Extraordinaire trahison du nouveau parti de gauche Syriza qui s’en va privatiser la Grèce comme ses prédécesseurs. On ne voit pas d’ailleurs en quoi cette privatisation va régler les affaires de ce pays vendu à la finance apatride car si le privé veut ses aéroports c’est qu’il y a de l’argent à se faire donc l’état en a plus besoin. Un peu comme nos autoroutes qui ont été cédées aux privés pour des miettes afin qu’ils se fassent des milliards…
(Boursier.com) — La privatisation de 14 des 39 aéroports régionaux grecs, n’est pas encore finalisée, a indiqué une source gouvernementale grecque auprès de l’agence Reuters… Pourtant, une décision parue au Journal Officiel mardi, semblait aller en ce sens. « Cela ouvre (seulement) la voie à un accord définitif au cours des semaines à venir », a ajouté cette source, qui a requis l’anonymat, précisant que plusieurs points juridiques et techniques restaient à régler. Ces aéroports doivent être rachetés par le duo constitué de l’allemand Fraport et de l’énergéticien grec Copezoulos (filiale de Slentel) pour 1,23 milliard d’euros.
Une privatisation annoncée de longue date
L’annonce de la privatisation était intervenue en novembre dernier, alors qu’Alexis Tsipras n’était pas encore au pouvoir… L’offre greco-allemande avait été préférée à celles de la holding argentine Corporation America et la société grecque de construction mécanique Metka, ainsi que du duo constitué par Vinci et le grec Ellaktor. Initialement, l’accord devait être finalisé au premier trimestre 2015, mais le gouvernement d’Alexis Tsipras l’avait suspendu, souhaitant réexaminer le dossier…
3ème plan d’aide : relance des programmes
Le parti Syriza du Premier ministre a surtout toujours considéré d’un mauvais oeil ce programme de privatisations prévu dans le cadre des deux premiers plans de sauvetage du pays, d’un montant de 240 milliards d’euros… Le troisième plan d’aide, avalisé en fin de semaine dernière par les ministres des Finances de la zone euro prévoit cependant la relance du programme de privatisations, avec l’établissement d’un fonds supervisé par les institutions européennes qui devait initialement se situer hors de Grèce…