Voici un texte qui semble largement ignoré par nos contemporains adeptes de la propagande anti-islam, n’hésitant pas une seconde à falsifier l’histoire et à la corrompre afin de servir leurs intérêts du moment. Monsieur Gustave le Bon dans son livre La civilisation des Arabes a décrit parfaitement la manière avec laquelle l’islam s’est répandu, juste après la prophétie. C’est d’ailleurs la seule explication possible à la rapidité avec laquelle cette nouvelle religion s’est répandue dans le monde. Mais pour continuer à massacrer les musulmans par millions, à coups de bombardements, cette réalité historique n’arrange pas la propagande américano-sioniste ; il faut faire rentrer dans la tête des gens que le musulman est un sauvage assoiffé de sang, dont l’extermination ne peut qu’arranger l’humanité. C’est ce que l’industrie hollywoodienne va pratiquer de manière industrielle pendant des décennies.
« L’habileté politique que déployèrent les premiers successeurs de Muhammad fut à la hauteur de ses talents guerriers qu’ils surent bien vite acquérir. Dès les premiers combats ils se trouvèrent en présence de populations que des maîtres divers tyrannisaient sans pitié depuis des siècles, et qui ne pouvaient qu’accueillir avec joie des conquérants qui leur rendraient la vie moins dure. La conduite à tenir était clairement indiquée, et les khalifes surent sacrifier aux intérêts de leur politique toute idée de conversion violente. Loin de chercher à imposer par la force leur croyance aux peuples soumis, comme on le répète toujours, ils déclarèrent partout vouloir respecter leur foi, leurs usages et leurs coutumes. Les Arabes respectèrent si religieusement les conventions acceptées, et se rendirent si agréables aux populations soumises autrefois aux vexations des agents chrétiens de l’Empereur de Constantinople, que toute l’Égypte adopta avec empressement leur religion et leur langue. C’est là, je le répète, un des résultats qu’on n’obtient jamais par la force. Aucun des peuples qui avaient dominé en Égypte avant les Arabes ne l’avait obtenu. […] Au contact des Arabes, des nations aussi antiques que celles de l’Égypte ou de l’Inde, ont adopté leurs croyances, leurs coutumes, leurs mœurs, leur architecture même. Bien des peuples, depuis cette époque, ont dominé les régions occupées par les arabes, mais l’influence des disciples du prophète est restée immuable. »
Gustave Le Bon, La civilisation des Arabes, Livre deuxième, chapitre III, p. 98-100.