« Bien agiter le peuple avant de s’en servir », disait Talleyrand
“La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui” (article 4 de la DDHC de 1789). C’est donc parce que tout le monde a un droit égal à la liberté que ma liberté est limitée par celle des autres et la leur par la mienne. Notre liberté n’est donc pas absolue. La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 énonce que : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme, tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. »
La Déclaration universelle des droits de l’homme ne spécifie pas les conditions particulières ni les restrictions à cette liberté d’expression ; cependant, un certain nombre de juridictions, sous l’égide des Nations-Unies et des pays y adhérant restreignent toutefois cette liberté en interdisant les propos incitant à la haine raciale, nationale ou religieuse et relevant de l’appel au meurtre qui sont des délits interdits par la loi. (article 20 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques de 1966).
Malgré ces limites imposées par la loi, la religion musulmane ne cesse d’être attaquée et diffamée, les musulmans montrés du doigt et vilipendés.
En février 2006, Charlie Hebdo publie une série de caricatures ciblant et offensant le prophète de l’islam.
« Souffre-douleur » des aigris et des laissés pour compte – habilement et sournoisement manipulés par les politiques corrompus, plus que jamais impuissants à redresser la France – les Français musulmans sont boutés au ban de la société, accablés de tous les maux. Ils sont accusés de communautarisme, d’être violents et de vouloir vivre entre eux, alors que tout a été fait pour les isoler du reste de la population en les parquant ensemble dans des cités dortoirs à la périphérie des centres urbains. Et l’on s’inquiète aujourd’hui du phénomène des banlieues, devenues des zones de non-droit. Les Français et les étrangers, de confession musulmane, vivent dans la tourmente d’une vaste campagne d’islamophobie.
Malgré toutes ces attaques, les musulmans dont la foi est inébranlable, restent sereins car ils savent que nul ne peut porter atteinte au message de l’islam. Ce message qui est le Verbe de Dieu est inaliénable ; Dieu est en charge de sa protection :
“En vérité c’est Nous qui avons fait descendre le Coran, et c’est Nous qui en sommes gardien.”
(Coran, 15.9)
De fait, le noble Coran est récité et appris par cœur dans sa version originelle de toujours depuis plus de 14 siècles, sans que la moindre voyelle n’ait été altérée. C’est là l’un des miracles coraniques.
Ni les francs-maçons, ni les sionistes, ni les pieux laïcards ne peuvent rien changer à cette réalité, sauf à vouloir manipuler et façonner des « terroristes » dont le rôle dévolu est de couvrir d’opprobre les musulmans et de nourrir la haine de l’islam.
Les caricatures de Charlie Hebdo sont au-delà d’une offense au prophète de l’islam, une offense grave aux 1.7 milliard de musulmans à travers le monde. Une offense bête et gratuite, totalement injustifiée si ce n’est par le souhait de certains apprentis sorciers d’inciter à la haine et de souffler sur un immense brasier.
La tragédie du 7 janvier a été précédée par une rentrée littéraire annonciatrice de cet événement. Le « Suicide français » de Zemmour et la « Soumission » de Houellebecq resteront comme une tache indélébile dans la genèse de cette sordide affaire.
L’affiliation des ces deux écrivaillons au sionisme international, l’annonce prématurée par une chaîne isrhellienne de l’identité des deux présumés terroristes, la célérité de la réaction des officiels et l’ampleur des moyens mis en œuvre pour assurer le plus large écho à cette tragédie et en amplifier l’émotion populaire, suscitent moult interrogations quant aux tenants et aboutissants de cette tragédie.
Les premiers éléments de l’enquête avec l’identification rapide des suspects – au moyen d’une carte d’identité curieusement abandonnée dans un véhicule – et leur fuite étrange à bord d’une voiture dans Paris, une mégapole connue pour la densité de la circulation, achèvent de nous convaincre que cette affaire n’est pas très catholique. L’élimination physique des suspects aura le mérite d’éviter un procès fastidieux et d’avoir à répondre à des questions embarrassantes.
Nous devons savoir que la situation intérieure du pays et au sein de l’UE est inquiétante. A la veille de la sortie possible de la Grèce et d’une grave crise financière, cette affaire arrive comme par hasard pour faire naître au sein d’une population manifestement manipulée et gagnée par la crainte, une profonde et légitime émotion qui ne manquera pas d’être exploitée pour appeler à « l’union sacrée des forces vives. »
Il s’agit là d’un jeu éminemment dangereux car il risque d’opposer deux franges d’une même population et de semer les germes d’une véritable guerre civile.
Nous assistons comme par hasard à la mise en place du scénario élaboré par notre cher Eric qui se prépare à en jouer la partition, en proclamant dans les prochaines semaines ses oracles d’oiseau de mauvais augure.
En signe de solidarité, nombre de titres ouvrent aujourd’hui en reproduisant les caricatures du prophète de l’islam. Est-ce vraiment une idée intelligente ? N’est-ce pas attiser le feu que d’agir ainsi ?
Conscient du machiavélisme de ceux qui ont ouvert la boîte de Pandore et des dérives qu’ils appellent de leurs vœux, j’en appelle à la lucidité des Français et à leur raison pour que la réaction à cette tragédie soit mesurée et qu’ils ne prêtent pas le flanc aux manipulations démoniaques de ceux qui cherchent à détruire la nation. Il n’est rien de plus facile que de faire sombrer tout un pays dans des troubles intérieurs inextricables et il n’est rien de plus ardu que de l’en extirper, ces troubles s’étalant en général sur des années, des années de sang et de douleurs… Qu’à Dieu ne plaise !