On vous le dit depuis des années, la société française est en train de dériver vers une dictature totalement assumée au nom du Bien et de la Vérité et en utilisant toutes les ruses possibles afin de diaboliser les contestataires. Le régime Macron veut même poursuivre en justice ce polytechnicien alors qu’il n’a aucune raison de le faire puisqu’il n’a commis aucune infraction. Cette mauvaise nouvelle est également une bonne nouvelle car elle démontre à quel point le pouvoir panique et quand on panique on fait de grosses bêtises.
Une chose est désormais certaine, alors que ce régime composé de banksters et de lobbyistes est en train de rentrer dans l’histoire ignoble de la répression, ce polytechnicien est quant à lui en train d’entrer dans l’histoire héroïque des hommes libres et debout !
Régis Portalez est un homme dangereux.
Heureusement, la Garde des Sceaux et le procureur du tribunal de grande instance de Paris, son relais répressif zélé, veillent et sont décidés à le mettre hors d’état de nuire.
Pensez donc, voilà quelqu’un qui a passé le concours de l’École Polytechnique et qui l’a réussi. Il a étudié quatre ans dans cette école pour en sortir muni de son prestigieux diplôme. Pendant sa scolarité, et comme tous ses condisciples il portait dans les cérémonies, officielles ou non, le fameux uniforme bleu très foncé (noir?) assorti du bicorne à cocarde avec l’épée au côté. Ce n’est pas un uniforme militaire, simplement une tenue civile que la tradition autorise à porter une fois l’école quittée, dans les occasions qui le méritent : cérémonies familiales, mariages, réunions d’anciens élèves etc. etc. Il se trouve que Régis Portalez a été touché par le surgissement du mouvement des gilets jaunes, et qu’il a souhaité faire part à cette France d’en bas de sa solidarité et de sa gratitude. Parce que ce diplôme prestigieux, il le doit évidemment à son talent, mais aussi aux citoyens de ce pays qui l’ont financé. Il a trouvé logique de saluer leur combat pour la dignité et de leur dire merci et quel meilleur moyen que de se rendre dans une de leurs manifestations, revêtu de cet uniforme si reconnaissable. On imagine aisément que sentimental, il a aussi pensé au précédent dont rend compte le célébrissime tableau de Delacroix « la liberté guidant le peuple » ou apparaît sur la barricade le bicorne d’un de ses condisciples de 1830. Un peu tendu au départ il se demandait ce que serait l’accueil. Ce fut chaleureux, fraternel et reconnaissant pour ce message de si belle allure qui disait beaucoup.
Que n’avait-il fait malheureux ! Fraterniser avec la foule haineuse, oser dire à la France d’en bas qu’il n’y a qu’une seule France, exprimer une opinion politique contraire à celles d’Emmanuel Macron ? Mais Monsieur, non seulement c’est interdit, mais c’est une infraction pénale qui doit être réprimée sans pitié. Probablement immédiatement saisie, la direction de l’école fut sommée de sévir à l’encontre de quelqu’un avec lequel elle n’avait pourtant plus aucun lien juridique. En rupture avec la tradition, le nouveau président de l’X récemment nommé par Emmanuel Macron, n’est pas issu de l’armée française ou des grands corps, mais sans surprise d’un cabinet de conseil anglo-saxon. Tout occupé paraît-il à la confection d’un uniforme original pour lui, il n’aurait pas donné suite. Toujours au conditionnel, sévère rappel à l’ordre de la chancellerie par l’intermédiaire du procureur de Paris afin que l’école dépose une plainte pénale (!!!). Ce qui fut fait, et le parquet d’ouvrir immédiatement une enquête préliminaire et de faire convoquer le dangereux criminel par la police.
Le même procureur, vous savez celui qui donne consignes à ses services de se livrer à des détentions arbitraires et protège scrupuleusement les amis de Monsieur Macron comme le révélait récemment le Canard enchaîné, le même procureur donc, toujours soucieux de réprimer et d’intimider a trouvé une incrimination parfaitement inepte. Qu’à cela ne tienne la fin justifie les moyens, probablement. Il s’agit de l’alinéa premier de l’article 433-14 dont la simple lecture démontre le caractère fantaisiste de l’accusation dans la mesure où l’uniforme des polytechniciens n’est pas réglementé par l’autorité publique.
Cela rappelle le sort fait à ce professeur d’université blanchi sous le harnais et convoqué, toujours à la demande du parquet, par une police agressive pour avoir sur Twitter qualifié les blindés utilisés par la gendarmerie contre les gilets jaunes de « matériel obsolète ». Nul doute que ses compétences techniques témoignaient de sa volonté de répondre à l’injonction de Macron et d’aller le chercher à l’Élysée.
Tout ceci serait parfaitement ridicule dans un pays où il faut le rappeler près de 2 millions d’infractions par an, avec auteurs connus font l’objet tous les ans d’absence de poursuites sur décision du parquet. Mais ça ne l’est pas, parce que le symptôme de cette volonté exprimée sans fard par Emmanuel Macron lors de ses vœux du nouvel an où il a fait comprendre qu’il ne se considérait pas comme le président de tous les Français et qu’il réprimerait sans mollir ce qu’il appelle la « foule haineuse ».
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Ce qui est curieux, c’est que pour ma part je suis aussi très inquiet des dérives liberticides que connaît notre pays présidé par Emmanuel Macron. Et je le dis. Je n’ai pourtant pas organisé de complot avec Nicolas Maduro.
Ce doit être par ce que je n’ai pas son numéro de portable.