C‘est ainsi que l’on peut confondre les autorités et démontrer à quel point leurs mensonges sont nombreux. Car, tout simplement, ils ne peuvent pas manipuler tous les chiffres de tous les services, de toutes les études, de toutes les institutions sanitaires… à un moment donné, obligatoirement, ils commettent des erreurs qui démontrent leurs mensonges. Dans cette étude Epi-Phare d’octobre 2022, on apprend que sur un échantillon important de 15.310 malades ayant eu recours à une oxygénothérapie à domicile, 37.9 % étaient non-vaccinés ! Ceci démontre à quel point les chiffres épidémiologiques officiels se contredisent. L’échantillon est important et donc représentatif et le pourcentage de non-injectés – qui est proche de 40 % – ne correspond pas à la propagande officielle.
Nous savons également que les personnes ayant accepté le 2e booster sont extrêmement nombreux, il ne représente pas 10 % de la population nationale. En d’autres termes, les Français actuellement à jour de leur vaccination covidiste se comptent en millions sur les doigts de deux mains ! Nous sommes donc passés de 54 millions d’injectés de 2 premières doses à 7 millions de 4e doses !
CONTEXTE
Depuis le début de l’année 2020, la pandémie de COVID-19 a entraîné la prise en charge par le système de soins de patients dont l’infection par le SARS-CoV-2 se compliquait de difficultés respiratoires transitoires. Ces dernières lorsqu’elles étaient associées à une baisse de l’oxygène dans le sang (ou baisse de la saturation en oxygène) nécessitaient le recours à de l’oxygène médical.
Du fait de la capacité d’accueil limitée à l’hôpital durant le pic des vagues de COVID-19, l’oxygène à usage médical a aussi été déployé au domicile des patients en France, dans le cadre d’un parcours de soins coordonné spécifique qui utilisait un circuit de distribution déjà existant en ville. En janvier 2021, la Haute Autorité de santé (HAS) a proposé une liste de critères d’éligibilité à l’oxygénothérapie à domicile pour les patients atteints du COVID-19. Les patients éligibles étaient notamment, les personnes infectées par le SARS-CoV-2 et non hospitalisées au préalable pour COVID-19 avec une saturation en oxygène au repos comprise entre 90 et 92% et pas de signe de gravité de COVID-19, à l’exclusion des patients répondant aux critères suivants :
- Patients concernés par un seul des critères suivants : pathologie chronique déséquilibrée, maladie neurologique pouvant altérer la fonction respiratoire, obésité morbide, dépendance à de l’oxygénothérapie haut débit ou à respirateur, suspicion d’embolie pulmonaire, grossesse confirmée, impossibilité de pouvoir utiliser correctement leur traitement ;
- Patients concernés par au moins deux des critères suivants : âge de plus de 70 ans, pathologie cardiovasculaire sévère, pathologie respiratoire chronique, pathologie cancéreuse contrôlée, diabète, obésité modérée à sévère, cirrhose non décompensée.
Un arrêté qui a repris les propositions de modalités de prise en charge de la HAS a fixé le contenu de la prestation d’oxygénothérapie avec notamment, la création d’un forfait hebdomadaire et l’intervention de prestataires à domicile.
OBJECTIFS
Ce travail visait à décrire le recours à l’oxygénothérapie à domicile pour une infection à SARS-CoV-2 n’ayant pas donné lieu à une hospitalisation au préalable pour COVID-19 en France en 2021. Plus spécifiquement, il s’agissait de i) dénombrer les patients ayant reçu une oxygénothérapie à domicile pour une infection à SARS-CoV-2 n’ayant pas donné lieu à une hospitalisation pour COVID-19 au préalable, ii) décrire leurs caractéristiques sociodémographiques et médicales incluant les critères d’exclusion définis par les propositions de modalités de prise en charge de la HAS) des patients traités ainsi que de leur traitement, et iii) quantifier la fréquence de survenue d’une hospitalisation pour COVID-19 ou du décès dans le mois suivant la mise sous oxygène à domicile.
MÉTHODES
L’étude a été réalisée à partir des données du Système National des Données de Santé (SNDS) (comprenant toutes les données de remboursement de l’assurance maladie et d’hospitalisations en France), chaînées aux données des systèmes nationaux d’information sur la vaccination contre le COVID-19 (VAC-SI) et sur les tests de dépistage du SARS-CoV-2 (SI-DEP). Ont été inclus, tous les individus affiliés à l’Assurance Maladie ayant été remboursés pour au moins un forfait oxygénothérapie à court terme pour les patients atteints du COVID-19 entre le 30 janvier 2021 (date de création du forfait) et le 31 décembre 2021. Les sujets ont été suivis durant un mois au maximum à partir de la date de début de mise sous oxygène.
Les analyses ont consisté dans un premier temps à dénombrer les patients ayant reçu une oxygénothérapie à domicile chaque mois de début de traitement. Puis, la population a été décrite selon les caractéristiques sociodémographiques et médicales (intégrant les critères d’exclusion selon les propositions de modalités de prise en charge de la HAS : un critère type A1 et au moins deux critères de type B2) ainsi que le traitement d’oxygénothérapie à domicile. Enfin, les fréquences des premières hospitalisations pour COVID-19 et des décès ont été décrites à 3, 10 et 30 jours de suivi. L’ensemble des analyses a été mené sur différentes populations : la population totale, la population totale en excluant les résidents en EHPAD puis en excluant à la fois les résidents en EHPAD et des DROM-COM et enfin spécifiquement pour résidents en EHPAD et la population ultramarine des DROM-COM.
RÉSULTATS
Au total, 15 308 patients ayant reçu une oxygénothérapie à domicile en 2021 ont été identifiés. Parmi ces patients, 2 111 (13,8 %) résidaient en EHPAD, 2 867 (18,7%) dans les DROM-COM, et 10 345 (67,6%) en France métropolitaine hors EHPAD[3].
Le recours à l’oxygénothérapie à domicile était plus important au cours des deux vagues épidémiques par rapport au reste de la période de l’étude (46,4% de la population totale traitée par oxygène à domicile au cours de la vague de mars à mai et 30,7% au cours de celle de juillet à septembre).
L’âge moyen des patients traités était de 67,8 ans et 46,1% étaient des hommes. L’Île-de-France, la région PACA, l’Occitanie et les DROM-COM regroupaient environ 76% des patients traités. Au total, 35,9% des patients étaient non vaccinés au moment du traitement (19,2% dans les EHPAD et 77,9% dans les DROM-COM). Le prescripteur à l’origine de l’initiation du traitement exerçait principalement dans le secteur libéral (73,9% des patients hors EHPAD). En moyenne, 3,5 forfaits hebdomadaires étaient utilisés par patient.
Les patients ayant reçu de l’oxygène à domicile présentaient diverses comorbidités. Parmi les plus fréquentes, on retrouvait une hypertension artérielle 54,9%, une dyslipidémie 27,5%, des maladies psychiatriques 29,9%, des troubles respiratoires (BPCO, asthme, tabagisme pris en charge médicalement) 22,2%, un diabète 21,8%, une pathologie cancéreuse active 13,5%, une maladie coronaire 10,8% ou encore une obésité 10,0%. Un traitement à visée immunosuppressive était retrouvé chez 4,1%. Dans cette population, 46,5% des patients ne répondaient pas aux critères d’éligibilité de la HAS (présence d’un critère d’exclusion de type A et/ou au moins deux critères d’exclusion de type B) :
- Un critère d’exclusion de type A était retrouvé chez 14,4% des patients
- Au moins deux critères d’exclusion de type B étaient retrouvés chez 43,0% des patients. Il s’agissait principalement d’un âge de plus de 70 ans, de la présence de maladies cardiovasculaires et/ou de pathologies respiratoires chroniques.
Les hospitalisations pour COVID-19 après l’initiation du traitement par oxygène à domicile ont concerné 13,7% et 19,7% des personnes traitées à 3 jours et un mois respectivement. Parmi les personnes traitées, nous avons observé 3,1% et 11,8% de décès à 3 jours et à un mois de suivi respectivement.
Parmi les 10 345 patients résidant en France métropolitaine hors EHPAD, 40,7% ne répondaient pas aux critères d’éligibilité de la HAS :
- 12,1% présentaient un critère d’exclusion de type A
- 37,2% présentaient au moins deux critères d’exclusion de type B (principalement âge de plus de 70 ans, présence de maladies cardiovasculaires et/ou de pathologies respiratoires chroniques).
Le taux d’hospitalisation pour COVID-19 ainsi que le taux de décès dans le mois suivant le traitement par oxygène à domicile étaient du même ordre de grandeur que ceux observés dans la population totale (respectivement 20,9% et 8,5%).
Parmi les personnes résidant en EHPAD, 83,3% ne répondaient pas aux critères d’éligibilité de la HAS :
- 28,3% présentaient un critère d’exclusion de type A
- 79,4% présentaient au moins deux critères d’exclusion de type B (principalement âge de plus de 70 ans et présence de maladies cardiovasculaires).
Le pourcentage d’hospitalisation pour COVID-19, parmi les personnes résidant en EHPAD, dans le mois suivant le traitement par oxygène à domicile était de 12,3% (8,2% à 3 jours de suivi). Parmi les personnes traitées nous avons observé 10,9% et 32,5% de décès respectivement à 3 jours et à un mois de suivi.
Au sein de la population ultramarine des DROM-COM, 36,9% ne répondaient pas aux critères d’éligibilité de la HAS (un critère d’exclusion de type A : 9,4% – au moins deux critères d’exclusion de type B : 34,4%). Le pourcentage d’hospitalisation pour COVID-19 dans le mois suivant le traitement par oxygène à domicile était de 18,8% (12,0% à 3 jours de suivi). Parmi les personnes traitées nous avons observé 3,4% et 12,2% de décès respectivement à 3 jours et à un mois de suivi.
CONCLUSION
Notre étude a identifié 15 308 personnes atteintes du COVID-19 en 2021 qui ont été traitées par une oxygénothérapie à domicile dont environ 19% qui résidaient dans les DROM-COM et presque 14% institutionnalisées dans des EHPAD. Les principaux résultats ont montré une forte utilisation pendant les deux vagues de la pandémie survenues en 2021 en France, et également une proportion importante de patients traités qui ne répondaient pas aux critères d’éligibilité proposés par la HAS. On ne peut pas exclure que, pour un certain nombre de patients, l’absence de suivi de ces critères puisse relever de situations particulières comme le choix personnel du malade ou de son entourage de ne pas être hospitalisé ou l’attente d’une place dans un établissement de santé.
En raison de la difficulté pour identifier un groupe comparateur ayant un profil clinique similaire à celui des patients de notre étude, les taux d’hospitalisations et de décès observés un mois après la mise sous oxygène à domicile doivent être interprétés avec la plus grande prudence.
L’oxygénothérapie est un traitement de première nécessité vitale dans la prise en charge des patients infectés par le SARS-Cov2 présentant une baisse de la saturation de l’oxygène dans le sang. Son recours à domicile pourrait, à l’avenir, être de plus en plus envisagé en raison des difficultés croissantes rencontrées par le système de soins hospitalier. Plusieurs pistes visant à améliorer le respect des critères d’éligibilité en cas de COVID-19 pourraient être envisagées au travers de retours d’expérience collaboratifs entre professionnels de santé.
1. critères d’exclusion de type A: traitement à visée immunosuppressive, maladie neurologique ou neuro-vasculaire pouvant altérer la fonction respiratoire, syndrome coronaire aigu, pathologie cancéreuse active sous chimiothérapie, diabète avec complications, dialyse rénale ou patient greffé, splénectomie, drépanocytose, greffe d’organe solide ou de cellules souches.
Chacun des critères a reposé sur des algorithmes d’identification des pathologies construits à partir des informations disponibles dans le SNDS.
2. critères d’exclusion de type B: âge supérieur à 70 ans, maladies cardiovasculaires (comprenant hospitalisation pour hypertension artérielle HTA, accident vasculaire cérébral, maladie coronaire, insuffisance cardiaque, antécédents de chirurgies cardiaques), pathologies respiratoires chroniques (comprenant bronchopneumopathies chroniques obstructives, asthme, tabagisme pris en charge médicalement, pneumopathies interstitielles, fibrose pulmonaire, HTA pulmonaire, antécédents de pression positive continue), diabète, pathologie cancéreuse active, hospitalisation pour obésité, cirrhose.
Chacun des critères a reposé sur des algorithmes d’identification des pathologies construits à partir des informations disponibles dans le SNDS.
3. La somme des 3 populations est supérieure à 15 308 car il y avait 15 patients des DROM-COM qui résidaient en EHPAD.
19 octobre 2022