Le partage de la Syrie ou l’enjeu d’Alep
Dès le début de la coalition antisyrienne, — car il s’agit bien d’une guerre de destruction d’un État-nation et non d’une cabale révolutionnaire contre la personne du Président, comme les ONG, les médias, les ténors de la diplomatie ou les récents diplomates du Département d’État signant une déclaration de guerre à cette république arabe protectrice et liée historiquement à la Palestine et au Liban –, l’objectif politique, le but de guerre a été le découpage du pays. Un peu ce qui se dessine pour l’Algérie, au cas où elle n’obéirait pas suffisamment aux injonctions des maîtres du monde ! Le pays syrien est une cohabitation de peuples depuis toujours, de religions et de sectes, d’où a résulté le dynamisme d’un État de plus de vingt millions d’habitants, et pour le dire bref, de près de vingt universités. Il ne menace que les conquérants venus dans les bagages de l’armée britannique s’établir en Palestine, insistons-y, dénommée, comme nous avons eu l’occasion de le dire, Syrie méridionale non seulement par les géographes du temps des Ottomans, mais au congrès de Jéricho qui rassembla les Palestiniens après la proclamation soutenue par Russes communistes et Américains libéraux, en 1948, et approuvé par tous les partis communistes de ce temps, lesquels présentaient la résistance arabe comme une coalition de féodaux contre les colonies socialistes sionistes ! L’Humanité, le quotidien du parti communiste, stigmatisait alors la Syrie comme abritant des éléments fascistes ! C’était l’époque où le parti communiste syrien de Khaled Bagdache voisinait à Moscou avec… le Parti communiste israélien, où le mouvement travailliste sioniste appartenait à la même seconde Internationale que le parti socialiste français ou travailliste anglais !
Le seul intérêt de faire attention à la politique est de deviner la finalité des actes.
Pour complaire à l’entité sioniste et permettre son élargissement sous forme d’États satellitaires, réalisant ainsi le Grand Israël du Nil à l’Euphrate, il importe de couper la tête à la Syrie, de la partager en zones d’influence où l’on mettra des Kurdes et des minorités assises sur des richesses gazières ou pétrolières. C’est la raison pour laquelle Alep ne doit pas, contrairement au vœu de sa population massacrée par des drogués qu’alimentent les forces occultes occidentales et leur allié saoudien et wahhabite, être reconquise ou libérée, le mot est plus exact, par l’armée nationale. Avant hier, le prétendu catholique romain, John Kerry membre des Skull and Bones, et dont le frère, à lire Wikipédia, Cameron est retourné à la religion des grands parents autrichiens… en Israël, où il a son établissement et sert dévotement la seule cause sacrée qui maintient les potentats de Washington à Moscou, depuis, précisons-le, un bon siècle, s’est énervé, jouant le rôle du méchant, cependant que le ministre de la Défense russe, le bon, proclame un arrêt des combats pour faire souffler les Daechistes qui n’en peuvent plus… des bombardements de l’armée nationale. Évidemment tout ceci est travesti dans la presse et les officines de subversion à visage humanitaire que sont les ONG raccordées au Département d’Etat sans exception. La protestation d’une dite source syrienne gouvernementale, en bon français, officielle dénonce ce double jeu russe d’éviter toute victoire militaire qui renforcerait, selon le vœu populaire, l’autorité de l’État. Pourquoi Netanyahou est-il satisfait de ses quatre voyages au Kremlin ? Rien ne sert de spéculer, et voyons, selon le propos évangélique, l’arbre à ses fruits. Nous savons, comme le noble Coran l’indique, que les complots sont répétés contre l’ordre juste, et les liens de John Kerry et de ceux qui lui ressemblent avec les oligarques russes sont le fil conducteur, le fil rouge, oserions-nous dire, qui prépare ce second grand coup d’État régional, après la proclamation de l’entité sioniste, et serait une défaite pire pour les spoliés et réfugiés palestiniens musulmans et chrétiens que l’avancée militaire sioniste de 1967, épisode durant lequel la politique criarde russe communiste s’inclina devant les sionistes !
Il importe de dénoncer le bourrage des crânes sur les bombardements d’hôpitaux par l’armée syrienne, et la Bacharophobie ambiante. Le seul intérêt de faire attention à la politique est de deviner la finalité des actes. C’est un conseil donné par Aristote en physique, et la politique est une physique sociale.
Un diplomate et ancien candidat à la Présidence, comme John Kerry, qui fit à la fois la guerre du Vietnam et la dénonça, ce qui aboutit à emprisonner, après les avoir bombardés ignoblement, les peuples d’Indochine dans une prison communiste où fleurissent des escrocs attirés comme des mouches par le libéralisme américain, peut jouer tous les rôles, et l’intérêt suprême qu’il sert n’est pas celui des USA. ni de l’Occident ; il sert une coterie visant à bouleverser l’ordre mondial et non pas à en bâtir un. C’est son instinct révolutionnaire, de tueur de peuples !
Qu’Alep résiste aux agresseurs, et toutes les victimes régionales des injustices auront l’espérance du salut, qu’Alep échappe à la Syrie réelle pour abriter une partition fantoche destinée à assurer la survie d’un régime dont Poutine se veut le défenseur, celui de Tel-Aviv, le chaos mondial en sortira renforcé, pour le malheur de tous !