La journée a très mal commencé puisque mon véhicule était en panne et j’ai failli rater mon TGV à une minute près. Arrivé au TGI après une heure d’embouteillages, je rencontre mon avocat qui semblait vraiment bien connaître l’affaire, ce qui me conforta et me rassura. Nous buvons un café et discutons des différents points du dossier. Nous montons au quatrième étage et nous nous dirigeons vers la XVIIe Chambre c’est-à-dire la salle 4.29.
L’audience commence à 13h30 par l’énoncé des délibérés, suivi des fixations qui seront vite réglées, puis viendra notre affaire qui sera la seule à être programmée cet après-midi. La salle est petite, plus petite que celle de l’ancien TGI de l’île de la cité. Du côté de la partie civile, c’est-à-dire Alain Soral, il n’y aura que son avocat Me Damien Viguier qui, curieusement, viendra accompagné de son garde du corps (sic), Okan Erdogan ! Me Viguier était en train de discuter avec mon avocat, il se dirige vers moi pour me dire bonjour, je lui tends la main et le salue. J’en profite pour lui demander le pourquoi de la présence d’un garde du corps et lui fais remarquer que c’est totalement inutile, car contrairement à son client, nous n’avons pas pour habitude d’agresser qui que ce soit ! Il n’y aura personne d’autre pour venir soutenir Soral. Je poserai d’ailleurs la question en lui demandant le pourquoi de son absence ! Il pensait que je n’allais pas venir, me répondit-il, alors que l’on avait posté depuis au moins 10 jours, aussi bien sur Facebook que Twitter, que nous serions là. Je lui dis, pour plaisanter, qu’en réalité il devait être en train de dormir à cette heure « matinale »…
Effectivement, la salle était comble comme vous pouvez le constater, grâce aux soutiens qui se sont déplacés pour nous soutenir et que je remercie très chaleureusement ici, plus spécialement Masta Ex et toute son équipe. Ils ont assisté à toute la plaidoirie et ont pu constater la réalité des faits et la défense des uns et des autres.
Juste avant la séance, à la dernière minute, l’avocat de la partie civile nous communique une pièce. Elle concerne le diplôme d’instructeur fédéral de boxe de Monsieur Alain Soral, la fédération française de boxe indiquant dans un courriel que celui-ci possède bien ce diplôme qu’il a passé en 2004. J’en profite pour aller immédiatement appeler le numéro de téléphone figurant sur ce courriel ! Une secrétaire me répond et me confirme l’obtention de ce diplôme tout en précisant dans la foulée qu’il ne vaut absolument rien car il devait passer l’étape suivante c’est-à-dire le diplôme de « prévôt » afin qu’il soit validé. Malheureusement pour lui, Alain Soral ne s’est jamais présenté à cette épreuve et a donc perdu ce titre. C’est pourquoi il a été incapable à ce jour de présenter un quelconque diplôme, de le photographier et de le poster sur le Net. Le mensonge se confirme donc.
La séance s’est déroulée de la manière suivante. J’ai commencé par me présenter et à répondre aux questions du président et des assesseurs ainsi qu’à celles de l’avocat de la partie civile. J’ai fait de mon mieux pour faire comprendre à quel point Alain Soral est immonde, que tout ce que j’ai dit et écrit est systématiquement appuyé par des sources papier ou vidéo, puisque c’est toujours Alain Soral ou ses proches qui font des déclarations que je reprends simplement. J’ai démontré le harcèlement judiciaire que m’ont fait subir la secte et son gourou avec toutes les plaintes abusives déposées contre moi et qui ont toutes été déboutées. J’ai pu facilement démontrer que je ne faisais que répondre aux provocations du multirécidiviste de l’injure publique et de la diffamation que j’ai d’ailleurs fait condamner en appel à Aix-en-Provence le 10 octobre 2017, sachant qu’Alain Soral n’a toujours pas payé ses amendes ni les dommages et intérêts. J’ai fait rappeler que tout a commencé par l’usurpation de ma signature lors d’un coup d’État associatif visant à récupérer le mouvement des JRE de Madame Farida Belghoul. S’en est suivi un torrent d’insultes sur Facebook et bien sûr l’accusation de travailler pour les « juifs » !
Viendra ensuite la plaidoirie de Monsieur Damien Viguier. Son introduction a été hasardeuse et assez peu compréhensible, parce qu’il voulait politiser le débat ! Il citera même Faurisson pour une raison qui dépasse l’entendement.
Il expliquera ensuite que le discours de Valmy de Jean-Marie Le Pen avait bien été écrit par Alain Soral malgré l’interview dans laquelle le Menhir expliquait exactement l’inverse. Cette interview ayant été réalisée par le clownesque Jean Robin, il ajoutera que ce dernier était mon ami, une assertion fausse visant à discréditer le témoignage de Jean-Marie Le Pen. Sauf que malheureusement pour lui, ce mensonge sera vite éventé en rappelant simplement que l’auteur de l’interview ne pouvait en aucun cas être mon ami puisqu’il a même publié une pétition appelant à m’expulser de France ! Rien que ça !
La plaidoirie a manifestement été mal préparée. Concernant la prise de Subutex et d’opiacés, Me Viguier expliquera que tout ceci est de la fiction, sauf que la vidéo de l’interview d’Alain Soral existe bel et bien, dans laquelle il se moque de feu Jean-Luc Delarue en affirmant qu’il est un consommateur de drogues.
Viendra ensuite le tour de Madame le procureur dont l’intervention sera assez courte puisqu’elle ne requerra rien.
Comme vous pouvez le déduire, c’est au tour de mon avocat, Me Aristote Toussaint de plaider. Sa plaidoirie a été, de l’avis de tous, nettement meilleure que celle de la partie civile, beaucoup plus structurée, percutante. Maître Toussaint connaissait nettement mieux son sujet et appuyait son argumentation par des preuves irréfragables. Pour planter le décor, il explique dans son exposé chronologique des faits, qu’il y avait bien eu un point de départ qui est celui de l’usurpation de signature, un délit grave sanctionné par l’article 441–1 du code pénal. S’ensuivront des insultes très nombreuses et un harcèlement très violent qui ont conduit à une réaction de ma part. Il s’appuiera d’ailleurs en cela sur une jurisprudence de la Cour de cassation. Pendant sa plaidoirie, Me Damien Viguier a estimé pertinent de l’interrompre et lui couper la parole, ce qui a eu le don d’irriter fortement le président ainsi que ses assesseurs qui lui ont demandé à plusieurs reprises de se taire. Je reprendrai enfin la parole durant moins de trois minutes, afin de répondre à quelques mensonges de la partie civile. La séance prend fin et le président nous informe que le délibéré sera rendu début janvier.
On se retrouvera ensuite à l’extérieur de la salle avec tous les soutiens venus à notre rencontre pour débriefer la séance. La grande majorité exprimera son dégoût face aux méthodes d’Alain Soral et au ridicule des sommes demandées en dommages matériel et moral qui s’élèvent tout de même à 40 000 € ! Me Damien Viguier, quant à lui, était comme un poisson dans l’eau, à discuter avec les uns et les autres, en arborant un large sourire, ce qui rend encore plus ridicule la présence de son garde du corps. Quant à ce dernier, Okan Erdogan, il était en train d’expliquer à qui voulait l’entendre qu’il était un pauvre salarié, qu’il gagnait sa croûte en faisant le garde du corps d’Alain Soral avec lequel il n’était pas d’accord sur tout…
Que c’est lui qui a posté un message menaçant dans un commentaire Amazon que vous pouvez lire ci-dessous, prévoyant de venir m’agresser à Marseille. Il a réalisé également une vidéo d’entraînement avec son patron dans laquelle, ils répète la même menace. Il a également déposé plainte contre moi, plainte qui a été déboutée. Il me reprochait en ce qui me concerne d’avoir révélé son identité sur le Net, un reproche ridicule, sachant qu’il appartient à une association et qu’il occupe un travail public qu’il devrait assumer sous sa véritable identité. Cette volonté maladive de vouloir se cacher coûte que coûte est vraiment malsaine et incompréhensible. Il semble clairement qu’il n’assume pas son positionnement politique, c’est-à-dire soutenir un agent de l’extrême droite comme Alain Soral qui a poussé à voter pour le Front National.
Pour clore la discussion, je lui explique que, pour ma part, je lui pardonnais, car il a été corrompu, comme tant d’autres, par Alain Soral et que de toutes façons, il finira bien par se réveiller un jour. Il ne partageait pas mon avis puisqu’il était très remonté et a même manifesté des signes de nervosité, ne sachant comment réagir. Peut-être s’attendait-il à être agressé, ce qui aurait été pour lui un motif de plainte. On sentait néanmoins qu’il était mal, qu’il avait peur, car il était seul et n’avait pas la meute de la secte derrière lui. Pourtant, personne n’a tenté de l’importuner, bien au contraire ! C’est bien triste.
Le délibéré sera donné le 10 janvier 2019. Vous imaginez bien que si Soral est débouté, il criera au complot et traitera le président et les assesseurs de… juifs !