
Pour ceux qui croient encore que le Front Nasioniste est indépendant et antisioniste, vous allez être déçus au plus haut point car les rapports incestueux entre les pires sionistes et Jean-Marie Le Pen sont anciens, nombreux et puissants. Ce livre est une bombe tant les révélations y sont nombreuses et ignorées de membres éminents du Front eux-mêmes… Bref, on comprend mieux pourquoi Grosal n’en a jamais parlé car en “dernière instance”, il appellera ses partisans à voter Marine car c’est la moins pire… C’est gros comme une maison, on vous l’annonce d’ores et déjà et l’avenir nous donnera raison encore une fois. De toutes façons c’est bien Péninque et Chatillon qui sont à la manœuvre et certainement pas le gourou toxico. Le coup de l’UMPS est déjà très bon en soi mais il y a encore mieux : l’UMPSFN ! C’est nouveau, ça vient de sortir. Croire que le FN représente une alternative à l’UMPS est faux et les faits sont là pour le prouver. Pour le comprendre, lisez Jean-Marie, Marine et les juifs. Pour le moment, comme mise en bouche, lisez ci-dessous un chapitre entier offert par P.-É. Blanrue. Attention, destiné exclusivement aux palais délicats et raffinés.
LE COMITÉ NATIONAL DES FRANÇAIS JUIFS
« La vérité n’advient que si elle s’institue elle-même dans le combat et dans l’espace de jeu qui s’ouvrent par elle »
(Martin Heidegger, Chemins qui ne mènent nulle part,
Gallimard, coll. « Tel », 1962)

À la fin du premier semestre 1986, cerné de toutes parts, le FN tente désespérément de renouer des liens avec la communauté juive. Fin septembre, sous son impulsion, voit le jour un Comité national des Français juifs (CNFJ).
Le mercredi 1er octobre la conférence de presse de lancement se tient dans le salon Iéna de l’hôtel Baltimore, avenue Kléber, dans le XVIe arrondissement de Paris. Seuls deux journalistes ont fait le déplacement. Le communiqué de l’AFP titre : « Création d’un Comité national des Français juifs pour combattre le communisme et l’islam. » Dans son bulletin du 2 octobre 1986, l’Agence télégraphique juive fait état de la création dudit comité.
Sur la déclaration légale de l’association, déposée en préfecture le 11 septembre 1986, son objet est « de réunir les Français de confession juive qui se sentent en accord avec la Droite nationale et populaire ». L’article 2 de ses statuts proclame que l’« anticommunisme doit mobiliser toutes les énergies et réconcilier en Europe les ennemis d’hier face au seul État vraiment antisémite qu’est l’Union soviétique. »
Son président est Jean-Charles Bloch. Lieutenant de réserve de cavalerie blindée, cet océanographe à la retraite se proclame « en conformité de vues avec M. Le Pen. » Engagé volontaire en 1939, Bloch a perdu la moitié de sa famille en déportation. Il a été officier dans la IIIe armée du général Patton. Bloch justifie la création du CNFJ en faisant valoir qu’il importe de s’élever contre l’idée « que tous les juifs sont de gauche. La gauche n’a pas le monopole de la défense des minorités. La droite n’est plus l’ennemi des juifs. Aujourd’hui ce serait plutôt l’Union soviétique et la religion musulmane, principalement sa branche intégriste. »
Les autres fondateurs sont Germaine Kahn, Amédée Cayoun, Jean-Henri-Abel Jacobs, ancien de la première armée, commando d’Extrême-Orient, Croix de guerre 39-45, médaillé militaire, Croix de guerre TOE.
La cheville-ouvrière de l’association est Robert Hemmerdinger, son trésorier, qui a sa marotte, l’islam : « Il faut reconnaître que l’islam mène une guerre larvée afin de détruire le monde judéo-chrétien. »
Robert Hemmerdinger : barbe poivre et sel taillée en collier, regard bleu intense, forte carrure, le personnage est haut en couleur et panade volontiers. Il a mené une vie de baroudeur au service de la France, de l’Algérie française – et d’Israël.
Né le 8 octobre 1918 à Pékin, en Chine, d’un père franc-maçon représentant des chemins de fer tchèques Skoda et d’une mère issue d’une famille de colporteurs juifs alsaciens, il se félicite que ses ancêtres figurent au recensement des juifs d’Alsace tolérés en France sous Louis XIV. Le 1er juillet 1940, alors qu’il séjournait au Chili avec ses parents, il prend le parti de s’engager dans les Forces françaises libres au motif que « Hitler était l’ennemi des juifs et celui des Français. » Il est le huitième Français à s’enrôler dans l’armée que lève de Gaulle à Londres.
Au quartier général des FFL, à Carlton Gardens, ses connaissances linguistiques lui permettent d’être affecté au service du vaguemestre (responsable militaire du courrier). Il n’est pas à court d’anecdotes sur le Général. Il raconte qu’un jour, alors qu’André Maurois avait demandé à le voir sans audience, le Général s’était tourné vers son aide de camp Geoffroy Chodron de Courcel en rétorquant : « Qu’est-ce qu’il vient faire ici, ce youpin ? » Hemmerdinger n’est pas autrement choqué par l’invective : « C’est comme les gens qui appellent un curé un corbeau » (L’Événement du jeudi, 15-21 février 1990).
Après avoir suivi l’école d’officiers de Brazzaville, il sert au Tchad sous les ordres du général Leclerc, puis devient chef de la sécurité militaire à Sigmaringen dans le sud de l’Allemagne, entre 1944 et 1945, où il est affecté à la recherche des criminels de guerre. Il sort du conflit mondial avec le grade de capitaine, la Croix de guerre 39-45 et la Médaille de la Résistance. Sa femme, déportée durant trois ans à Auschwitz, meurt cinq ans après son retour.
En 1946 Hemmerdinger est chargé de mission aux Nations unies. Le gaullisme, devenu trop politicien, le refroidit. Il entre en tapinois dans le groupe terroriste Irgoun Zwaï Leumi de Menahem Begin pour hâter la naissance de l’État d’Israël. En 1959, il prend position contre la politique algérienne menée par de Gaulle et devient agitateur dans les communautés juives d’Oran, Alger et Constantine. Pour le compte de Jacques Soustelle, ministre de l’Information en 1958-1959, fondateur du Rassemblement pour l’Algérie française devenu pro-OAS, il y fait du renseignement.
Agent de liaison de l’armée secrète, il est convaincu de complot contre la sécurité de l’État. En 1962, tandis que l’avion DC4 l’emmène au camp d’assignation de Saint-Maurice l’Ardoise (Gard), il organise ce qui est sans doute le premier détournement aérien de l’histoire : à mi-chemin, il sort une grenade en enjoignant l’équipage de détourner l’appareil vers Rome. L’un des membres de l’escorte réussit à dégainer son revoler et tire, blessant le pirate de trois coups de feu. « Ma mémoire de juif a repris le dessus, je me refusais à passer les barbelés et les miradors », dira plus tard Hemmerdinger, en précisant, pour nuancer son geste, que sa grenade n’était pas dégoupillée. Le Monde du 19 janvier 1963 relata l’affaire.
Condamné à purger quatre ans de prison, Hemmerdinger obtient d’être incarcéré à la Santé, dans le centre de Paris. Au cachot, la forte tête menace de mener une grève de la faim pour se faire servir de la nourriture agréée par le rabbinat. Il écrit au garde des Sceaux, se considérant comme « victime de mesures discriminatoires par rapport aux détenus chrétiens et musulmans ». Il obtient gain de cause et la prison est obligée de lui proposer des mets casher.
Durant six mois, il partage une cellule avec le nationaliste Pierre Sidos, futur fondateur de l’Œuvre française, qu’il considère comme un « parfait honnête homme » mais dont il allègue en même temps que les idées relèvent de la « crapulerie politique ».
Hemmerdinger décroche une amnistie. Il devient directeur d’une PME de confection féminine dans le Sentier (90 employés) ainsi que juge des référés au prud’hommes de Paris.
Rangé des voitures, Hemmerdinger ne retourne à la politique qu’en 1984. Semper virens, il prend sa carte au FN et figure en 42e position sur la liste des européennes présentée par le FN, sans la moindre chance d’être élu.
Pourquoi adhérer au FN ? « Les juifs de gauche ont pris l’habitude de parler au nom de notre communauté tout entière. Il nous faut briser ce monopole. Pour beaucoup de nos coreligionnaires, un juif intelligent ne se conçoit qu’à gauche ». Il place ses espoirs dans les anciens pieds-noirs sépharades : « Les juifs d’Orient connaissent les dangers démographiques, religieux. Ils peuvent être le levain d’une nouvelle conscience politique. »
Dans L’Autre Journal de décembre 1985 (titre : « Le juif du Front national »), il s’exprime longuement. Il désigne le « défaut numéro un des juifs » : « Ils veulent être aimés. Ils exigent sans cesse des marques de philosémitisme. Ils ont l’épiderme sensible, quand on n’est pas pour eux, on est contre. Cette exigence les rend aveugles… ».
Il se qualifie de « juif et français », récusant le terme d’israélite qui « sent son juif honteux ». Il pratique « comme 90% des juifs français, en célébrant Yom Kippour, en se rendant aux mariages et enterrements ». L’homme est un sioniste pur jus ; son fils a accompli son alyah et réside en Israël depuis 1967, où il fait la guerre des Six jours dans Tsahal. Robert Hemmerdinger admet qu’il serait « tiraillé » dans le « cadre d’un très hypothétique conflit armé avec Israël. » Sur l’islam, il affecte peu de lénité : « Un musulman qui ne peut se marier qu’avec une vierge aura une propension au viol par suite d’un état de manque ». L’intervieweur lui demande s’il compte aller voir le film Shoah de Claude Lanzmann qui sort en salles : « Certainement. »
En mars 1986, Hemmerdinger prend du galon. Il est conseiller régional d’Ile-de-France, sur désistement de Le Pen. Son objectif est de « montrer à tous que, loin d’être antisémite, Le Pen est le plus apte à combattre les vrais ennemis de la communauté juive. » Il s’explique à Spectacle du monde d’octobre 1986 : « J’ai adhéré au Front national parce que je suis juif ». Il revendique « le sens atavique de l’ennemi » et « le don inné de l’alliance » : « Trois millions et demi de mes coreligionnaires croupissent derrière les barbelés de l’empire soviétique. J’ai choisi l’anticommunisme radical, en toute connaissance de cause (…). Ceux qui comme moi se sont battus aux côtés de Le Pen ont compris dès le départ qu’il était le contraire d’un antisémite. »

D’après lui, de nombreux juifs de France suivent Le Pen sans oser l’avouer (Entrevue n° 3, 1992) : « Un juif ne dit jamais pour qui il vote. Mais prenez par exemple le Midi de la France où se sont installés en 1962 une grande partie des juifs rapatriés d’Algérie et tracez une ligne entre Montpellier, Valence et Menton. Depuis trente ans, tenez-vous bien, 87 synagogues ont été construites dans cet espace, et on y a ré-ouvert également la plus vieille synagogue d’Europe après celle de Varsovie, celle de Carpentras ! Vous verrez que les endroits où elles se trouvent sont ceux où Le Pen fait ses meilleurs scores ! »
Que pense-t-il des crânes rasés qui clampinent au FN ? « À qui la faute si certains au FN sont des fous ? On leur a dit à longueur de temps que nous étions un parti de nazis ! Ils le croient. Mais ces gens sont surveillés, marginalisés, tenus à l’écart. Ils représentent tout au plus quelques dizaines de personnes. De toute façon, les antisémites se répartissent en France de manière tout à fait égale. Il y en a autant au parti socialiste ou au RPR qu’au FN. »
Les révisionnistes ? « Ce sont des salauds ! Faurisson le premier. Mais il peut parler, il en a le droit et je me battrai, les armes à la main s’il le faut, pour qu’il puisse s’exprimer. »
Pour faire bonne mesure, il égratigne les représentants de la communauté juive : « Elle a été marquée par quelque chose qu’on se garde bien de dire dans la presse. En 1940, elle a été persécutée à cause de la connerie de ses dirigeants et de ses rabbins. Ne trouvez-vous pas étonnant qu’au moment d’une rafle comme celle du Vel d’Hiv’, la Gestapo et les miliciens aient eu en main toutes les adresses des juifs de Paris, savaient où et quand les trouver ? Eh bien, dans un désir de bien faire, pour aider ces juifs qui étaient forcés de porter l’étoile jaune, donc qui ne trouvaient pas de travail et à qui il fallait porter secours, nos connards de dirigeants, attention, bien intentionnés, ont fait des fichiers soigneusement tenus à jour de ce qu’on leur devait, de ce qu’ils donnaient, à qui… Bref il n’y a pas eu besoin d’aller chercher très loin. Ce sont ces fichiers qui, une fois saisis dans les bureaux de la communauté, ont permis d’organiser la déportation des juifs de Paris en quelques jours ! »
Dans le même esprit, il défie Marek Halter qui « se présente aux juifs comme leur ami alors qu’il a osé rencontrer à trois reprises Yasser Arafat, à Tunis, Bucarest et Genève ». Dans National Hebdo du 25 février au 2 mars 1988, il critique vertement Mme Veil « qui a fait part de ses états d’âme aux auditeurs d’Europe 1. Elle donne volontiers des leçons au gouvernement d’Israël sur la conduite à tenir dans les territoires occupés et le dialogue avec l’OLP (…). Nous Français juifs, estimons n’avoir pas à intervenir dans les affaires du gouvernement d’Israël, quel qu’il soit. Nous nous contentons d’avoir notre opinion sur les actes du gouvernement français et d’approuver Jean-Marie Le Pen quand il demande la fermeture du bureau de l’OLP ».
Le 17 février 1988, Hemmerdinger accorde une interview au Yédioth Ahronoth journal israélien indépendant. Selon la journaliste Nelly Rosen, son interlocuteur « met l’accent sur le fait que les Arabes ne peuvent véritablement avoir deux patries et insiste sur le fait que les Arabes israéliens qui bénéficient des mêmes droits civiques que les autres Israéliens sont les courroies de transmission du terrorisme en Israël, aident les Palestiniens dans leur lutte contre Israël et sont liés avec les intégristes musulmans. Il ajoute que ce qui se passe en Israël se passera aussi en France (…). Pour lui, Jean-Marie Le Pen défend les intérêts d’Israël en ne voulant pas céder devant le terrorisme international, à l’exemple des Israéliens. Il considère les juifs comme des citoyens à part entière et l’immigration comme un danger permanent pour l’indépendance de la France, en particulier les Arabes qui sont très sollicités par les intégristes. » Hemmerdinger proclame qu’ « il faut soutenir Israël car ainsi on soutient le monde libre. Les vrais amis d’Israël sont dans le camp de Jean-Marie Le Pen. »
La conclusion de la journaliste, tombée sous le charme, ne fait pas un pli : « La position du Front national vis-vis d’Israël rejoint les positions prônées par les Israéliens installés dans les territoires administrés. Qu’est-ce qui pose problème pour le Front national et les juifs de France ? Je pense que c’est dû au simple fait que les juifs de France embourgeoisés sont d’abord soucieux de leurs intérêts par rapport à la politique française plus que par rapport à Israël. Les juifs de la rue ne semblent pas d’accord avec leurs responsables, comme j’ai pu le constater lors de mes rencontres à Paris et à Nice (…). Il est dommage que le CRIF n’ait pas voulu entendre Jean-Marie Le Pen comme il l’a fait pour Chirac, pourtant très proche des terroristes irakiens, de Barre, qui est pour un dialogue avec l’OLP, ou de Mitterrand, qui a sauvé Arafat de la vengeance d’Israël. »
Le CNFJ revendique un millier d’adhérents, « essentiellement des juifs pieds-noirs de profession médicale », précise L’Événement du jeudi, 15-21 février 1990. Lors de l’affaire Carpentras, en 1990, le Comité offrira une prime de 100 000 francs à toute personne permettant d’identifier les profanateurs du cimetière. L’association appelle systématiquement à voter Le Pen et le soutient bec et ongles tandis que les médias s’évertuent à souligner ses dérapages. Le « détail » ? « Une connerie », pour Hemmerdinger. « Durafour-crématoire » ? « Une plaisanterie de troupier » (L’Événement du jeudi, 15-21 février 1990).
Partant, en 1987, Hemmerdinger soutient de toutes ses forces le voyage que Le Pen entreprend aux États-Unis. Les Américains, Hemmerdinger en raffole. Pourquoi ? Là-bas, la communauté juive est « d’extrême droite » (Passages, décembre 1987).
- Source :
http://blanrue.blogspot.fr/
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