Ce n’est pas la première fois et certainement pas le premier parti politique à être concerné dans ce genre de guéguerre, mais ce conflit ouvert entre la direction de la France insoumise et le politologue Thomas Guénolé démontre encore une fois à quel point les partis politiques sont dangereux et liberticides. Ils le sont d’autant plus si, à leur tête, vous mettez un franc-maçon du Grand Orient depuis trois générations, comme Jean-Luc Mélenchon. Nous le répétons encore une fois, la construction intellectuelle et factuelle d’un parti politique est semblable à celle des sectes les plus malfaisantes. Vous êtes ou avec eux, ou contre eux ; toute critique interne est assimilée à un putsch. Et bien sûr, si on veut se débarrasser d’un ennemi gênant, on lui balance un dossier abracadabrantesque comme c’est le cas ici pour Monsieur Guénolé avec une plainte d’agression sexuelle très louche ! Si on ajoute à cela le micmac assez lamentable qui se déroule sur les médias, on comprend vite que l’ambiance est excessivement malsaine actuellement au sein de cette formation politique.
Il faudrait d’ailleurs commencer sérieusement à penser la vie démocratique dans la cité, en dehors des partis politiques, car ils représentent un réel danger. Déjà, ils coûtent un argent fou à la communauté ainsi qu’une perte de temps phénoménale. De plus, vous remarquerez que le parti politique est un aimant très puissant attirant les pervers narcissiques. C’est le seul moyen et de loin le plus efficace à même de concentrer les pires vauriens qui n’ont jamais rien construit de concret avec leurs mains et qui pourtant viennent expliquer au peuple comment il doit gérer chaque parcelle de sa vie aussi bien privée que professionnelle ! Complètement fou !
LFI est en crise depuis jeudi : après que son ex-candidat aux européennes Thomas Guénolé a publié un communiqué au vitriol sur les « méthodes staliniennes » du mouvement, ce dernier a répliqué en révélant un signalement pour harcèlement sexuel contre le politologue.
- À cinq semaines des européennes, La France insoumise est secouée par une polémique.
- Le politologue Thomas Guénolé, qui figurait sur la liste du mouvement pour les européennes, a publié jeudi un communiqué au vitriol sur les «méthodes staliniennes» du mouvement qu’il compare à une «dictature».
- En retour, LFI a révélé qu’elle examinait un signalement pour harcèlement sexuel contre le politologue. Une source proche du mouvement estime que Thomas Guénolé pourrait avoir servi de fusible pour étouffer d’autres rumeurs de harcèlement sexuel.
Depuis jeudi, La France insoumise et Thomas Guénolé sont en guerre ouverte. Responsable de l’Ecole de formation du mouvement, le politologue a publié dans la matinée un communiqué au vitriol pour dénoncer les « méthodes staliniennes » de LFI, organisée « comme une dictature », et contre l’« autocrate » Jean-Luc Mélenchon.
Dans la foulée, le mouvement a riposté avec un communiqué accusant Thomas Guénolé d’« instrumentaliser des prétextes politiques pour sa défense » : « Le comité électoral a reçu un signalement d’une jeune femme dénonçant des faits pouvant s’apparenter à du harcèlement sexuel de [sa] part ». Puis ce vendredi, la tête de liste Manon Aubry a annoncé sur RTL qu’ il « n’est plus 14e sur la liste LFI aux européennes. Il s’est débarqué tout seul ». A cinq semaines des élections européennes, cet affrontement très médiatisé est un coup dur pour LFI. « Il se flingue et il nous flingue en même temps. C’est affreux, pour lui et pour nous », souffle ce vendredi une source interne au mouvement.
COMMUNIQUÉ : “Alerte : l’appareil de la @FranceInsoumise trahit nos valeurs et se rit des militants.”
« Il sort sa critique à un moment qui l’arrange beaucoup »
Les cadres de LFI plaident l’incompréhension. « Thomas Guénolé m’a affirmé son amitié et son soutien à de nombreuses reprises très récentes. Je suis stupéfait qu’il me mette en cause de cette façon. Décidément, rien ne me sera épargné », a tweeté Jean-Luc Mélenchon.
Chez les Insoumis, ce communiqué est perçu comme un contre-feu. « Il sort sa critique du mouvement à un moment qui l’arrange beaucoup. Jusqu’à présent, il se contentait très bien du fonctionnement non démocratique qu’il dénonce. Mais d’un coup, ça lui a posé un problème, à cause du signalement pour harcèlement sexuel, estime notre source interne au mouvement. Est-ce que c’est parce qu’il a flippé ? »
Thomas Guénolé dénonce à 20 Minutes des « méthodes accusatoires staliniennes pour me pousser dehors et me salir, me disqualifier ». Il dit avoir décidé de publier ce communiqué jeudi après « avoir subi des pressions, dont le but était de me pousser vers la sortie. C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase », affirme-t-il.
« Il nous a obligé à sortir l’information sur le harcèlement sexuel »
Le mouvement dit avoir été informé le 3 mars dernier d’un signalement pour harcèlement sexuel de la part de Thomas Guénolé. Le 14, le pôle de vigilance et d’écoute contre les violences faites aux femmes de LFI a rencontré la jeune femme concernée, qui a témoigné de faits remontant à la période 2015-2017, avant que le politologue ne rejoigne le mouvement. Danielle Simonnet, contactée par Mediapart, affirme que le pôle préconise ensuite « l’exclusion de Thomas Guénolé » au comité électoral. Ce dernier, habilité à trancher, a convoqué l’intéressé le 6 avril, devant trois délégués.
« Pourtant aucune décision du comité n’était arrêtée à ce stade », rapporte notre source interne au mouvement. « Mais il a subitement dit qu’il prenait un avocat et fixé un ultimatum »…
Photo d’illustration : Thomas Guénolé et Jean-Luc Mélenchon. — IBO/SIPA // VINCENT DAMOURETTE/SIPA
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