Voici notre droit de réponse adressé aux journaux ayant obséquieusement servi de caisse de résonance à la propagande outrancière de Monsieur Sadi Saïd, en publiant des articles complotistes, mensongers et diffamatoires. On se doute bien que ces droits de réponse ne seront pas insérés à la place des articles diffamatoires ; c’est la raison pour laquelle nous les publions ici en nous réservant le droit de poursuivre en justice ces organes de presse dans les plus brefs délais, s’il n’est pas fait suite à nos droits de réponse.
Par ailleurs, un grand nombre de révélations seront faites prochainement concernant Monsieur Sadi Saïd. Soyez attentifs.
Monsieur le Directeur du quotidien national El-Watan
Maison de la presse Tahar Djaout
1 rue Bachir Attar
Place du 1er mai.
16016 Alger
Monsieur le Directeur,
Dans votre livraison du 5 novembre dernier, vous avez publié un article particulièrement tendancieux, voire accusatoire sous le titre : « Provocation contre Saïd Sadi à Marseille, une agression qui sent l’opération commanditée », signé Mohamed Mouloudj dans lequel mon nom a été cité, en inversant totalement les rôles, m’attribuant une agression imaginaire puisque c’est plutôt moi qui ai subi une agression physique de la part de Monsieur SADI Saïd comme le montre la vidéo.
Par ailleurs je suis accusé, sans la moindre précaution oratoire, de faire partie d’un « complot » et d’avoir pour ainsi dire dressé un traquenard à votre protégé. Plus grave encore, vous écrivez : « la scène telle que filmée par les agresseurs, montre clairement que la victime a été attendue par les assaillants. » !
Je porte à votre attention que je ne suis pas un inconnu. Je réside à Marseille depuis 27 ans et j’exerce l’art dentaire depuis 15 ans. Par ailleurs, je suis écrivain, auteur de plusieurs ouvrages et propriétaire d’une maison d’édition. J’anime un site internet depuis plus de dix ans sous le titre : Lelibrepenseur.org, y exerçant le rôle de lanceur d’alerte dans divers domaines. C’est dire que je pouvais être joint très facilement pour vous faire entendre le deuxième son de cloche.
Quant à votre accusation gratuite portant sur mes supposées accointances avec des chaînes de télévision privées que moi-même j’abhorre au plus haut point, elle est le fruit de l’imagination débordante et orientée de l’auteur de l’article. Ces chaînes se sont tout simplement emparées de mon extrait vidéo, faisant table rase des explications accompagnant cette vidéo accessible sur mon site :
D’ailleurs, Monsieur SADI n’a à aucun moment fait état de cet incident. C’est après la mise en ligne de mon article et de la vidéo qu’il a répondu au moyen d’un post sur sa page Facebook en déformant la réalité. C’est dire !
Or, en tant que journaliste professionnel, l’auteur de cet article a outrepassé les règles les plus élémentaires de la déontologie journalistique telles que consacrées par la charte de Munich.
Car en vérité, voici ce qu’il s’est passé :
Ce jour-là j’avais effectué un direct sur ma chaîne YouTube à partir de la place située juste en face de la préfecture de Marseille pour animer le sit in organisé contre l’islamophobie. Voici le lien de cette vidéo :
https://www.youtube.com/watch?v=LlkluAJetCs
À la fin de cette manifestation, Monsieur SADI Saïd est passé par là tout à fait par hasard et je l’ai alors abordé poliment pour engager avec lui une discussion d’ordre intellectuel, voire philosophique, au sujet de son dernier ouvrage. Je lui ai dit ceci : « Monsieur SADI Saïd, vous avez intitulé votre livre « … Le miracle algérien ». Or, le mot miracle a une connotation religieuse et spirituelle. Ne trouvez-vous pas qu’il y a une certaine contradiction entre le choix de ce mot et votre intervention à Montréal où vous avez affirmé qu’en étant maire, vous aviez interdit la construction de mosquées ? »
C’est alors qu’il a vivement réagi en proférant une insulte blasphématoire et en m’assénant un coup, allant jusqu’à effrayer une maman passant par là avec son enfant dans un landau.
C’est à partir de cet instant précis qu’a débuté l’enregistrement de ma vidéo avec les questions embarrassantes que je lui ai posées et auxquelles il a répondu par une agression physique et verbale m’accusant d’être un islamiste, responsable de tueries et de viols en faisant allusion à la décennie rouge. Je lui ai rétorqué que j’étais très jeune à l’époque et que je n’étais pas islamiste, mais au lieu de poursuivre le dialogue calmement, il me dit : « Et en plus vous n’assumez même pas ! » Sans commentaires !
En vertu des articles 100, 101 et 102 du Code de l’information, je vous prie, Monsieur le Directeur de veiller à ce que les clarifications ci-dessus soient portées à la connaissance de vos lecteurs qui ont été abusés par cet article tendancieux, voire partisan, ayant porté un lourd préjudice à ma réputation.
Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, l’expression de ma parfaite considération.
Droit de réponse :
J’ai eu la mauvaise surprise de constater la publication par votre journal d’un article me concernant, signé Mohamed Mouloudj, intitulé « Provocation contre Saïd Sadi à Marseille, une agression qui sent l’opération commanditée » !
Alors que j’avais posté une vidéo expliquant parfaitement le contexte de cette rencontre fortuite avec Monsieur Sadi Saïd, votre journaliste n’en a fait aucune mention. Ajoutons à cela qu’il n’a à aucun moment tenté de me joindre pour écouter ma version des faits, comme l’exige la déontologie du noble métier de journaliste.
Cet article reprend sans aucune précaution oratoire un communiqué du RCD qui n’est pas signé, ce qui en soi, représente clairement une anomalie à l’intérieur du parti. D’autant que le contenu de ce communiqué s’appuie sur une théorie complotiste absurde qui consiste à faire accroire que toute critique faite à l’encontre de Sadi Saïd ne peut être que le fait d’un islamiste-intégriste-terroriste… ; vous conviendrez que ceci n’est pas très sérieux.
À aucun moment de cette rencontre il n’a été question de harcèlement, de menaces ou d’insultes. C’est d’ailleurs bien le contraire qui s’est produit. Comment peut-il être question de harcèlement pour une vidéo d’à peine 4 minutes, sur une distance de marche de moins de 200 m ? D’autant que l’on ne comprend pas trop comment une personne peut être accusée d’être simultanément islamiste et proche du DRS ! Il y a ici comme une contradiction, une équation insoluble.
Il est manifeste qu’aucune précaution oratoire n’a été prise par l’auteur de cet article. De plus, ce journaliste n’a pas essayé de me joindre afin de vérifier ses informations avant publication.
J’ajoute pour finir qu’une plainte a été déposée hier à Marseille contre Monsieur Sadi Saïd pour « violences, diffamation et dégradations ».
Je vous prie Monsieur le directeur de publication de bien vouloir, conformément à la loi, publier ce droit de réponse dans votre journal et sur votre site, faute de quoi, je me réserverai le droit de recourir à toutes les voies réglementaires.
Salim Laïbi