À mon humble avis, le paiement des réparations va également se transmettre génétiquement ! Blague à part, l’épigénétique a déjà prouvé que l’expérience humaine quotidienne transforme l’ADN, ceci n’est donc pas du tout une découverte, loin de là. Il est par contre très dangereux pour la santé de ressasser de la sorte les malheurs, car des maladies comme les cancers vont apparaître et se transmettre ainsi …
SCIENCES – Beaucoup d’éléments se transmettent du parent à l’enfant. Mais autres que les aspects physiques et des traits de la personnalité, une étude vient de prouver – et c’est une grande première – qu’on pouvait transmettre un traumatisme à ses enfants.
Une expérience a été menée par les chercheurs du Mount Sinai Hospital de New-York sur des survivants de la Shoah. Les patrimoines génétiques de 32 hommes et femmes juifs ont été étudiés, tous ont été soit enfermés dans un camp nazi, témoins ou victimes de torture ou ont fuit les persécutions. Les résultats ont ensuite comparés à ceux de leurs enfants.
Dans l’étude publiée par la revue Biological Psychiatry et relayée par le journal The Guardian, vendredi 21 août, les scientifiques ont réussi à prouver la thèse de « l’hérédité épigénétique »: l’idée que des éléments environnementaux comme le tabagisme, l’alimentation et le stress peuvent affecter les gènes de nos enfants.
Cette théorie très controversée indique que la transmission ne se fait plus uniquement par les gènes contenus dans l’ADN mais aussi grâce à des marqueurs chimiques qui se fixent dessus. Ces derniers vont opérer ou non une transformation sur les gènes.
Une explication scientifique à la transmission
Ainsi, l’entourage pourrait avoir un impact sur notre santé et celle de nos enfants par transmission. La génération suivante des victimes de l’Holocauste avaient donc les mêmes anomalies hormonales que les personnes souffrant du syndrome de stress post-traumatique comme leurs aînés.
Pour faire la comparaison, ils ont testé le patrimoine génétique de juifs ayant vécu pendant la Seconde Guerre mondiale, mais pas en Europe par conséquent éloignés du régime nazi.
Les résultats les plus concluants ont donc été observés sur le taux de cortisol, l’hormone qui permet de réguler le taux de stress. Ce dernier était inférieur chez les survivants de la Shoah, ainsi que leurs enfants, contrairement aux autres juifs où la quantité était normale.
D’après Rachel Yehuda, qui a dirigé l’équipe, il était « logique de regarder ce gène. S’il y a un effet de transmission d’un traumatisme, il se trouve dans un gène lié au stress qui façonne la manière dont nous faisons face à notre environnement. »
Ces travaux marquent donc une découverte importante pour toutes les victimes de traumatisme. Rachel Yehuda a expliqué à la revue Biological Psychiatry que c’est « la première démonstration d’une transmission d’effets de stress » chez l’humain.
Selon The Guardian, des tests avaient déjà été pratiqués sur des souris par l’Université Emory à Atlanta. Les scientifiques avaient associé l’odeur de la cerise à une petite décharge électrique. Ce qui avait provoqué chez les animaux un sentiment de peur lors de la diffusion du parfum. La deuxième génération de rongeurs avait ainsi hérité d’une crainte similaire sans même avoir subi le processus d’apprentissage.