Tiens tiens, encore une nouvelle victime de la secte soraëlienne, encore une ! Rappelons que j’ai été moi-même victime du même genre d’individu, un quinquagénaire pochtron, Pierre N., qui m’a menacé de mort à deux reprises. Sans oublier l’invitation de me mettre une “balle” par un des abrutis présents à la dernière conférence marseillaise (anecdote rapportée dans le livre Le système Soral). Soral a déjà souhaité régler ses comptes avec certains de ses ennemis en sous-traitant lâchement la violence, car comme tout le monde sait, c’est un grand guerrier, un combattant hors pair, un boxeur de haut niveau…
Il est intéressant d’observer la nature du système de défense de ce pauvre paumé qui, devant le juge, a mis en avant son « déclassement social » et « des problèmes d’alcoolisme » pour se sortir d’affaire à moindres frais. Il ajoute : « Je souhaite mettre en place les moyens de corriger ce problème. Je me rends compte que cela va trop loin ». On relève donc que ces gens-là n’assument jamais leurs forfaits. À l’instar de son gourou junkie qui n’assume jamais ses crapuleries au tribunal (affaire Complément d’enquête et quenelle de Berlin) et qui trouvera des excuses ridicules sans lien avec ses choix. Ça en fait des alcooliques autour du toxico… La révolution grosalienne est en route, l’empire n’a qu’à bien se tenir !
Il faut néanmoins noter, à la décharge de ce pauvre hère, qu’il s’agit véritablement d’une victime de la secte qui, soumise à un endoctrinement infernal, n’est même plus obligée d’attendre des ordres précis pour agir. C’est le danger auquel s’exposent toutes celles et tous ceux qui boivent le discours pathologique du gourou ; pendant que lui est chaudement installé chez lui, protégé par un garde du corps, avec sa boîte de subu, attendant d’aller dîner à la Closerie des lilas sur sa moto Godet à 80.000 €…
Dans la nuit de vendredi à samedi, Marc Grinsztajn éditeur au sein de la maison d’édition Calman-Lévy, rentre chez lui vers 2 heures du matin. Alors qu’il compose son digicode au pied de son immeuble parisien, il est pris à partie par un homme armé d’une bouteille.
L’échange est bref mais violent : «Sale bobo, le peuple aura ta peau» suivi d’un «sale juif (…) les goys relèvent la tête.» L’éditeur tente de rentrer dans l’immeuble mais il est bloqué par son agresseur. Il se dégage alors et lui assène un coup de poing et tente de s’enfuir. L’assaillant lui balance une bouteille qui lui entaille le crâne. Marc Grinsztajn parvient alors à le maîtriser avant l’arrivée de la police. Il s’en sort avec quelques points de suture et deux jours d’incapacité temporaire de travail. Relatée le lendemain sur le site d’information Street Press, la scène a agité la sphère médiatique. Pour cause, elle s’est déroulée 10 jours après la publication, par Marc Grinsztajn d’un livre d’enquête sur le business du «système Soral». L’agresseur Frédéric P. n’est pas un inconnu pour les services de police. Il avait notamment participé activement à la manifestation «Jour de colère» organisée par les partisans du Printemps Français, de Civitas, de Riposte Laïque, des pro-Dieudonné et… d’Alain Soral. Pourtant aucun lien n’a été formellement établi entre Frédéric P. et la sphère soralienne. Rien n’indique non plus que l’agression de l’éditeur soit directement liée au livre d’enquête sur Alain Soral, écrit par les deux journalistes de Street Press, Robin D’Angelo et Mathieu Molard.
Un drapeau et une tasse à l’effigie d’Adolf Hitler
Rien, si ce n’est un faisceau d’indices. Comme le relève L’Obs, le nom de Marc Grinsztajn apparaît à la deuxième page de l’ouvrage. Frédéric P. semble lui partager les thèses antisémites d’Alain Soral. Chez lui, un drapeau et une tasse à l’effigie d’Adolf Hitler ont été retrouvés par la police. Lors de sa comparution, vendredi, devant le tribunal de grande instance de Paris pour «violences en raison de la religion, en état d’ivresse et avec arme par destination», Frédéric P. a fait valoir sa situation de «déclassement social» et «des problèmes d’alcoolisme.» «Je souhaite mettre en place les moyens de corriger ce problème. Je me rends compte que cela va trop loin», a-t-il encore dit. Il n’a pas été placé en détention provisoire jusqu’à sa prochaine comparution le 23 octobre prochain. Interrogés, les deux journalistes ont expliqué qu’ils «avaient reçu des dizaines de messages haineux» depuis la publication de l’enquête mais qu’ils «n’avaient pas tellement peur». Et d’ajouter : «Ça n’est pas pour cela que nous baisserons les bras, cela ne nous fera pas reculer sur le sujet.»Le Système Soral, enquête sur un business
C’est la première biographie écrite sur Alain Soral. Dans leur livre, Robin D’Angelo et Mathieu Molard, tous deux journalistes pour le site d’information StreetPress, ont décortiqué le système érigé par Alain Soral. Décrit comme mythomane patenté, celui qui se définit lui-même comme un « intellectuel dissident » nourri des obsessions dont il a fait son gagne-pain: les féministes, les homos, les bobos et les juifs. Un business juteux, si on en croit les auteurs, l’organisation Egalité & Réconciliation enregistrant plus de 33 millions de vues sur Dailymotion, sans compter les bénéfices tirés des activités éclectiques de son entreprise Culture pour tous (stage de survivalisme, vente de livres, de vins estampillé « quenelle », de moon-cup ou encore de produits bio). Selon les documents que les journalistes ont pu se procurer, la PME aurait généré plus de 170 000 euros pour le seul mois d’octobre 2014, ce qui, rapporté sur un an, équivaudrait à plus de 2.000.000 d’euros de chiffre d’affaires.Le Parisien.fr