Les lois existent, il est question de 48 000 morts par an et pourtant, le gouvernement ne fait rien pour y remédier. Bizarrement, ils sont capables d’imposer la vaccination à 65 millions d’habitants pour deux ou trois morts par an attribuées à la rougeole ou à la rubéole ! Quand il s’agit de 48 000 morts causées chaque année par la pollution atmosphérique, il n’y a plus personne pour les prévenir alors que la loi existe et que les moyens d’atténuer la pollution et de diminuer ce massacre existent également. Comment se fait-il qu’aucune association n’ait assigné en justice les hommes politiques responsables ce cette hécatombe pour non-assistance à personnes en danger, voire pour meurtres de masse programmés, autant dire pour assassinats, sachant que de faux témoignages ont été faits par des professeurs en médecine corrompus, « chargés » par leur « commanditaire » de rassurer la population en minimisant la portée des effets délétères de la pollution atmosphérique engendrée par les moteurs à combustion ?
Olivier Blond, président de l’association Respire, a réagi, jeudi sur franceinfo, au renvoi devant la Cour européenne de justice de six États membres dont la France, pour manquement à leurs obligations en matière de qualité de l’air.
La Commission européenne a décidé, jeudi 17 mai, de renvoyer six États membres, dont la France et l’Allemagne, devant la Cour de justice de l’UE pour avoir manqué à leurs obligations en matière de qualité de l’air. La France était depuis des années sous le coup d’une procédure d’infraction. Bruxelles a, cette fois, mis sa menace à exécution. « C’est paradoxal qu’il y ait en France des zones de non-droit écologiques », a réagi, sur franceinfo, Olivier Blond, président de l’association Respire (Association nationale pour la prévention et l’amélioration de la qualité de l’air). Il fait remarquer que « la France a posé des lois avec des normes de pollution, et elle ne fait pas respecter ses propres lois » sur ses territoires.
franceinfo : La pollution de l’air tue 48 000 personnes chaque année en France. Pourquoi notre pays est-il si mauvais élève ?
Olivier Blond : C’est ce que montrent les actions juridiques qui ont lieu actuellement. L’État est le maillon faible de l’action contre la pollution. Les mairies s’emparent du sujet, certaines parties de la Commission européenne s’emparent du sujet, mais l’État ne fait rien. Pourtant l’État a beaucoup de pouvoir et les solutions existent. Si on fait le parallèle avec les accidents de la route, il y a eu des grands plans nationaux de sécurité routière. Ils ont réussi à diviser par cinq la mortalité sur les routes en quelques décennies. Pourquoi on n’en fait pas autant avec la pollution de l’air qui tue dix fois plus ? C’est la mission de l’État que de protéger les citoyens.
franceinfo : Est-ce que c’est juste une question de normes ?
Olivier Blond : C’est paradoxal qu’il y ait en France des zones de non-droit écologiques. La France a posé des lois avec des normes de pollution et elle ne fait pas respecter ses propres lois sur des territoires qui sont les grandes villes du pays. C’est bien que la Commission européenne nous alerte. Après, ce n’est pas qu’une question de loi. C’est une question de pratiques, c’est une question de fraudes dans l’industrie automobile, c’est une question de responsabilités des citoyens, car chacun est individuellement responsable. Quand il y a des restrictions de circulation, il faut les respecter. Mais l’important c’est d’agir, car il y a des vies qui sont en jeu.
franceinfo : Parmi les solutions, il y a le plan de lutte contre la pollution de l’air dans les régions. Pourquoi Bruxelles n’est pas convaincu par ce plan ?
Olivier Blond : C’est une supercherie. Ce plan proposé par le gouvernement, c’est simplement récupérer les plans régionaux. Le problème, c’est qu’il faut une réponse à l’échelon national. Comment l’État peut se dédouaner de ses responsabilités en disant : on va récupérer ce que font les régions ? Ce n’est pas sérieux. En Île-de-France, il était entendu que le PPA [Plan de protection de l’atmosphère] ne suffirait pas à atteindre les objectifs légaux, à réduire la pollution aux seuils autorisés dans les délais impartis.
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