Marc Rubio, en tant que secrétaire d’État américain, s’exprimait le 27 octobre 2025 à bord de l’avion présidentiel d’Air Force One, en route vers l’Asie. Il défendait une frappe israélienne récente en Gaza (visant un opérateur du Jihad islamique palestinien, selon l’armée israélienne bien entendu, connue pour ses mensonges et innombrables crimes de guerre), affirmant qu’elle ne violait pas le cessez-le-feu négocié par Trump, parce que l’israël conserve son « droit à l’autodéfense » ! C’est non seulement grave, mais c’est une illustration flagrante de comment les mots « paix » et « trêve » sont vidés de leur sens quand ils servent une asymétrie de pouvoir.
D’un point de vue factuel et éthique, un cessez-le-feu devrait impliquer une réciprocité stricte : les deux parties baissent les armes, sauf en cas de légitime défense immédiate et proportionnée. Or, Rubio transforme ça en un chèque en blanc pour Israël : « menace imminente » devient un joker subjectif, défini unilatéralement par l’État le plus puissant du duo. Résultat ? Depuis le début du cessez-le-feu le 10 octobre, au moins 87 Palestiniens ont été tués par des actions israéliennes, selon un comité de l’ONU, sans que ça ne soit qualifié de violation.
Ces déclarations de Rubio sont un mélange toxique de realpolitik et de biais idéologique. Il défend un allié stratégique (l’israël est un pilier US au Moyen-Orient), mais au prix d’une moralité sélective qui ignore le droit international – les Conventions de Genève interdisent les frappes indiscriminées, même sous prétexte de « menace ». C’est destructeur : ça encourage l’impunité, décourage les efforts de paix sincères (comme la force de stabilisation internationale promise et alimente la radicalisation.



























