On observe dans ce genre d’attitude et de comportement, la différence criarde de traitement réservé à ces deux situations ; le traitement devenant carrément racialiste. Comment font les gens pour ne pas voir, ne pas comprendre, ne pas saisir la gravité de la situation et son caractère humiliant ? Faire l’autruche ne résoudra rien, bien au contraire, il aggravera le cas, vous pouvez en être certains. Bref, en France en 2015, vous pouvez donner de l’argent à des crèches Loubavitch (ce qui est ma foi leur droit, perso ça ne me dérange aucunement, tant qu’ils paient des impôts et autres taxes) ; mais comment expliquer par ailleurs que la simple vue d’un voile islamique rende nos politiques islamophobes hystériques ? Relevez le silence ASSOURDISSANT des prétendus responsables musulmans…
“Visite de Mme Anne Hidalgo, 1er adjointe au Maire de Paris, à la Cité Sinaï. Mme Hidalgo a visité les locaux (rénovés)de la Crèche et du Jardin d’Enfants. Un nouveau dialogue de qualité s’est engagé au plus haut niveau entre les Crèches juives et le municipalité. Mme Hidalgo a salué l’action éducative exemplaire des Institutions Loubavitch à Paris et a affirmé sa proximité avec la Communauté et son fort attachement à Israël”.
L’argent public peut-il servir à financer des crèches gérées par des associations religieuses ? La réponse est clairement non, selon les élus PRG-MUP (Radicaux de gauche) du conseil régional d’Ile-de-France, qui ont réussi à faire voter jeudi soir un amendement visant à supprimer toute subvention pour les crèches confessionnelles (notre édition d’hier).
Cette délibération ne devrait pas avoir de conséquences directes dans la capitale, où aucun projet de nouvelles crèches confessionnelles n’est programmé. Mais elle va sans aucun doute relancer la polémique sur les subventions de fonctionnement (de l’ordrede2M€en2011)que la mairie de Paris accorde chaque année à 14 crèches juives conventionnées.
Un millier de berceaux à Paris
Ces établissements, gérés par le mouvement orthodoxe juif loubavitch, regroupent un millier de berceaux (sur les 30 000 recensés à Paris). L’aide financière que la mairie leur verse est très contestée au sein même de la majorité municipale. « Ces établissements ne respectent pas, dans la plupart des cas, les principes laïcs et républicains, rappelle Eddie Aït, président du groupe PRGà la région. On y trouve des signes religieux ostentatoires. Il y a une discrimination directe ou indirecte dans l’accueil des enfants en fonction de leur confession ; l’ouverture continue du lundi au vendredi soir n’est pas respectée… », détaille l’élu, en espérant que le vote de la région incitera Paris à supprimer ces subventions. « On nous fait un mauvais procès, essentiellement pour des questions idéologiques, rétorque Haïm Nisembaum, porte-parole du Beth loubavitch de France (qui gère 2 des 14 crèches concernées). Il n’y a pas d’enseignement religieux dans ces établissements. Ce sont des crèches, pas des écoles. La seule spécificité de nos établissements, c’est l’alimentation (NDLR : casher), mais il n’y a aucune opposition de principe à l’accueil d’enfants non juifs », conclut-il. Hier à la mairie de Paris, un proche du dossier confirmait que ces conventions (qui fixent les horaires d’ouverture et l’accueil des enfants) étaient partiellement respectées…«mais pas totalement ».
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