Assurément, M. Sadi Saïd est un personnage fourbe, se caractérisant par sa duplicité. Il tient à ses sectateurs un langage qui le valorise mais il se fait tout petit quand il est interrogé par les policiers. Dans son com du 31 mai dernier sur Facebook, Sadi Saïd dénonce le culte du mensonge et donc la religion du mensonge. Il oublie qu’il en est le prophète.
Il dit que ma plainte déposée au commissariat de Noailles a été rejetée et ajoute que la sienne poursuit son cours. Il omet sciemment de dire que la plainte qui suit son cours est celle qu’il a engagée par citation directe le 10 août 2020, soit plus de huit mois après l’incident. Il est tout à fait normal qu’elle suive son cours, tant que l’affaire n’a pas été jugée. C’est, du reste, ce procès qui a été reporté au 11 mars 2022 et pas du tout celui de la plainte dont il parle, celle de notre rencontre du 2 novembre 2019, s’appliquant non sans arrière-pensée, à créer la confusion.
Quant à nos deux plaintes, la sienne et la mienne (celles des faits déroulés le 2 nov. 2019), elles ont été purement et simplement classées du fait qu’un procès est en cours pour quasiment les mêmes motifs et qu’il n’y a pas lieu d’encombrer inutilement les prétoires.
Revenons à présent à ce qu’il s’est passé le jour de la confrontation au commissariat de police de Noailles à Marseille. Ce jour-là, alors que M. Sadi Saïd était arrivé assisté de son avocate, je me suis présenté seul en expliquant qu’il s’agissait d’une affaire algéro-algérienne et qu’il s’agissait surtout d’une affaire politique. Quant à ses accusations dans lesquelles il me traitait d’islamiste, intégriste, criminel, violeur, elles se sont toutes envolées comme par magie et, en homme courageux, Saïd Samedi a opéré une volte-face spectaculaire en expliquant aux deux officiers de police judiciaire qui nous interrogeaient qu’il ne parlait pas de moi mais qu’il faisait allusion à mes amis. Quel courage !
Quels amis ? Au risque de me répéter, j’ai expliqué que j’étais arrivé à Marseille en septembre 1992 à l’âge de 17 ans pour entamer et poursuivre des études médicales. J’ai expliqué que je n’étais pas un islamiste et que je n’avais pas d’ami islamiste. Du reste, je n’ai jamais appartenu à un quelconque parti politique, quel qu’il soit.
Mais voilà que, lors de l’interview qu’il avait accordée à la chaîne de télévision Berbère TV et lors de celle qui avait été menée par son ami Mohamed Sifaoui, il avait répété les mêmes accusations. C’est à cause de cette duplicité que je le traite aujourd’hui de fourbe.
Vers la fin de la confrontation, l’un des deux officiers de police judiciaire, nous apprit qu’une expertise de ma vidéo avait été réalisée par la police et qu’il appert du rapport d’expertise que c’est la personne filmée qui a agressé la personne qui filme, autrement dit, c’est Sadi Saïd qui a agressé Salim Laïbi et non l’inverse. Peut-il devant tout le monde affirmer l’inverse ? Je le défie. Il a lui-même affirmé dans sa plainte qu’il m’a fait tomber le téléphone des mains une première fois, puis les policiers de confirmer qu’il m’avait agressé en m’assénant un coup derrière la tête ainsi qu’en m’empoignant la main (la scène étant filmée).
Mentir à ce point et à son âge avancé est d’une tristesse infinie !
« En revanche, ma plainte suit son cours et le procès en diffamation qui devait avoir lieu ce 28 mai vient d’être reporté au 11 mars 2022. À noter que lors de cette audience, Laïbi ne s’est ni présenté ni fait représenter. » S. Sadi.
Comment peut-il oser me reprocher de ne pas m’être présenté le vendredi 28 mai dernier au tribunal alors que le procès avait été reporté au 11 mars 2022 ! Depuis quand un justiciable doit-il obligatoirement se présenter aux audiences de fixation du tribunal ? C’est d’autant plus ridicule qu’un avocat s’occupe de cette affaire et qu’il est en contact direct avec le tribunal. Affirmer que je ne me suis pas fait représenter est donc un pur mensonge par manipulation des faits, un énième mensonge. Faut-il ajouter que j’étais présent à toutes les audiences de fixation de l’année passée contrairement à lui qui ne s’est jamais déplacé.
Faut-il rappeler aussi que Saïd Samedi a bel et bien perdu son procès au pénal contre Amrane Nordine Ait-Hamouda contrairement à ce qu’il a toujours prétendu. Il suffit de lire la page 6 de son jugement en appel pour s’en convaincre ; il n’y a eu d’appel interjeté que pour la faute civile. Précisons que la décision est définitive.
Nous ne pouvons que constater que Sadi Saïd se croit toujours à la tête du RCD ; du coup, il utilise le mensonge comme il l’a toujours fait, sauf que nous sommes en 2021 et que nous sommes en France. J’imagine que le tribunal appréciera ce post Facebook. Rappelons que le très démocrate Sadi Saïd est resté plus de 23 ans à la tête du RCD, un magnifique exemple du partage du pouvoir… !
Sadi Saïd, en touriste politique virtuel 2.0, croit que la justice se fait sur Facebook ! Il ne faut pas perdre son sang-froid ayyouchay, patience… On aura à discuter de points sérieux ce 11 mars prochain. On parlera de la mort de Matoub, on parlera des accusations gravissimes de Ferhat, on reprendra les déclarations dans les archives de la presse nationale, de la villa de Poirson et de son terrain à 15.000 DA/m²… J’en suis à plus de 90 pièces jointes avec des témoins explosifs, c’est le cas de le dire. Ce temps supplémentaire nous offre donc l’opportunité de peaufiner la défense.
Pour vous faire patienter, nous vous laissons d’ailleurs apprécier une caricature du quotidien algérien Le Matin parue en 2000, signée par Le Hic et faisant suite à la déclaration retentissante de Sadi Saïd : « Bouteflika est mon ami » ! Il en existe des dizaines de cet acabit, des articles dans lesquels Saïd Samedi montre à quel point lui et « son » RCD ont été proches du pire président, le plus corrompu et le plus détesté que l’Algérie ait connu. Nous nous ferons un plaisir et un devoir de les republier pour rappeler au peuple qui est Sadi Saïd, ce qu’il a fait et ce qu’il prévoit de faire pour l’Algérie.
Pendant ce temps le Hirak poursuit inexorablement son cours, nous vous invitons à y participer massivement ce dimanche prochain à Paris mais également à Marseille (Vieux-Port) à partir de 14h. Pendant ce même temps, Sadi Saïd ne participera à aucun Hirak par peur panique de se faire expulser comme il l’a déjà expérimenté à Bejaïa…
Je me réjouis toutefois du fait que Sadi Saïd ait fini par reconnaître à la justice française son indépendance, car dans un passé très récent, versant pieds joints dans le complotisme, il insinua que j’étais protégé et déclara à son ami Sifaoui, en visant ma personne et en dénonçant l’« inaction » de la justice française : « … C’est tout à fait le genre de gibier qu’on aime bien avoir entre les mains pour le transformer en indic, Mais enfin, ne pas donner une suite à une agression sur un opposant algérien, c’est quand même…ça ça pose question. Pour vous dire qu’ils sont enferrés dans la gestion de l’urgence, comment retourner les gens, comment les manipuler, comment instrumentaliser ; ça, évidemment, ça se fait au détriment de l’approche globale stratégique du phénomène… » !
N’est-ce pas merveilleux ?
Affaire à suivre…
Rappels vidéos :