On ne pouvait dire mieux sauf que le FMI dit ça pour encore plus détricoter le système français comme l’assurance chômage pour des raisons inavouables. Du coup, on se demande bien pourquoi le Valls s’entête à imposer une loi aussi impopulaire et inutile.
Le Fonds monétaire international (FMI) a salué mardi le projet de loi travail, jugé « nécessaire », mais estime qu’il ne suffira pas à faire baisser le chômage « structurel » en France, à qui l’organisation recommande de réformer l’assurance chômage. Le FMI accueille « favorablement » les récentes réformes du marché du travail, à savoir la loi Macron et le projet de loi El Khomri, qui sont « importantes et nécessaires », a déclaré Christian Mumssen, directeur du FMI pour la France, lors d’un point presse à l’occasion de la publication de son rapport annuel définitif.
Dans la future loi travail, il salue en particulier la réforme des licenciements économiques et la primauté donnée à l’accord d’entreprise sur l’accord de branche en matière de temps de travail, les deux mesures les plus polémiques du texte dont l’ultime passage devant les députés est prévu la semaine prochaine.
Un impact limité sur le chômage
Selon l’organisation internationale, qui se fonde sur plusieurs simulations des effets de la loi, la « réduction de l’incertitude autour des licenciements économiques » pour les entreprises ne devrait avoir qu’un impact limité sur le chômage dans sa globalité. Mais il devrait faire baisser le chômage des jeunes et, surtout, « encourager l’embauche en CDI ».
La décentralisation du dialogue social devrait pour sa part « permettre aux entreprises de mieux s’adapter aux circonstances économiques », selon le FMI. Il estime notamment qu’un assouplissement du principe de faveur, qui empêche qu’un accord d’entreprise soit moins favorable qu’une convention collective, permet à un pays de mieux réagir aux crises économiques, comme l’a fait l’Allemagne.
Le FMI veut réformer l’assurance chômage
Mais la réforme ne suffira pas à résorber le taux de chômage élevé en France, plus structurel que conjoncturel, selon le FMI. Le rapport juge ainsi « essentiel » de réformer également l’assurance chômage qui « crée des trappes à inactivité ». Les critères d’indemnisation (il faut avoir travaillé quatre mois) sont « parmi les plus laxistes d’Europe », estime notamment le rapport, qui préconise de « renforcer la recherche d’emploi et mieux adapter les compétences au marché du travail ».
« Nous sommes préoccupés par le fait que les discussions entre partenaires sociaux » sur les nouvelles règles d’assurance chômage « n’aient pas encore abouti », a commenté Christian Mumssen.