Trois hommes accusent l’ambassadeur du Vatican en France d’agressions sexuelles !

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La lecture de cet article donne la chair de poule, terrorise le plus courageux des hommes car il n’est pas question d’un film d’horreur mais bien de la réalité ! On apprend donc que l’ambassadeur du Vatican à Paris a, à de nombreuses reprises, participé à des réunions publiques, des événements importants avec des centaines de personnes et malgré ce nombre incalculable de témoins il passait son temps selon les témoignages à peloter les fesses des jeunes hommes qui passaient à côté de lui ! Ce qui est encore plus choquant c’est que ce monsieur est âgé de plus de 70 ans ! À quel moment de sa vie a-t-il pensé qu’il pouvait se permettre ce genre de comportement en imaginant qu’il pouvait être encore séduisant ! En réalité, il se permet cela car il compte sur son pouvoir et bien évidemment l’immunité qui le protège, qu’elle soit diplomatique ou tout simplement due à son rang.
Cette affaire ne fait qu’aggraver le sentiment que l’on a quand on s’intéresse au Vatican, que c’est une gigantesque association de malfaiteurs qui multiplient les scandales de pédophilie, de viols commis sur de pauvres sœurs, d’agressions sexuelles, de collusion avec la mafia…


Trois hommes qui accusent l’ambassadeur du Vatican en France d’agressions sexuelles demandent la levée de l’immunité diplomatique dont bénéficie monseigneur Luigi Ventura.

Ils racontent à « Libération » ce qui ressemble à des pratiques bien rodées.

Ils ont 26, 35 et 39 ans. Ils bossent dans la communication institutionnelle, une grosse boîte du secteur privé et dans la communication numérique. Filiforme et imberbe ; costard et barbe de hipster ou allure d’ado et bouc brun : Mathieu, Thomas (1) et Benjamin n’ont quasiment rien en commun. Sauf qu’ils ont tous les trois croisé ces derniers mois monseigneur Luigi Ventura, ambassadeur du Vatican en France -le nonce apostolique – qu’ils accusent d’agressions sexuelles.
Mathieu et Benjamin ont déposé plainte, Thomas s’apprête à le faire ce jeudi matin. Alors qu’ils pensaient être des cas isolés, un réflexe classique en cas de violence sexuelle, leur histoire est soudainement devenue commune quand Mathieu s’est mis à raconter dans les médias sa matinée du 17 janvier à l’hôtel de ville de Paris où il travaille. Depuis, les trois hommes se sont vus ou se sont parlé. Leurs récits font émerger, si ce n’est un modus operandi, à tout le moins une répétition de gestes précis qui empêche a priori de plaider l’erreur passagère.
Ce matin du 17 janvier, Anne Hidalgo reçoit les diplomates en poste à Paris ainsi que les autorités religieuses pour leur présenter ses vœux. La France « fille aînée de l’Église » offre au représentant du Vatican le titre (et les honneurs qui vont avec) de doyen du corps diplomatique. Depuis 2009, c’est Mgr Ventura qui occupe le poste après une longue carrière dans le monde entier. Ordonné prêtre en 1969, il a été nommé nonce apostolique par Jean Paul II en 1995 et a enchaîné les postes en Afrique, au Chili et au Canada. Chargé des événements internationaux dans l’équipe municipale, Mathieu accueille les invités. A peine débarqué de sa berline, l’ecclésiastique se lance dans un baratin qui n’a pas grand-chose à voir avec la diplomatie. «Dans la cour, il me dit “vous êtes très beau”», se souvient Mathieu, attablé devant un café et un gâteau qu’il touche à peine. Mgr Ventura, 74 ans, s’accroche à son bras pour avancer dans la cour.
Dans sa plainte datée du 25 janvier que Libération a pu consulter, le jeune homme raconte que le nonce «a retiré sa main de mon bras puis l’a glissée par-dessous ma veste. Il m’a alors touché les fesses comme s’il me caressait ». Sur un ton badin, Mgr Ventura l’interroge sur ses études, le lieu où il est né, son grade au sein de la mairie… Ce qui frappe le jeune conseiller, c’est que l’ambassadeur « parlait d’une voix normale, il ne chuchotait pas ». Comme si de rien n’était. Comme s’il ne craignait absolument rien. L’impunité incarnée. Une minute plus tard dans l’ascenseur, le nonce passe au stade supérieur. « Pendant toute la montée, il me pressait les fesses et les malaxait », peut-on lire dans la plainte déposée au premier district de police judiciaire. Mathieu, sous le choc, continue à parler à l’ambassadeur, dont le cabotinage bascule dans la provocation. « J’espère que vous ne réservez pas ce traitement à tous les ambassadeurs », sourit le religieux, la main sur les fesses de Mathieu

(1) Le prénom a été modifié.

Photo d’illustration : Dessin Sandrine Martin

Laure Bretton – Libération

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