Voici la démonstration factuelle que la censure existe en France et que le directeur d’une chaîne de propagande décide d’interdire d’antenne une femme politique importante car son discours ne lui convient pas. Il affirme que le lien de confiance est rompu, comme s’il devait avoir confiance en quelqu’un qui est interviewé sur ces plateaux ?! Ce n’est pas ce qui est demandé aux personnes qui sont interviewées quotidiennement, au pire, s’il y a un mensonge ou une manipulation, ils n’ont qu’à le démontrer par le débat, certainement pas à la censure.
Tout ceci n’a absolument aucun sens surtout de la part de celui qui, selon le Canard enchaîné, mangeait en catimini dans un restaurant chic alors que toute la France était confinée pendant la crise Covid-19 ! Cela fait très longtemps que plus personne ne fait confiance en BFM TV et encore moins en Marc-Olivier Fogiel…
Durant l’émission « C Médiatique » diffusée pour la première fois dimanche sur France 5, les équipes de Mélanie Taravant sont revenues sur « une fake news lancée par Ségolène Royal sur la guerre en Ukraine » le 1er septembre dernier dans « Face à Duhamel » sur BFMTV.
L’ancienne ministre avait notamment remis en question la réalité du bombardement d’une maternité survenue en mars dernier à Marioupol. À l’antenne, elle avait déclaré qu’il y avait « une propagande de guerre par la peur » et douté de l’existence de victimes. « S’il y avait eu la moindre victime ou le moindre bébé avec du sang, à l’heure des téléphones portables, on les aurait eus », avait-elle lâché. Dans sa chronique « Vrai ou fake » dimanche sur France 5, le journaliste Julien Pain a expliqué que Ségolène Royal avait relayé « une intox assez grossière donnée par les Russes basée sur la confusion entre deux photos » montrant deux femmes différentes à Marioupol.
Invité de « C Médiatique », Marc-Olivier Fogiel a commenté la sortie de celle qui était, depuis quelques jours, chroniqueuse de BFMTV. « Il y a ce rapport d’Amnesty International qui remet en cause un certain nombre de crimes de guerre et qui relativise un certain nombre de choses. Je vois un tweet de Ségolène Royal allant dans ce sens-là, a raconté le directeur général de la chaîne d’information. Il se trouve qu’elle était chroniqueuse sur BFMTV, je ne me voyais pas lui donner la parole sur l’antenne sans qu’elle n’y revienne et qu’elle s’en explique. Elle est venue faire ce pour quoi elle collabore avec BFMTV, à savoir un débat avec Alain Duhamel, et à la fin, on lui a demandé de revenir là-dessus », a-t-il détaillé au sujet de ce tweet qui l’avait « interpellé ».
Des propos de Ségolène Royal qui ont finalement empiré les choses et nécessité, pour Marc-Olivier Fogiel, de nouvelles explications. « Une fois cette sortie-là, particulière, et la polémique qui a suivi, nous lui avions demandé de venir s’en expliquer, de se justifier et de s’excuser, a-t-il poursuivi. Elle s’était engagée à revenir et elle ne l’a pas fait. Elle l’a fait sur une chaîne concurrente (LCI, ndlr), ce qui n’est pas le problème. Le problème est qu’elle a planté le rendez-vous dans lequel elle était supposée venir s’expliquer. » Et de conclure sur la décision prise par la direction de BFMTV : « Nous avons décidé, et j’estime, que le lien de confiance avec Ségolène Royal était rompu. Ce n’est pas le propos lui-même mais c’est le fait que rien ne va dans cette histoire ».
Marc-Olivier Fogiel : “Le lien de confiance avec Ségolène Royal est rompu.”@FogielMarcO, le directeur de BFM TV, est l’invité de #CMédiatique avec @melanietaravant ce dimanche à 13h30 sur France 5. Il est revenu pour la première fois sur le dérapage de Ségolène Royal sur @BFMTV pic.twitter.com/p60qR1VUpV
— CMédiatique (@cmediatique) September 11, 2022
11 & 12 septembre 2022