Il ne reste plus grand chose en France, c’est un pays de services qui ne produit plus rien : pas de masques, pas de gants, pas de médicaments, pas de tests, pas de réactifs labos, pas de textile, pas de machines médicales, pas de téléphones, ordinateurs… En cas de guerre, la France ne pourra rien faire car elle a perdu le savoir faire et les outils de fabrications !
Le Français Cerba Healthcare, un des leaders européens des laboratoires d’analyses, est en négociation avec un fonds d’investissement suédois pour une prise de contrôle.
La pandémie attise l’appétit des investisseurs pour les acteurs privés de la santé.
Après avoir connu une hausse de ses activités durant la pandémie, le groupement français de laboratoires d’analyses Cerba Healthcare va sans doute passer sous pavillon suédois, rapporte le quotidien Les Échos. La société d’investissement EQT pourrait en effet prendre le contrôle de ce géant médical, numéro trois européen en la matière, pour une transaction évaluée à 4,5 milliards d’euros.
Le fonds suédois devrait ainsi prendre le relais du fonds suisse Partners Group et du canadien PSP, soutiens du réseau tricolore jusqu’alors. Cette acquisition par emprunt (LBO) a été appuyée par plusieurs banques comme UBS ou Deutsche Bank et constitue l’un des plus gros montages financiers de l’histoire pour une société française, selon l’Agefi. La crainte d’un veto de Bercy a par ailleurs fait hâter les négociations.« L’environnement est très sensible compte tenu du contexte sanitaire. Il fallait éviter que les autorités interviennent trop tôt et émettent hâtivement un veto par principe, comme pour l’opération Carrefour-Couche Tard », explique ainsi aux Échos une source proche du dossier.
Boom sanitaire
Cerba Healthcare, qui regroupe 700 laboratoires et emploie près de 8.000 personnes, a vu sa valeur exploser en quatre ans, passant de 1,8 à 4,5 milliards d’euros. Le groupe a notamment vu ses activités fleurir durant la crise sanitaire, étant l’un des premiers à se tourner massivement vers la réalisation de tests de dépistage.
À l’automne, la société s’était en particulier investie dans les centres de dépistages dédiés au public prioritaire, mis en place par les agences régionales de santé. Un effet Covid-19 qui interroge donc certains spécialistes.« Le sujet est extrêmement sensible, car certains n’hésiteront pas à souligner que cette rentabilité s’est faite sur le dos de la sécurité sociale », confie ainsi à l’Agefi un connaisseur du secteur.
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1er avril 2021