Le « sauveur du monde » Donald Trump n’en est pas à une trahison près. Le pacifiste qui ne voulait plus jouer le rôle de gendarme du monde s’avère encore plus belliciste que ses prédécesseurs. La photo ci-dessus démontre à quel point les choses ont changé puisque son équipe de campagne qui a ouvert la voie vers son accession à la présidence n’est plus du tout la même, les membres figurant sur cette photo ayant tous été virés depuis. Ces changements radicaux démontrent le niveau d’amateurisme de cette présidence loufoque car s’il savait réellement ce qu’il voulait et où il allait, Donald Trump ne serait pas obligé de changer ses conseillers toutes les semaines.
C’est « la photo qui résume l’agitation » à la Maison Blanche », écrit la BBC (en anglais). On y voit Donald Trump, au téléphone avec Vladimir Poutine, le 28 janvier 2017, entouré de sa garde rapprochée.
Depuis, parmi ces cinq hommes, quatre ne font plus partie de l’équipe du président américain : Steve Bannon, son conseiller stratégique, est le dernier à avoir pris la porte, vendredi 18 août. Franceinfo rappelle la liste de ces départs les plus importants. Liste non exhaustive : le New York Times (en anglais) a dressé un panorama plus complet des défections et des renvois au sein de la nouvelle administration.
Michael Flynn, l’ex-conseiller à la sécurité nationale coulé par ses relations russes
Son départ avait constitué la première crise d’ampleur pour l’administration Trump. Michael Flynn, conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, a démissionné, lundi 13 février au soir. Motif ? Des révélations parues quelques jours auparavant dans le New York Times et le Washington Post montraient qu’il avait négocié par téléphone avec l’ambassadeur de Russie à Washington en décembre, plusieurs semaines avant l’investiture de Donald Trump et sa prise de fonctions dans l’administration. Et ce alors que le Logan Act de 1799 interdit aux simples citoyens de négocier avec des autorités étrangères.
Le général à la retraite âgé de 59 ans était l’un des principaux inspirateurs des idées de Donald Trump sur les questions internationales. Personnalité controversée en raison notamment d’une certaine ambiguïté quant au recours au « waterboarding » (une technique de torture par simulation de noyade), il prônait également un rapprochement entre Washington et Moscou. Jusqu’à causer sa perte.
Sean Spicer, l’ancien porte-parole qui a démissionné
L’ancien porte-parole du président américain, Sean Spicer, a démissionné, vendredi 21 juillet, après avoir passé seulement six mois en poste. « Ce fut un honneur et un privilège de servir le président Donald Trump. Je continuerai jusqu’à la fin août », avait-il écrit sur Twitter.
Le porte-parole a été victime des critiques de son patron face au désordre dans la communication de l’exécutif, auquel le président lui-même est accusé de contribuer avec ses tweets et ses interviews. Il faut dire que Sean Spicer n’y allait pas de main-morte dans la polémique : en avril, il avait par exemple comparé Bachar Al-Assad à Adolf Hitler en assurant à tort que le dictateur nazi ne s’était pas« abaissé » à utiliser des armes chimiques.
Comme Donald Trump, sa relation avec les médias était houleuse. Pour son premier point presse, improvisé en janvier 2017, le porte-parole de la Maison Blanche avait accusé « certains médias » de « faire circuler de fausses informations », tout en enchaînant pas moins de quatre mensonges, listés et facilement démasqués par le Washington Post (en anglais), sur la cérémonie d’investiture de Donald Trump.
Reince Priebus, l’ex-chef de cabinet accusé d’être trop bavard
L’ancien président du Comité national républicain a été remplacé le 28 juillet à son poste de chef de cabinet, duquel il avait démissionné quelques jours auparavant. C’est sur Twitter que Donald Trump avait annoncé son remplacement par l’ancien général John Kelly, qui était jusque-là secrétaire à la Sécurité intérieure. Le président américain avait remercié l’ex-financier de Wall Street de 44 ans pour « son service et son dévouement au pays. Nous avons accompli de grandes choses ensemble et je suis fier de lui ».
Steve Bannon, l’ex-conseiller stratégique tout juste limogé
Il était l’une des figures les plus controversées de l’entourage de Donald Trump, et l’un des stratèges derrière sa victoire à l’élection présidentielle. Le chef de la stratégie du président des Etats-Unis a quitté la Maison Blanche, vendredi 18 août. Les spéculations sur son sort faisaient rage depuis plusieurs semaines.
Steve Bannon, 63 ans, était l’ancien rédacteur en chef du site Breitbart News, dont il a fait une des plateformes favorites de l’extrême droite américaine. Selon le New York Times, une première cause de son limogeage est son affrontement avec « d’autres conseillers spéciaux » et « des membres de la famille » du président américain. Parmi eux, le gendre de Donald Trump, Jared Kushner, ou Reince Priebus, lui-même limogé le 28 juillet. Steve Bannon est également soupçonné d’avoir alimenté plusieurs fuites d’informations dans la presse, afin de nuire aux factions rivales au sein de la Maison Blanche.
Le conseiller était enfin particulièrement fragilisé depuis la parution inattendue, le 16 août, d’une interview donnée au mensuel The American Prospect. Il y avait contredit Donald Trump sur l’escalade avec la Corée du Nord et les affrontements de Charlottesville.
France TV Info