis le début d’un mouvement inédit dans les services d’urgences mi-mars, qui s’est étendu depuis à l’ensemble de l’hôpital. Un millier de blouses blanches et bleues, médecins, internes, infirmières ou encore aides-soignantes ont de nouveau défilé mardi 17 décembre à Paris.