Pendant qu’en grande partie, le peuple algérien attend la mort avec résignation dans des hôpitaux mouroirs, par manque de moyens, ou se livre à des collectes d’argent, allant même jusqu’à s’endetter pour aller se soigner en Tunisie, les dirigeants de la « vache à lait » ainsi que les hauts gradés de l’armée se font soigner dans les plus prestigieuses cliniques du monde avec l’argent du peuple ! Bien sûr, les autorités suisses ne trouvent rien à redire car l’argent est incolore, inodore et sans saveur. Où est donc la morale dans tout ça des deux côtés de la Méditerranée ?
En pleine crise financière, l’establishment algérien continue de dépenser sans compter à l’étranger pour s’assurer des soins de santé de très grande qualité.
Pour preuve, le ministère de la Défense algérien et Sonatrach, la première compagnie d’hydrocarbure en Afrique, ont conclu secrètement une convention avec la célèbre et prestigieuse clinique suisse La Prairie, a-t-on appris de plusieurs sources sûres. Située à Montreux en Suisse, cette clinique est réputé pour ses soins ultra-modernes et ses… tarifs exorbitants.
De 14 000 euros (en chambre) à 20 000 euros (en suite) pour une semaine de revitalisation, la fameuse cure de jouvence que propose cette clinique suisse, il n’y a que les VIP qui peuvent accéder à cet établissement de grande qualité.
Désormais, les hauts responsables de l’armée algérienne et de Sonatrach vont pouvoir se soigner à Clarens-Montreux où ils peuvent bénéficier des 59 chambres et suites réparties dans trois bâtiments reliés par des galeries souterraines tapissées de vitrines de luxe.
Selon nos sources, cette convention a été conclue et négociée avec la luxueuse clinique suisse grâce la filiale de Sonatrach SAMCO basée à Lugano en Suisse. Nous ignorons encore le montant exact et précis auquel doivent consentir l’armée algérienne et Sonatrach. Selon nos sources, cet accord aurait coûté près de deux millions de dollars. Nous poursuivons nos investigations pour obtenir davantage d’informations. Soulignons enfin que cette dépense onéreuse intervient au moment où le secteur de la santé en Algérie connaît un sérieux chamboulement avec une grève très dure menée par les 13 mille médecins résidents de toute l’Algérie. D’autres acteurs du corps médical tentent de s’organiser pour rejoindre la protestation.
Skander Salhi – Maghreb Intelligence