Alors que les marches sont formellement interdites en Algérie, quel qu’en soit le motif, malgré la levée — somme toute symbolique– de l’état d’urgence, Ramtane Lamamra le ministre des AE de Bouteflika battra le pavé parisien — aux côtés de Bibi Nétanyahou, pourquoi pas — pour apporter le soutien du gouvernement d’Alger au peuple français agressé, un soutien refusé à son propre peuple puisque les regroupements de plus de trois personnes sont expressément interdits dans son pays. Sans entrer dans les détails de la perpétration des actes terroristes en Algérie dont certains ont été le fait des faucons du pouvoir, comme cela a été le cas de Saïd Mekbel et de Smaïl Yefsah pour ne citer que ces deux journalistes, il est pour le moins hypocrite d’afficher une face humaine à l’étranger quand on est aussi cruel chez soi et aussi indifférent au sort de ses propres concitoyens. S’est-il autant intéressé au sort des Mozabites martyrisés depuis des années et des habitants de Aïn-Salah excédés par l’incurie des décideurs obnubilés par l’extraction volens nolens du gaz de schiste, pour ne citer que les événements les plus récents ? Il est franchement temps pour les Algériens de renvoyer dans leurs foyers ces vieillards séniles, vassaux d’un Occident déclinant, belliqueux et en fin de cycle !
On a attendu en vain ces mêmes hauts personnages et responsables politiques dans les marches de soutien au peuple palestinien lors des multiples massacres de Gazaouis puisqu’ils ont toujours brillé par leur absence ! Ou tout simplement pour les innombrables actes islamophobes voire politiques islamophobes des précédents gouvernements qui n’ont eu de cesse de stigmatiser l’islam et les musulmans…
Tout ceci est une grande mascarade qui n’a rien à voir ni avec l’humanisme ni avec la liberté d’expression. Juste une grande machinerie de manipulation et d’ingénierie sociale. Pauvre peuple…