Commentaire aiguisé sur la visite surprise de Netanyahu au Congrès US humiliant de façon assez frontale le président marionnette des yankees.
IRIB – La tactique sioniste d’opposer le législatif à l’exécutif américain a quelque chose de l’appel au peuple, en prenant à témoin les députés américains de la nécessaire défense du peuple juif menacé par l’Iran, et l’obligeant, ainsi, à se dresser contre un gouvernement coupable de lâcheté ou de légèreté, devant une menace bien réelle, aux yeux de Netanyahu.
Il y a des accents révolutionnaires, des effets de tribun, dans cette attitude, qui masque un fait : tout accord US-Iran, sur la légitimité des travaux nucléaires iraniens, et plus généralement, le desserrement du blocus financier iranien, pourrait être remis en question par une nouvelle majorité du Congrès, et là, ce n’est point, seulement, un étranger, fût-il invité d’honneur, qui en avertit, indirectement, l’Iran et le monde, mais celui qui sait tenir, dans les mains, avec son groupe financier, toute l’économie malsaine, régie par un dollar, sans répondant autre que les émissions de la Réserve Fédérale.
Que, pour subsister et préserver son influence, le parti sioniste, en tout pays, s’évertue à passer, pour minoritaire, incompris, menacé par la barbarie d’hier et de demain, la chose est évidente. En Russie, la dernière victime d’un attentat, près du Kremlin, de lignée bolchevique sanglante, Nemtsov paraît écrasé par une machine dictatoriale, alors qu’il fut, lui-même, tyran du peuple et le neveu d’un épouvantable tortionnaire de la période stalinienne. Aux U.S.A. Netanyahu veut persuader les naïfs Congressistes et la presse qu’il a dans sa main, que seul, l’intérêt égoïste, capitaliste, veut cultiver ses relations avec l’Iran, pour des raisons d’intérêt, “de classe”, (diraient ses compatriotes ex-soviétiques, nombreux, en Palestine occupée), et que, dans les deux cas, qui perd ? Son propre peuple, éternelle victime, comme Béguin s’en lamentait devant un Carter trop sourcilleux, sur les droits des Palestiniens. C’est un larmoiement politique, car, dans les deux cas, en Russie et aux U.S.A., la même force est présente : elle ne brille pas par les arguments juridiques, car les gens à la Netanyahu n’ont pas la vocation d’avocats d’une cause, mais derrière les plaintes qu’ils savent, habilement, émettre, usent de la menace de représailles ! Quiconque voudra accéder à la Présidence des U.S.A. ou voudra éviter des révolutions colorées à la Russie, devra se soumettre aux exigences d’un État et d’une sorte de lobby identifié à un bloc financier redoutable, renforcé, politiquement, par la crise économique, qui fait d’eux des outils indispensables de survie, pour tout gouvernement.
L’attitude de l’Iran, la plus raisonnable, serait de négliger ces gesticulations, et d’en tirer la conclusion que, seule, l’impatience du gouvernement américain, devant les récriminations de Netanyahu poussera à un accord de justice, mais que celui-ci sera, toujours, d’autant plus instable que l’influence révolutionnaire sioniste prendra de l’ampleur.
En fait, alors que chacun a les yeux fixés sur le présent des négociations avec l’Iran, Netanyahu regarde l’avenir, la chute d’Obama et son remplacement par une sorte d’Hillary Clinton ou autre figure, promettant une sorte de fuite en avant à la politique financière de l’Occident, une sorte de révolution contre l’instinct de conservation des peuples, instinct jugé réactionnaire, alors que celui des spoliateurs se couvre de la draperie mensongère des victimes !
Que tous méditent sur cette hystérie de Netanyahu, qui ressemble à celle des anciens communistes soviétiques, maudissant le capitalisme américain et le parasitant au maximum. Ce sont des comédiens qui lasseront un jour le peuple américain, et là, le monde tremblera !
Le philosophe Kant, dans son Anthropologie, a dit de ces gens dont nous faisons état, qu’un trompeur trompé fait rire, mais qu’un trompeur heureux doit craindre pour sa vie, une fois, découvert, car il est honni !
- Source :
http://french.irib.ir/
Vous pouvez commander le(s) livre(s) en cliquant sur l’image correspondante :