Mélenchon, piège à …
De tous les candidats, c’est le moins niais, le plus exact sur la Syrie et les polissonneries de “l’Occident”, le lavage de cerveau, et en art de tribun de la plèbe, de loin supérieur à tous les manches à balais que nous sort cette malheureuse École Nationale d’Administration où l’on apprend à parler et à ne point penser. À cet égard, Mélenchon est une antithèse, une sorte de Staline, petit-père du peuple de “gauche” et dans la tradition jacobine très “antiboche”, comme les Gambetta – les frères Gambetta (de lignée des Gamber en Westphalie déformée italiennement en Gambetta !). Il ne manque aucune occasion de piquer le taureau teuton et son allure hispanique lui permet d’imaginer pareil rôle !
Qu’il soit fortuné, maçonnisé, bref démocrate au sens où un Platon y voit l’homme du désir inassouvi qui confond son ambition avec les besoins du peuple, et sert à ce dernier de porte-voix comme un masque antique, rien d’étonnant à ce qu’il dégage quelque parfum d’arrivisme, de népotisme et autres vices républicains nés avec l’institution révolutionnaire composée de pourris manipulés et manipulateurs, et éternel comme elle, tant que la médiocrité sera la norme et du savoir et de la conduite ! Faire peuple signifie qu’il n’y a plus de peuple au sens d’élite constituée s’appuyant sur un socle solide de gens vertueux et autonomes. Ce sont des masses qu’il pousse comme un marchand de bestiaux et non une troupe qu’il mène au feu du sacrifice ! Oui, la vertu et le patriotisme, il le chante, comme l’amour sur la scène de l’opéra : c’est agréable, mais personne n’y croit !
Regarde-les mon âme, ils sont vraiment affreux…
Revenons à la germanophobie mélenchonienne, sur le point précis de l’immigration qui a tant mis la chancelière sur la sellette. Notre tribun, plus intelligent que la moyenne des candidats, a bien repéré que l’Allemagne clame devoir intégrer 800.000 ou plus encore de faux réfugiés pour la plupart, alors qu’elle ne le veut, même si financièrement elle le peut ! Elle sait que cette masse est une pression extérieure, plus que sorosienne, exercée sur elle, qui profite de son vieillissement tout relatif, car elle est nourrie en main d’oeuvre et en techniciens européens, pour la plupart, qui sont chez elle comme l’étaient les peuples de ce Saint Empire ou de cette Mitteleuropa que nos jacobins ont à partir de 1792 entrepris de massacrer et d’affamer et leurs successeurs de phosphoriser. Mais qu’est-ce qui fait ainsi rugir le lion – ne disons pas de Juda, ce serait trop concéder – mais ce lion de Belfort, comme on parlait du monument de la revanche, par allusion à la résistance de Belfort en 1870, ce lion du jacobinisme ? Un seul mot, le travail. M. Mélenchon aime les travailleurs, mais ne supporte pas une nation travailleuse, il coiffe la cigale mais déteste la fourmi. C’est pourquoi sa vraie tête de Turc n’est pas tant la Chancelière bien affaiblie mais son prédécesseur Schroeder, l’homme du compromis et de l’engagement social, l’opposé de la lutte des classes si favorable aux démagogues, mais l’homme de l’union des classes, en somme le berger de l’Évangile et non, frappé par le fouet d’Issa (béni soit-il) le marchand du temple flatteur de son électorat.
Il y a du Don Juan dans Mélenchon, chose que l’on ne pourrait dire des autres têtes sinistres, y compris la plus vide, la macronique que la Marine Le Pen a su faire résonner, tant elle était creuse !
La France de gauche, la France devenue la Dame aux Camélias de l’Europe, le monde étant trop grand pour elle, se voit dans Mélenchon comme dans un miroir : elle est capricieuse, se croit belle, bref elle est coquête et le petit marquis Mélenchon a, de ce point de vue, un air du Grand Siècle, du moins à la comédie, car son être n’a rien de tragique, c’est ce qu’il n’est pas qui pousse justement à une inévitable tragédie.
Aucun candidat ne prend notre dette financière au sérieux, oui c’est l’été permanent, avant peut-être un hiver atomique, et pour ne pas voir la réalité, la République a un bonnet, pire que le voile : ce dernier laisse les yeux voir, mais le bonnet rouge couvre des aveugles
Regarde-les mon âme, ils sont vraiment affreux…
Pierre Dortiguier