Ce témoignage audio éclatant, qui fait honneur à son auteur, est surtout destiné à ceux qui doutent encore de l’existence de telles pratiques mafieuses. En ce qui nous concerne, cela fait déjà près d’une décennie que nous ne cessons d’informer sur ces crimes financiers et fiscaux. Vous aurez tous compris que l’affaire Gad Elmaleh est là pour camoufler l’énormité du scandale concernant l’argent du terrorisme ! On voit clairement qu’il existe une solidarité de corps — maçonnique — qui assure une protection réciproque. C’est pourquoi nous appelons à un grand nettoyage au Kärcher dans ces milieux pourris.
Éric de Montgolfier : “Comment la chancellerie m’a demandé de rendre les fichiers HSBC à la Suisse”
C’est en 2008 qu’Eric de Montgolfier récupère un listing informatique contenant des informations sur des milliers de comptes cachés par la banque HSBC. Un dossier qui embarrassait sérieusement le pouvoir de l’époque, notamment la garde des Sceaux.
Ce listing c’est Hervé Falciani, embauché comme informaticien par la filiale suisse de la banque HSBC, à Genève, qui l’avait dérobé et avait tenté de monnayer avant de finir par le remettre aux autorités.
Des fichiers montrant un système organisé d’évasion fiscale, au niveau mondial, des flux financiers transitant notamment par les îles vierges britanniques et le Panama. Un “système” mis en place avec la bénédiction du comité exécutif de la banque.
Dans ces listings on trouve le nom d’hommes d’affaires, de chefs d’entreprise, d’avocats, de médecins ou de personnes mises en cause dans des dossiers judiciaires comme dans l’affaire Elf ou l’Angolagate.
Les Suisses tentent de récupérer ces fichiers
Le dossier embarrassait sérieusement le pouvoir de l’époque, notamment la garde des Sceaux, Michèle Alliot-Marie. Eric de Montgolfier explique à Benoît Collombat, qu’un beau jour l’ordre lui a été donné de “rapporter les fichiers aux Suisses”.
Eric de Montgolfier
Il y avait dans ces fichiers des noms que l’on voulait protéger.
Eric de Montgolfier a refusé cette demande de la chancellerie.
En août 2013, une information judiciaire est finalement ouverte à Paris.
En janvier 2014, le journal Le Monde reçoit un fichier contenant des informations sur plus de 106.000 clients originaires d’environ 200 pays de la filiale suisse d’HSBC. Le quotidien collabore alors avec un réseau mondial de 150 journalistes via un “forum crypté” avant de sortir son enquête les 9 et 10 février 2015.
Fin 2014, la filiale suisse d’HSBC est mise en examen comme personne morale pour “démarchage bancaire et financier illicite” et “blanchiment de fraude fiscale.”
- Source :
http://www.franceinter.fr/
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