Pourtant les prix ne cessent d’augmenter et suivent la même courbe ascendante des suppressions de postes ! Quand toute la France sera au chômage on se demande bien qui prendra leurs trains fantômes…
Les suppressions de postes à la SNCF vont continuer à un rythme soutenu, affirme ce jeudi 26 février une expertise remise au Comité central d’entreprise (CCE), selon laquelle près de 9.000 emplois nets pourraient disparaître d’ici 2020.
Cette étude avait été sollicitée par l’ensemble des syndicats à l’automne afin d’aider le CCE à mesurer les conséquences de la réforme ferroviaire votée l’été dernier. Cette réforme devant permettre à la nouvelle SNCF d’être plus concurrentielle et efficace est toujours vivement critiquée par la CGT-Cheminots et SUD-rail, à l’origine d’une longue grève en juin dernier.
Plus de sous-traitance, moins de lignes
Selon le cabinet Degest, la réforme impose des objectifs d’économies qui auront “un impact lourd sur l’emploi”, notamment dans la branche Mobilités, l’exploitant les trains. Le cabinet s’attend dans cette branche à environ 10.000 suppressions d’équivalents temps plein d’ici cinq ans, “soit une accélération de 25 à 60% du rythme de baisse des effectifs” par rapport aux dernières années.
D’après les chiffres tirés du rapport Degest, les effectifs du groupe public baisseraient de 149.000 à 140.000 personnes entre 2014 et 2020 (143.000 dans l’hypothèse basse). Le cabinet prédit également une augmentation de la sous-traitance et “une forte diminution” du nombre de lignes, qu’accentuera selon lui la libéralisation annoncée du transport de cars, concurrent du rail.
Dialogue demandé
Au vu des conclusions “pas rassurantes” de l’expertise, la secrétaire du CCE, Céline Simon (CGT) a demandé ce jeudi à la direction d’ouvrir “un véritable dialogue” avec les représentants syndicaux sur la réorganisation, ainsi que “l’organisation de la production”, trop “cloisonnée” selon elle entre SNCF Mobilités, SNCF Réseau et l’établissement de tête SNCF.
Au sein du CCE, ce positionnement n’est pas partagé par tous. Ainsi, pour Roger Dillenseger (Unsa), si les calculs de l’expertise sont “réalistes”, les suppressions pressenties “ne sont pas une conséquence de la réforme”. Avec “retard”, “la CGT veut refaire le match”, estime-t-il.
Entre 2003 et 2013, les effectifs du groupe public ont déjà fondu de 25.000 personnes, à coup de départs en retraite non remplacés. Pour 2015, la direction a annoncé plus d’un millier de suppressions de postes.
- Source :
http://www.rtl.fr/
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