La dernière vidéo de CopyComic à propos de l’humoriste Thomas Ngijol démontre encore une fois à quel point certains ont pris l’habitude de copier-coller des humoristes américains et de venir vendre leurs spectacles au public français. Il y a eu avant lui Gad Elmaleh qui avait mal réagi en minimisant la gravité des faits. Il y a eu également le très mauvais et dénué de talent Tomer Sisley. Jamel a préféré ne pas en parler, du coup il s’en sort mieux médiatiquement. Par contre la réaction de Thomas Ngijol relève de la bêtise la plus crasse et de l’enfantillage.
Bien sûr, il a utilisé l’argument des autres en expliquant qu’il s’agissait d’inspiration et non de plagiat, sauf que cet argument ne tiendra jamais à la barre d’un tribunal, ce sont des éléments de langage médiatique mais qui n’ont absolument aucune portée et rien à voir avec la loi. D’autant que lorsque l’on s’inspire de quelqu’un on doit le dire, on doit le faire comprendre à un moment donné. Lorsqu’on recopie mot à mot une blague réalisée il y a 20 ans par Eddy Murphy dans un spectacle en 2012 à Paris, cela relève du plagiat et de la contrefaçon.
Mais là où Thomas Ngijol aggrave son cas c’est lorsque il va décider de la tonalité de sa réponse à CopyComic. En effet, le texte est ordurier, extrêmement violent et insultant qui mériterait bien un dépôt de plainte pour injures publiques, juste pour rigoler. De nos jours, ce qui est effrayant, sociologiquement parlant, c’est de constater que le voleur pris la main dans le sac décide de violenter celui qui l’a dénoncé jusqu’à le traiter de collabo nazi, d’ordure et de vaurien !
Nous pouvons ajouter à cela que le milieu des humoristes est loin d’être le seul dans ce cas puisque le monde de la littérature est lui aussi infesté de plagiaires comme l’ont démontré de nombreux procès médiatiques.
Nous avons même vu des humoristes amis de Thomas Ngijol lui envoyer des mots de soutien sur les réseaux sociaux ! Cela démontre à quel point toutes les valeurs ont été inversées dans la société moderne, ce qui indique aussi qu’il ne reste plus grand temps avant la chute finale.
L’humoriste se serait fortement inspiré de plusieurs figures du stand-up, comme Chris Rock, Dave Chappelle ou Eddie Murphy.
On le pensait en pause depuis sa dernière vidéo accusant Gad Elmaleh de plagiat, il y a neuf mois : que nenni. L’internaute anonyme CopyComic, actif sur YouTube, a repris du service et épinglé, dans une vidéo publiée lundi 18 novembre, l’acteur et humoriste Thomas Ngijol.
Dans cette vidéo de dix minutes, le youtubeur souligne les nombreuses similitudes entre les sketchs de Thomas Ngijol et ceux de stars américaines du stand-up. L’humoriste originaire du Val-de-Marne se serait ainsi inspiré d’Eddie Murphy, Chris Rock, Dave Chappelle ou encore Richard Pryor.
CopyComic
L’inspiration, « j’appelle ça de la culture »
Thomas Ngijol aurait notamment suivi des trames identiques à celles d’humoristes américains pour plusieurs de ses spectacles, notamment A block en 2009 et 2 en 2014, interpellant les mêmes profils de spectateurs dans la salle et délivrant des messages et blagues très semblables.
Mais Thomas Ngijol nie tout plagiat. « Je suis un enfant qui a navigué comme beaucoup entre la culture française et américaine. Plus que de l’inspiration, j’appelle ça de la culture », s’est défendu l’humoriste avant d’analyser et de démonter la vidéo dans un très long texte enflammé, inspiré des « clash » du rappeur Booba, publié lundi 18 novembre sur Instagram.
« Ton papy pendant l’occupation avait-il balancé des familles juives sous le nom de Copy Nazy ? »
Thomas Ngijol va très loin dans sa réponse à CopyComic, non seulement en utilisant un langage cru et volontairement vulgaire, mais en allant également jusqu’à le comparer à un délateur collaborant sous…
Photo d’illustration : Thomas Ngijol est la nouvelle cible de CopyComic, qui a dévoilé lundi une vidéo accusant l’humoriste d’avoir plagié des figures américaines du standup. (SYSPEO/SIPA)
Rédaction
Culture France Télévisions19 novembre 2019